Tumbleweed
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 Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]

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Theodore Winston
Shérif de Tumbleweed
Theodore Winston


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MessageSujet: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeVen 19 Juil - 13:12


La nuit de Theodore avait été assez courte. Après avoir capturé deux voleurs de chevaux qu'il colla aussitôt au trou, il dut faire office de videur pour qu'un ivrogne sorte d'un des saloons où il commençait à devenir un peu trop envahissant. Ceux qui vendaient de l'alcool n'étaient jamais contre en vendre toujours et encore plus. Mais lorsque les consommateurs devenaient inaptes à boire davantage, cela se transformait bien souvent en bagarre... ou pire encore. Un homme saoul était ce qu'il y avait de plus idiot sur terre. Mais bien souvent, c'était des innocents qui prenaient les coups ou qui devaient essuyer les diverses agressions des poivrots. En l'occurrence, c'était souvent les prostituées qui prenaient. Pourquoi ? Parce que la maison close était tout juste accolée au bar et parce que frapper une femme était plus à la portée du premier poivrot venu. De plus, personne ne risquait de s'interposer. Ce n'était pas comme si une prostituée avait la moindre valeur. Mais aux yeux de Theodore, elles étaient un être humain au même titre que tous ceux qui foulaient la terre de Tumbleweed. De plus, il était le shérif de cette ville et il comptait bien y faire régner un semblant de loi. Tout était bien plus facile à l'époque où la ville n'était pas envahie de colons venus de toutes parts...

Mais puisqu'il était dedans jusqu'au cou, il s'efforçait de faire son travail le plus correctement possible. Ainsi, dès qu'il fut débarrassé des gêneurs, il resta un petit moment au niveau de la maison close. Il y trainait souvent, tous ceux qui passaient dans le coin ou qui vivaient là pourraient le confirmer facilement. Il ne s'en cachait pas et même s'il se faisait discret, sa plaque de shérif épinglée sur son veston rappelait à tout le monde la fonction qu'il occupait. C'était plutôt curieux pour un ancien hors-la-loi mais il faisait pourtant de son mieux pour que la ville ne devienne pas à feu et à sang. Cependant, il était seul et comme tout le monde, il avait ses limites. Il était même parfois tenter de laisser tomber mais il tenait bon.

A vrai dire, il le faisait plus pour les autres que pour lui-même. Il avait une promesse à honorer et puis, qui protégerait Francesca s'il ne le faisait pas ? Sans doute pas les gens de cette ville ni les pseudos gérants de la maison close. Il ne pouvait pas non plus la surveiller 24 heures sur 24 mais il s'arrangeait pour passer dès qu'il le pouvait. En fait, il espérait surtout lui faire changer d'avis et surtout de métier. Pour l'heure, ce n'était pas gagné mais il persévérait et en profitait pour surveiller les autres prostituées de la ville. Ces femmes n'avaient de femmes que le nom pour la majorité des habitants et bien trop de gens se permettaient un peu tout et n'importe quoi à leur propos. Il n'était pas rare qu'elles soient violentées ou pire. Ainsi, Theodore se faisait plus ou moins leur protecteur en passant du temps dans la maison close. Les habitués savaient bien qu'il passait assez souvent mais comme il ne passait jamais à la même heure, il était difficile de prévoir le moment de son passage. Cela suffisait bien souvent à éviter toute bêtise de leur part. Mais pas toujours.

Après avoir calmé un peu violemment le pauvre bougre imbibé d'alcool, le shérif de Tumbleweed s'était installé dans au niveau du balcon de la maison close qui surplombait le saloon. De là, il avait une assez bonne vue sur l'artère principale de la ville mais également du couloir principal du bordel. Généralement, lorsqu'il se trouvait dans la maison close, il retirait son chapeau et le gardait à la main, collé contre la poitrine. Ainsi il masquait l'étoile qui rappelait son rôle et pouvait facilement prendre au dépourvu ceux qui ne le connaissaient pas encore si jamais ils tentaient de faire une bêtise au sein de cet antre de luxure. Non pas qu'il s'en cachait ou qu'il avait honte, mais il aimait se faire discret et se fondre dans le décor. Qui se méfierait d'un simple homme dans un bordel après tout ?
Mais ce soir, il avait conservé son couvre-chef sur la tête. La seule chose qui était une réelle constante était la cigarette qu'il avait à la bouche. Accoudé sur le balcon, il observait les gens passer en fumant, attendant patiemment que Francesca soit disponible. Jamais il ne l'avait touchée et il ne comptait pas commencer aujourd'hui. Mais comme quasiment tous les jours, il passait la voir pour prendre des nouvelles et simplement passer un peu de temps avec.

Dès que le client quitta la chambre, Theodore s'incrusta dans la pièce à son tour pour discuter un peu avec celle qui se faisait surnommer "Lola". Il aurait pu y passer des heures mais il savait bien qu'il avait d'autres chats à fouetter et que personne n'allait faire son travail à sa place. Malheureusement. Vraiment, engager un assistant ne serait pas du luxe. Enfin, encore fallait-il des volontaires... Et comme son travail n'allait pas se faire tout seul, il songea qu'il était temps de quitter les lieux et de regagner son bureau afin de vérifier que les voleurs qu'il avait capturé un peu plus tôt dans la journée n'étaient pas en train d'essayer de ronger les barreaux de leur cellule. Le soleil était en train de se coucher mais à cause de sa nuit décalée, Theodore était encore loin d'être fatigué. Au moins, il était en forme pour surveiller les rues pendant la nuit. Personne n'allait lui tenir rigueur d'être manquant à l'appel demain matin.

Quittant donc la chambre de Francesca, il salua quelques prostituées au passage et commença à descendre les escaliers tout en s'allumant une nouvelle cigarette. Il était loin de se douter qu'il n'allait pas partir tout de suite et encore moins seul.


Dernière édition par Theodore Winston le Lun 9 Sep - 13:51, édité 2 fois
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Irina Sullivan
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeSam 20 Juil - 1:20

J'avais promis de commencer cette histoire ainsi...:

La brise soufflait allégrement dans les délicats rideaux dissimulant la faible lueur du soleil couchant. La pièce était plongée dans la pénombre. Une douce odeur de fumée provenant des chandelles tout juste soufflées venait chatouiller les narines de la jeune femme assise sur un simple lit aux couvertures froissées. Ce soir, c’était terminé. Il n’y avait plus de clients dans cette pièce. Plus personne n’y pénétrera tant et aussi longtemps qu’elle y restera. Elle avait besoin de quelques minutes pour se vêtir convenablement. Elle ne souhaitait pas quitter la maison close sans porter une tenue décente. Il était parfois important de savoir se fondre dans la masse. Elle devait se faire passer pour une femme normale et non une dépravée. Pas question de faire la même erreur que la dernière fois…

Cette nuit-là, sa chevelure bouclée tombait gracieusement sur ses frêles épaules peu couvertes. Il ne faisait pas très froid, elle pouvait se permettre d’ainsi se découvrir. Son regard de braise analysait tout ce qui se trouvait devant elle. Une balle de foin traversa doucement la route, poussée par une brise rafraichissante. Les rues se vidaient peu à peu. Elle avançait hors de la ville, s’éloignant des commerces et résidences afin de regagner sa petite maison à l’abandon. Personne ne connaissait son logement. Personne ne se doutait qu’elle y vivait seule. Elle ne parlait pas beaucoup de sa famille.

La beauté de cette femme attirait plus d’un regard, dont celui de la Lune qui éclairait tendrement son visage. Sa tenue mettait en valeur ses formes, sa silhouette, mais également son métier. Elle était une prostituée. Il n’y avait que les femmes de ce genre pour ainsi porter des robes courtes comme celle qui mettait ses longues jambes en valeur. Bien évidemment, il était impossible pour cette femme de passer inaperçue alors que la nuit tombait et que les voyous s’éveillaient.

Le viol. C’était ce qui l’attendait. Elle allait être agressée, malmenée, frappée comme si elle n’était qu’un simple détritus de la société. En fait, c’était ce qu’elle était. Pourtant, fière comme un paon, la jeune femme n’allait se laisser ainsi violenter. Elle n’était pas une vulgaire prostituée. Elle était une femme. Elle était une meurtrière. Cette nuit-là, un homme mourut. On y retrouva son corps, le lendemain matin. Il n’y avait que son corps, trainant comme un vulgaire morceau de viande derrière l’établissement d’un boucher. Le propriétaire savait comment apprêter le bétail, alors pourquoi n’y arriverait-il pas avec cet animal ? La tête fut retrouvée dans un tonneau contenant de l’eau. Elle y avait été immergée, comme si on cherchait à la noyer. Personne ne connaissait le coupable de ce sordide meurtre. Il n’y avait que deux personnes qui le savaient : la jeune femme ainsi que le meurtrier.

Il était temps de quitter la maison close. La nuit n’était pas totalement tombée. Elle avait le temps de regagner son domicile. Doucement, elle quitta la chambre en prenant bien soin de refermer délicatement la porte derrière elle. Elle s’avança dans les escaliers, descendant chaque marche une à une. Elle tenait le tissu de sa longue robe, la soulevant légèrement de terre afin d’éviter de poser le pied dessus. Elle avançait lentement, ne souhaitant pas devancer l’homme qui marchait devant elle. De dos, il pouvait ressembler à n’importe qui. Lorsqu’il eut atteint la dernière marche et qu’il se dirigea vers l’extérieur, elle eut la chance de l’apercevoir de profil.

En une seule seconde, son cœur cessa de battre.

Tout le monde connaissait Théodore. Il avait une bonne réputation dans cette ville. Il faisait un admirable travail de shérif. Il était seul. Tel un loup solitaire, il arpentait les rues de cette ville afin d’y apporter l’ordre. Il était à la fois si courageux et si dangereux. Il fallait également avouer qu’il était bel homme. Et célibataire. La jeune femme l’avait épié à de nombreuses reprises. Elle s’était assurée d’apprendre à connaitre cet homme de loin. Il n’avait aucune femme dans sa vie, du moins, pour l’instant.

Bientôt, il rencontrera l’âme sœur.

Sa chorégraphie, elle la connaissait par cœur. Elle avait tout répéter. Elle était finalement prête pour cette rencontre. Après avoir renoncé à de nombreuses reprises, la jeune femme prenait son courage à deux mains et s’approchait du shérif. Elle savait ce qu’elle devait faire. Elle avait tant rêvé de ce moment. Tout jusqu’à la simple phrase qui allait franchir ses lèvres avait été maintes et maintes fois répété alors qu’elle se trouvait seule dans son logis.

Doucement, elle s’approcha de lui. Elle laissa sa robe tomber au sol et marcha volontairement sur l’un des pans. Elle n’allait pas chuter au sol. Elle avait bien évalué les distances. Elle s’accrocha au bras du shérif, ses mains agrippant tendrement le blouson qu’il portait. Cette fameuse veste qui devait porter son odeur, qui avait assisté à ses réussites triomphantes ainsi que ses cuisants échecs en tant que shérif.

Lentement, elle leva les yeux vers lui. Elle avait pratiqué ce regard plus de mille fois devant un morceau de miroir brisé qui ornait le mur de sa salle de bain. Elle exprimait à la fois la détresse d’une pauvre femme innocente qui aurait pu dramatiquement chuter des dernières marches de l’escalier et la reconnaissance d’avoir eu la chance d’être sauvée par un homme de bon cœur.


-« Je vous remercie. Vous avez empêché cette chute. Je vous suis reconnaissante, monsieur le shérif. »

Elle parlait avec cette voix suave, tentatrice, charmeuse. Elle avait maintes et maintes fois répété ses approches. Elle s’était adaptée à toute éventualité. Maintenant, cela venait de se réaliser. La jeune femme s’était redressée, lentement, faisant maintenant face au shérif. Elle était fière d’elle. Elle avait réussis son petit numéro du premier coup, comme si cela était inné chez elle. Personne ne pourrait se douter du temps qu’elle avait passé à faire de ce moment un instant magique, tout simplement parfait.

-« Pardonnez-moi, je ne crois pas que nous ayons eu, un jour, l’occasion de faire plus ample connaissance. Je me nomme Irina. »

Irina. Un joli prénom facile à retenir. Il n’allait pas l’oublier. Elle n’allait pas laisser cela se produire. Elle plongea son magnifique regard aux saveurs de chocolat dans le sien, savourant ce courant passant entre eux deux. Il y avait quelque chose, elle pouvait le ressentir. Elle savait qu’il était le bon. Il était celui dont elle avait besoin.

-« Je sais que nous venons à peine de nous rencontrer, mais j’aimerais vous demander un service. La nuit n’est pas sécuritaire pour une jeune femme comme moi. Puis-je vous demander d’être mon escorte pour ce soir ? Je vous en serais éternellement reconnaissante. »
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Theodore Winston
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeDim 21 Juil - 1:45


Theodore descendait les marches une à une, prenant son temps. Il profita de sa descente pour observer les gens qui se trouvaient dans le saloon alors qu'il tirait sur la première taffe de sa cigarette. L'endroit n'était pas bondé mais il commençait à y avoir du monde. C'était toujours comme ça lorsque le soir arrivait. La plupart des commerçants fermaient leurs portes et venaient dans le seul établissement encore ouvert à cette heure : le saloon. C'était l'endroit parfait pour les réunions de braves travailleurs après une dure journée de labeur... mais aussi celui des hors-la-loi qui venaient se rafraichir le gosier. Il était difficile de coller une étiquette sur tout le monde et Theodore ne lisait pas encore les pensées mais simplement observer lui permettait d'avoir une vue d'ensemble.

En voyant un groupe d'hommes jouer aux cartes, l'envie de faire une partie de poker le prit. Il aimait jouer aux cartes, surtout qu'il gagnait souvent. Le métier de shérif n'était pas très lucratif et il fallait bien se remplir les poches autrement. Parfois, il regrettait de ne plus être un hors-la-loi. Les choses étaient nettement plus simples à cette époque. Plus simples mais aussi bien plus risquées... D'ailleurs, il se souvint qu'il avait deux prisonniers dont il devait s'occuper avant de songer à faire autre chose de sa soirée.

Posant le pied sur la dernière marche, il commença à bifurquer pour rejoindre la sortie dans le but d'aller rejoindre les malfrats enfermés. C'était sans compter le choc qui suivit. Quelque chose le percuta sur le côté, ne lui faisant pas perdre l'équilibre pour autant vu qu'il avait ralenti pour tourner mais suffisamment pour qu'il fasse tomber la cigarette qu'il venait à peine de retirer de ses lèvres. Cette dernière termina au sol, roulant sur une courte distance avant de stopper, contrairement à la personne qui avait percuté Theodore. Cette dernière s'était rattrapée sur lui, se servant de son bras comme d'un support. Par réflexe, le shérif avait raidi son bras afin de correctement servi d'appui. C'était une réussite puisque personne n'était blessé, pas même celle qui aurait pu se faire bien mal dans les escaliers...

Un peu surpris puisqu'il ne l'avait même pas sentie derrière lui, Theodore l'aida à se redresser complètement, se tournant vers elle. Il planta ses yeux bleus clairs dans les siens, percevant son regard avant de réaliser qu'il ne la connaissait pas. Elle semblait désolée et un peu confuse mais Theodore lui répondit par un sourire rassurant. Cette femme, il l'avait déjà vue à plusieurs reprises. Même s'il n'avait jamais eu l'occasion de lui parler, il savait qu'elle était une prostituée. Elle était là depuis quelques temps déjà mais il ignorait pourtant son nom. Il aurait pu demander à quelqu'un des renseignements sur elle mais il n'avait jamais pris cette peine. D'ordinaire, il voulait toujours avoir un oeil sur tout le monde, tout savoir afin de se préparer au pire... mais en ce qui concernait les prostituées, il ne se méfiait jamais. Et puis, il n'avait pas toujours confiance en les autres et prenait avec des pincettes ce qu'on pouvait lui dire sur d'autres personnes. Cette fois, c'était l'occasion de faire connaissance. Ce fut elle qui prit la parole en premier, pour le remercier.

« Il n'y a pas de quoi. Vous ne vous êtes pas blessée au moins ? Votre robe n'est pas déchirée ? » demanda t-il en baissant les yeux sur elle comme pour trouver une réponse visuelle

Il ne tarda pas à les remonter pour la regarder à nouveau dans les yeux. C'était une belle femme, vraiment. Elle pouvait sans douter charmer n'importe quel homme. Pas étonnant pour une prostituée mais c'était fort dommage qu'elle en soit arrivé là. Theodore s'abstint de tout commentaire, estimant que c'était sa vie et non la sienne. Qui était-il pour tenter de lui faire changer d'avis après tout ? En tout cas, il savait à présent à qui il avait affaire. Elle se présenta sous le nom d'Irina. Il n'avait rien entendu à son propos, pas même une rumeur. Sans doute se faisait-elle discrète, ce qui était difficile à imaginer en la regardant. Elle ne devait pas avoir de mal à gagner sa vie en faisant ce métier vieux comme le monde. Par politesse et puisqu'il faisait face à une dame -même si peu de monde considérait les prostituées comme des dames, Theodore retira son chapeau puis inclina légèrement la tête avant de sourire à nouveau.

« Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Enchanté Irina, je m'appelle T... » commença t-il avant de s'interrompre

Il détestait son prénom. Il songea même à se présenter comme étant le shérif Winston. C'était la vérité mais c'était bien plus impersonnel et il se voyait mal répondre ça à quelqu'un qui venait de lui donner son prénom. De plus, elle devait déjà le savoir. Au pire, son étoile épinglée sur son torse en témoignait. Savait-elle aussi qu'il eut été un ancien hors-la-loi ? La plupart des habitants le savait... mais seulement les plus anciens. Mais comme toujours, les rumeurs courraient bon train.

« Theodore. » enchaina t-il rapidement comme s'il n'avait pas hésité

A peine remise sur pieds, la jeune femme lui demanda quelque chose. Il était habitué à rendre service, après tout il était là plus ou moins pour ça. Et en l'occurrence, sa demande était étroitement liée à la sécurité de la ville puisqu'elle lui demandait de l'accompagner jusqu'à chez elle. Les rues de la ville n'étaient pas les plus sûres... surtout une fois la nuit tombée. Il y avait bien un shérif et un semblant d'ordre à Tumbleweed mais il ne pouvait pas agir sur tous les fronts et être partout non plus. Les gens qui parcouraient le territoire Texan avaient pour habitude de n'en faire qu'à leur tête, surtout lorsqu'il s'agissait d'une femme. Alors d'une prostituée...

Cependant, Theodore était un homme occupé. Il devait retourner à son bureau pour gérer les prisonniers. Seulement, il se voyait mal refuser la demande de la jeune femme. Les bandits pouvaient attendre qu'il l'escorte jusqu'à chez elle, elle ne devait pas habiter si loin que ça. Et puis, cela lui permettrait d'avoir l'occasion de mieux la connaitre et de savoir à qui il avait affaire. Cependant, il n'aimait pas trop entendre qu'une femme avait besoin d'aide pour se rendre jusqu'à chez elle. Jusqu'où pouvait aller la sauvagerie des gens ? Une femme esseulée était une proie facile... Repositionnant son chapeau sur son crâne, Theodore hocha la tête.

« Bien sûr, ça ne me pose pas de problème. Je n'aimerais pas me lever demain et entendre qu'il vous est arrivé quelque chose... Montrez-moi le chemin, je vous suis, Irina. »

Alors qu'elle se mettait en marche, il fit un pas sur le côté pour aller récupérer sa cigarette... trop tard. Quelqu'un venait tout juste de marcher dessus, la rendant inutilisable. Grimaçant, il se redressa et suivit Irina, passant sa main dans sa veste pour en sortir de quoi faire une autre cigarette. Il la roula rapidement et l'alluma avant de la caler dans un coin de sa bouche. Marchant tranquillement dans la rue, il posa les yeux sur celle qu'il escortait. Peu de gens trainaient dans la rue mais il ne manquait pas d'observer tous ceux qu'il apercevait, de près ou de loin. Il savait que les prostituées étaient des cibles de choix. Irina s'était-elle déjà faite agresser auparavant ?

« Pardonnez ma question mais... vous avez déjà eu des problèmes ? Il me semble que vous êtes là depuis un petit moment maintenant mais jamais je ne vous ai vue venir à mon bureau pour vous plaindre de quoique ce soit. Ou même lorsque je passe dans la maison close d'ailleurs. Vous savez, si jamais vous avez des soucis, il ne faut pas hésiter à m'en parler. »
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Irina Sullivan
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeLun 22 Juil - 2:59

Irina était le genre de femme qui savait obtenir ce qu’elle désirait. Même si elle devait se battre ou passer des années à chercher ce qu’elle voulait, elle finissait toujours par l’obtenir. En ce moment, elle voulait une chose bien précise. Elle avait finalement trouvé ce qu’elle recherchait tant. Elle en était persuadée.

Devant elle, se tenait un homme magnifique. Il était le plus beau de tous les shérifs, et même de tous les hommes, qu’elle avait pu croiser. Ce soir, elle avait la chance de se tenir devant lui. Ce n’était pas tout à fait le fruit du hasard qui avait ainsi fait les choses. En fait, elle avait un peu provoqué toute cette situation. En voyant Theodore, elle n’avait pu s’empêcher de mettre l’une de ses nombreuses tentatives d’approche en action. Elle avait pris bien soin de trébucher et de s’agripper à lui afin de ne pas chuter. Ainsi, elle pouvait le remercier pour ce qu’il avait fait. Elle pouvait lui dire à quel point elle lui était reconnaissante d’être devenu, malgré lui, son sauveur.

Hypnotisée par son regard, Irina avait totalement oublié ce qui l’entourait. En ce moment, elle sentait son cœur battre doucement dans sa poitrine alors qu’il lui souriait. Ce qu’il pouvait être beau. Ce qu’il était charmant. Elle ne pouvait résister à un tel homme. Au fond d’elle, elle en était certaine, il était celui qui lui fallait. Il était celui qu’elle cherchait depuis tant d’années. Elle l’avait finalement trouvé et n’allait pas le laisser la quitter si facilement.

Theodore se souciait d’elle et même de la magnifique robe qu’elle portait. Il voulait être certain qu’elle n’avait rien de cassé. Ce qu’il pouvait être attentionné ! Le gratifiant d’un magnifique sourire, Irina comptait bien se comporter comme elle avait prévu de le faire dans le cadre de cette fameuse rencontre. Elle avait attendu cela depuis si longtemps. Maintenant, elle devait se montrer à la hauteur et agir à la perfection.


-« C’est bien aimable à vous de vous inquiéter de mon sort. Je n’ai rien de cassé et ma robe est intacte, tout cela grâce à vous. Encore une fois, merci. »

Après s’être poliment présentée, Theodore fit de même, bien que cela n’était pas nécessaire. Elle le connaissait. En fait, tout le monde savait qui il était. Ce n’était un secret pour personne. Il s’agissait du magnifique, viril et courageux shérif qui tentait, à lui seul, de faire régner l’ordre dans la ville. Sa réputation le précédait. Aux yeux d’Irina, il était un véritable héros, un prince charmant sur son cheval blanc. Lorsqu’il retira son chapeau par simple politesse, la jeune femme se sentit fondre intérieurement. Il était encore plus craquant comme cela.

-« Ravie de faire enfin votre connaissance, Theodore. J’ai entendu tellement de belles paroles à votre sujet. Il me fait plaisir d’enfin vous adresser la parole. »

Il fallait qu’Irina trouve une raison de rester plus longtemps en compagnie de Theodore. Heureusement, elle n’avait pas besoin d’improviser, ayant déjà en tête toute une liste d’excuses pour passer davantage de temps en sa compagnie. Comme les rues de la ville n’étaient très sécuritaires, surtout la nuit, elle lui demandait gentiment de la raccompagner jusqu’à son domicile. Bien entendu, elle ne comptait pas y passer la nuit. Elle fera en sorte d’être dans ses bras ce soir. Bonne comédienne, la jeune femme n’était pas très inquiète. Elle allait arriver à ses fins.

-« Vous êtes si aimable. Merci. La nuit est parfois si effrayante avec tous ces malfrats qui se baladent librement. Heureusement que vous êtes là. »

Après avoir offert un magnifique sourire charmeur au shérif, Irina quitta la maison close. Elle faisait bien attention à ne pas marcher sur sa robe. L’air était un peu frais en cette soirée. La jeune femme ne regretta pas d’avoir couvert ses épaules d’un châle s’harmonisant parfaitement bien à sa tenue avant de quitter la chambre. Si, habituellement, Irina se montrait méfiante envers les hommes, la nuit, elle ne laissait rien paraitre actuellement. Elle devait agir le plus normalement possible. Elle se devait d’être parfaite.

Alors qu’ils marchaient jusqu’à la résidence d’Irina, Theodore se permis de poser une question au sujet de sa demande. Il se demandait si quelqu’un l’avait déjà agressée auparavant. Il se montrait tellement gentil avec elle, l’invitant à lui confier ses problèmes si elle en avait. Ce qu’il pouvait être adorable… Il n’avait pas à se soucier de cela. Elle savait gérer ses problèmes elle-même. Cependant, elle se gardait bien de lui dire.


-« J’aimerais vous dire que tout va bien pour moi, mais ce n’est pas tout à fait le cas, je dois l’avouer. »

Elle s’arrêta soudainement dans sa marche. Pendant quelques secondes, son regard se perdit dans le vague. Elle ne voulait pas le mener jusqu’à la veille maison lui servant de lieu de repos. Elle voulait rester avec lui, découvrir où il habitait, partager son espace privé. Elle savait parfaitement comment arriver à ses fins. Se tournant vers le shérif, Irina l’observa de son regard de chien battu. Elle jouait maintenant à la pauvre jeune femme esseulée et abandonnée. La gentillesse de Theodore allait le mener à vouloir la protéger, à prendre soin d’elle. Elle en était persuadée.

-« J’ai toujours tenté de me débrouiller seule, voyez-vous. Je ne veux pas vous ennuyez avec mes problèmes. Je dois vous avouer qu’un homme a tenté de m’agresser, il y a quelques nuits de cela. J’ai tellement eu peur. Je n’ai pu voir son visage, malheureusement. J’ai préféré fuir. J’ai couru autant que je le pouvais, parce que je savais que ma vie en dépendait. Je me suis cachée tant bien que mal de cet homme. J’ai attendu de longues minutes avant de reprendre mon chemin afin d’être certaine qu’il ne me poursuivait plus. »

Elle posa une main au niveau de son cœur. Elle semblait si terrorisée par cette histoire. Intérieurement, elle était fière d’elle. Elle jouait son rôle à la perfection. Maintenant, il ne restait plus que la touche finale à son plan. Afin d’être dans les bras de Theodore, ce soir, elle allait le pousser subtilement à lui offrir l’hospitalité pendant la nuit. Jamais il ne pourrait laisser une jeune femme seule et apeurée passer la nuit dans une vieille maison décrépie, elle en était persuadée.

-« Puis-je vous confier un secret ? Je n’ai pas beaucoup d’amis dans cette ville. Je me sens si seule, surtout depuis la disparition de mon frère. Nous avons aménagé ensemble dans cette ville. Il avait réussis à trouver un travail et faisait tout pour que nous puissions vivre tranquillement. Malheureusement, il y a quelques mois, il a mystérieusement disparu dans la nuit. Je ne l’ai plus jamais revu. Ce qu’il me manque… Depuis, je vis seule dans cette maison sale et décrépie qu’il me promettait de reconstruire afin que nous puissions y vivre en sécurité. À présent, je dois vendre mon corps pour arriver à survivre. La maison close est un endroit bien plus rassurant. Parfois, j’ai peur de retrouver ma maison. J’ai peur de tomber sur des bandits qui y aurait élu domicile en la croyant abandonnée. » Elle ferma les yeux, l’espace de instant, puis pris une grande inspiration avant de les rouvrir. « Je suis désolée. Je ne veux pas me plaindre, loin de là. J’avais besoin de parler… mais c’était peut-être stupide. Je ne souhaite pas vous embêter avec mes problèmes alors que vous avez bien plus important à faire. »
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Theodore Winston
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeLun 22 Juil - 9:18

On ne pouvait pas dire qu'Irina n'était pas reconnaissante. Theodore estimait cependant que tout ça n'était pas vraiment grâce à lui. Après tout, il ne l'avait même pas vue avant qu'elle ne lui tombe dessus et c'était par pur hasard qu'elle avait pu se rattraper à lui. C'était en tout cas ce qu'il pensait. Mais il avait cependant l'habitude d'aider les autres et d'être ainsi remercier. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, les gens étaient plutôt reconnaissants lorsqu'on venait les tirer du pétrin, même ici à Tumbleweed. Pour le coup, Irina n'avait pas été tellement en danger mais elle aurait pu se faire bien mal en chutant. Et une prostituée abimée perdait soudainement le peu de valeur qu'elle avait. Autant dire qu'elle aurait pu être privée de travail et donc de salaire. Theodore connaissait bien la vie des prostituées et c'était en connaissance de cause qu'il s'était inquiété de son état. Par chance, elle n'avait rien, pas même sa robe.

« C'est la moindre des choses. J'aurais préféré que vous me tombiez littéralement dessus plutôt que vous vous blessiez. Enfin si vous allez bien, c'est tout ce qui compte. »

On ne pouvait pas en dire autant de sa cigarette à présent au sol mais il l'avait un peu oubliée sur le coup. Il observait simplement celle qui lui faisait face, une belle jeune femme qui n'avait pas vraiment eu de chance dans la vie. Car oui, on ne choisissait pas vraiment de devenir prostituée. Sauf dans certains cas qui lui revenaient en mémoire mais il préférait ne pas y penser. Irina avait de quoi attirer bien des hommes, ce qui n'était pas le cas de toutes les filles de joie, loin de là. Les hommes n'étaient de toute façon pas très regardants en général. Mais Theodore trouvait dommage que quiconque soit forcé de passer par là pour survivre. Il devait se faire au fait qu'il ne pouvait pas aider tout le monde et que les choses étaient ainsi.

Alors qu'ils se présentaient l'un à l'autre maintenant qu'ils s'étaient enfin adressés la parole, Theodore fut un peu surpris par ce qu'il entendait. La jeune femme lui certifiait qu'elle avait entendu du bien de lui. Il se demandait surtout ce qu'elle avait pu entendre exactement. Ne savait-elle rien à propos de son passé ? Elle n'était pas là depuis très longtemps, c'était possible qu'elle l'ignore encore après tout. Sans doute réviserait-elle son jugement à ce moment là... Pour l'heure, le shérif ne voulait pas paraitre trop présomptueux. Ce qu'il était loin d'être de toute façon.

« Je fais juste mon travail. Mon bureau est toujours ouvert alors n'hésitez pas à y passer si besoin. »

Et en parlant de travail, Irina requérait justement ses services. Elle craignait de se rendre seule, la nuit, jusqu'à son domicile. On aurait pu se demander de quoi elle avait peur exactement puisqu'ils étaient dans une ville et non sur les terres sauvages qui l'entouraient mais Theodore savait mieux que personne que les rues n'étaient pas des plus sûres, surtout une fois la nuit tombée. Il n'était pas rare qu'une personne isolée se fasse agresser, voire pire. C'était la loi du Thalion et bien peu de personnes étaient capables d'y faire face. Alors une femme seule ne risquait clairement pas de pouvoir y faire face. Le shérif considéra la demande mais n'hésita pas très longtemps. Il pouvait bien la ramener chez elle, c'était son devoir et puis il ne tenait pas à ce qu'une femme soit blessée alors qu'il aurait pu l'éviter. Il accepta donc et Irina le remercia aussitôt de son aide. Ce qu'elle affirma ne fit que lui rappeler ses craintes. Trop de malfrats trainaient dans les rues.

« Si je faisais véritablement bien mon travail, vous ne devriez pas avoir à craindre pour votre vie. »

Suivant Irina à l'extérieur, Theodore remit son chapeau sur sa tête et s'empara d'une nouvelle cigarette. Jetant un oeil autour de lui, il observa la jeune femme et se demandait intérieurement si elle s'était déjà fait agressée pour lui avoir demandé une telle chose. Préférant prendre les devants, il lui posa la question. Il savait que parfois, les gens qui avaient le plus besoin d'aide étaient ceux qui en demandaient le moins. Elle n'osait peut-être pas se plaindre de peur de représailles immédiates... Mais le shérif ne voulait pas que ses citoyens craignaient quoique ce soit.

Irina avoua alors que tout n'était pas rose pour elle. Ca, Theodore aurait facilement pu le deviner mais il ignorait encore quel était le problème exact. Il se stoppa juste à côté d'elle lorsqu'elle s'arrêta, écoutant ce qu'elle allait dire. Elle ne parla pas tout de suite, comme si elle cherchait ses mots... ou bien qu'elle avait peur de se souvenir du problème. Pas besoin d'être devin pour comprendre qu'elle avait réellement peur de quelque chose. Elle raconta alors son agression, quelques soirs plus tôt. Par chance, elle s'en était sortie indemne, mais depuis, elle craignait d'avoir à affronter à nouveau la nuit, seule. Theodore fit une légère grimace, pas spécialement ravi de ce qu'il entendait.

« Les gens se croient tout permis... C'est une chance que vous ayez pu vous en sortir sans mal. Dommage que vous n'ayez pu voir son visage, je serais aller lui rendre une petite visite de courtoisie sinon... » fit-il avec un léger sourire en coin qui s'effaça rapidement. Pour lui, une visite de courtoisie, c'était un bâton de dynamite bien placé, façon d'exprimer son mécontentement. Généralement, les gens le comprenaient assez vite... « Peut-être devriez vous songer à prendre une arme, au cas où. Et rassurez-vous, vous ne m'ennuyez pas. Je préfère savoir si quelque chose ne va pas. »

Irina semblait chamboulée par cette expérience qui aurait pu être bien pire. Mais quel était le pire au final ? Se faire agresser ou redouter à chaque pas que l'agresseur ne refasse surface pour continuer ce qu'il n'avait pu finir ? Theodore imaginait bien quel devait être son malaise mais sans savoir qui était le responsable, il ne pouvait pas faire grand chose. Mais il ne se doutait pas qu'Irina avait encore besoin de parler.

Reprenant la parole, elle voulait à présent lui confier un secret. C'était sans doute son insigne de shérif qui l'incitait à ainsi se confier, surtout après ce qu'il lui avait proposé. Le fait qu'elle soit une prostituée aidait aussi sans doute car elle devait savoir, via les autres filles de joies, que Theodore était assez protecteur envers elle. Elle révéla alors qu'elle était seule, que son frère était disparu et qu'elle vivait seule dans une bicoque à l'abandon. Rien de très reluisant. La disparition du frère n'inquiéta pas spécialement le shérif. Beaucoup de gens disparaissaient sans raison et sans laisser de trace. L'ouest était sauvage, ce n'était pas nouveau. Peut-être était-il juste parti tenter sa chance ailleurs ? Theodore ne s'attarda pas sur ce détail. En fait, il comprenait mieux pourquoi la jeune femme avait choisi de vendre son corps. Comme prévu, ce n'était pas vraiment par choix...

Que pouvait-il faire pour que la jeune femme se sente plus en sécurité ? L'aider à rénover sa maison ? Il n'avait pas tellement le temps, il était déjà débordé. De plus, il ne roulait pas sur l'or et se voyait mal lui donner une avance d'argent. En fait, il avait bien une solution mais elle était temporaire. Au moins, elle serait à l'abri pour cette nuit, c'était mieux que rien. Il se voyait mal l'abandonner après l'avoir vue ainsi, si vulnérable. Mais Irina sembla se reprendre, lui demandant d'oublier tout ça, comme si se plaindre était quelque chose de mal. Tendant la main, il la posa sur son épaule doucement.

« Ecoutez... je comprends votre situation et j'imagine bien qu'elle n'est pas facile tous les jours. Je ne peux pas passer la nuit à surveiller votre demeure mais j'ai une proposition à vous faire. Je sais que ça ne règlera pas le problème mais au moins vous serez à l'abri cette nuit. Venez à mon bureau, je loge à l'étage. Vous pourrez y passer la nuit tranquillement, personne ne viendra vous faire de mal. Ce n'est pas le grand luxe mais c'est mieux que rien. »

Tout était mieux que l'endroit où elle comptait se rendre à l'origine. Même sans avoir vu la maison, Theodore imaginait bien ce que cela pouvait donner. Irina n'hésita pas bien longtemps et ils changèrent donc d'itinéraire pour se diriger vers le bureau du shérif. Ce dernier se rappela alors l'existence des deux voleurs qu'il avait arrêté un peu plus tôt. Dommage qu'Irina soit forcée de passer à côté. Cela allait sans doute lui rappeler de mauvais souvenirs s'ils la houspillaient un peu. Et nul doute qu'ils allaient le faire vu les énergumènes...

Theodore ouvrit la marche et entra dans le bâtiment, tenant la porte ouverte pour laisser passer la jeune femme qui l'accompagnait. Puisque les cellules étaient non loin de la porte d'entrée, les deux voleurs vinrent voir de plus près qui venait d'arriver. Apercevant la belle jeune femme, ils ne purent s'empêcher de faire des commentaires, accrochés au barreau comme des animaux.

« Oh, vous nous rapportez de la compagnie, shérif ? C'est trop gentil, fallait pas ! »
« Viens là, poulette ! On s'ra gentils, tu verras ! »
« Ignorez-les. Ils sont enfermés et ne risquent pas de bouger de là. Demain, ils seront emmenés à fort Bayer, là où on sait s'occuper correctement des criminels, si vous voyez ce que je veux dire. »

Theodore se dirigea vers un placard non loin de son bureau pour attraper de quoi leur donner à manger et à boire, chose qu'il aurait dû faire depuis un petit moment. Mais alors qu'il se dirigeait vers leurs cellules, les bandits ne se firent pas prier pour continuer leurs commentaires.

« Tu devrais partir avec nous demain alors ! »
« Puisque c'est notre dernière nuit ici, on a bien l'droit de s'amuser ! Allez, approche ma belle ! »
« Oh mais j'ai compris... C'pas pour nous en fait. Il se la garde pour lui, l'salaud ! »
« Allez partage un peu, shérif ! J'suis sûre qu'elle est pas contre qu'on lui passe dessus tous les trois. Elle doit avoir l'habitude ! »

Agacé, Theodore balança les deux plats sur le sol des cellules. A cause de la violence du choc, les plats se retournèrent et la nourriture fut répandue sur le sol.

« Bordel ! J'vais pas lécher le sol ! T'as pas l'droit de faire ç... »

Il s'interrompit car le canon d'un revolver venait de se coller contre son nez, le lui écrasant un peu au passage. Theodore était peut-être nul avec une arme à feu entre les mains mais à une telle distance il ne risquait pas de se louper. Une simple pression sur la détente et le tour était jouer. Tuer quelqu'un sans défense ne lui posait pas de problème là. En fait, il n'avait jamais tué personne mais l'agacement qu'il éprouvait pourrait lui faire changer d'avis. Au fond, il savait bien que cette seule menace suffirait à calmer les ardeurs des deux prisonniers.

« Ecoutez moi bien fumiers, ouvrez-la encore une fois et c'est la dernière chose que vous ferez. Croyez bien que la seule chose qui me portera préjudice si je vous bute, c'est que je serais contraint de nettoyer les cellules après. Les bouts de cervelle ça a tendance à coller aux murs... Alors maintenant, fermez-la, je ne veux plus vous entendre de la nuit. »

Après le silence qui régna, Theodore retira lentement son arme et la rangea dans son étui. Il venait de souiller l'arme de l'ancien shérif avec le groin d'un malfrat. Tant pis... au moins, il n'avait pas tiré avec. Se tournant vers Irina il lui offrit un sourire désolé et l'invita à le suivre alors qu'il montait les marches pour se rendre à l'étage.

« Pardonnez ce spectacle, j'aurais préféré que vous l'évitiez... Ils ne sont pas très malins et encore moins polis. J'espère qu'ils ne vous ont pas blessée. »

Arrivés à l'étage, Theodore ouvrit l'une des deux portes qui se trouvaient là. Il pénétra dans une pièce pourvue de quelques rares meubles et d'un lit non loin de la fenêtre. Theodore posa son chapeau sur le crochet à côté de la porte et retira son veston qu'il posa sur le dossier d'une chaise. Se tournant vers Irina, il lui présenta le lit.

« J'espère que ça vous conviendra pour la nuit. Faites comme chez vous. Je vais aller dormir sur mon bureau, je n'ai qu'un lit. Si vous avez besoin de quoique ce soit, vous saurez où me trouver. Ca ira ? »

Avant de sortir, il s'avança vers l'une des petites tables pourvue d'une bassine remplie d'eau. Il se passa les mains dedans et en profita pour se nettoyer rapidement le visage. S'essuyant contre son bras, il se tourna à nouveau vers Irina, voyant si elle avait besoin de quelque chose avant qu'il ne quitte la pièce.
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeMar 23 Juil - 20:10

Theodore était l’homme parfait aux yeux d’Irina. Quel homme serait assez galant pour ainsi accepter qu’elle lui tombe dessus lors d’une chute dans les escaliers ? Il préférait cela à la voir abîmée. Il ne la connaissait pas et il se montrait si gentil et si adorable à son égard. Était-ce parce qu’il la trouvait belle, charmant et attirante ? Elle était tout ce qu’un homme voulait. Lorsqu’il apprendra à la connaitre, il réalisera à quel point elle était spéciale.

Heureuse d’être en compagnie du shérif, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de rayonner. Son sourire ne pouvait quitter ses douces lèvres rosées. Il ne pouvait deviner à quel point elle était aux anges. Elle était tellement ravie de lui adresser la parole et d’avoir une véritable discussion avec lui. Le courant passait entre eux deux, elle le sentait. Irina était persuadée que Theodore était l’homme qu’elle recherchait tant. Elle devait s’en assurer. Maintenant qu’elle était devant lui, elle devait tout faire pour qu’il ne la quitte pas si rapidement. Bien sûr, elle pourrait toujours trouver un prétexte pour se rendre à son bureau. Il lui disait justement de passer le voir si quelque chose n’allait pas. Il était très gentil. C’était la première fois qu’elle voyait un shérif si attentionné.

Le plus important était qu’il ne sous-estime pas le travail qu’il faisait. Il était un homme bon qui faisait en sorte de faire régner l’ordre dans une grande ville. Il ne pouvait y arriver seul. Pourtant, il faisait de son mieux. Certes, les rues n’étaient pas toujours sécuritaires, surtout pour une femme, mais il ne devait pas s’en vouloir. Il ne créait pas le mal. Il le combattait. Même s’il ne le savait pas, Irina l’aidait à la tâche. Elle se débarrassait des gêneurs, à sa façon. Ainsi, cela lui faisait moins de malfrats à mettre derrière les barreaux en espérant qu’ils ne trouvent pas le moyen de s’évader.


-« Vous faites de votre mieux pour faire régner l’ordre. Vous êtes seuls contre des dizaines et des dizaines de malfrats. Il est normal que vous ne puissiez être partout. Vous faites beaucoup pour nous. Nous vous en sommes tous reconnaissant. »

Elle était tellement reconnaissante qu’il accepte sa demande et l’escorte jusqu’à son domicile. Il avait probablement autre chose à faire, mais il considérait que ce n’était important à côté de sa sécurité. Elle était persuadée d’être bien mieux que tous les autres. Elle valait mieux. Il savait le reconnaitre, elle en était persuadée. Alors qu’ils marchaient, le shérif la questionna sur une supposée agression qui aurait pu se produire et ainsi susciter sa crainte de retrouver son domicile. La jeune femme se stoppa. Elle regarda Theodore droit dans les yeux et débuta son récit.

Lorsqu’elle eut terminé, elle attendit qu’il prenne la parole. Il allait se montrer rassurant, réconfortant, elle en était certaine. Effectivement, elle ne fut pas déçue. Contrairement à ce qu’elle disait, elle avait vu le visage du malfrat. Elle savait qui il était. Ce n’était plus un problème, maintenant. Il était mort. Theodore avait-il découvert son corps ? Savait-il qui était l’auteur de ce meurtre ? Non. C’était impossible que quelqu’un soit au courant.


-« Je suis désolée de ne pas avoir vu son visage. J’aurais aimé vous aider à faire votre travail. Si j’apprenais à me servir d’une arme, je serais peut-être plus utile et je pourrais me défendre… »

La jeune femme ne stoppa pas son histoire-là. Elle ne voulait pas seulement rentrer seule chez elle. Elle voulait rester auprès de Theodore. Elle était prête à tout pour y arriver. Le regard implorant comme celui d’une femme asseulée et abandonnée, elle raconta une histoire qu’elle avait inventé avec soin pour expliquer le fait qu’elle vivait seule dans une vieille maison qui tombait en morceaux.

Theodore posa doucement sa main sur son épaule en un geste réconfortant. Irina sentit son cœur fondre à l’intérieur d’elle. Elle était touchée par l’attention qui lui portait l’homme. Elle se sentait légère alors qu’elle le fixait dans les yeux. Il était tout ce qu’il  y avait de mieux dans cette ville. L’homme parfait. Il l’invitait à passer la nuit chez lui afin de la protéger. Il ne pouvait faire rien de plus, mais il s’agissait d’un grand geste de bonté aux yeux d’Irina. Elle déposa doucement l’une de ses mains sur la sienne.


-« Merci. Personne n’aurait fait quelque chose d’aussi gentil et généreux pour moi. Je vous suis reconnaissante. J’ai bien fait de vous faire confiance. »

Irina n’avait pas hésitez à accepter l’invitation. C’était ce qu’elle souhaitait. Elle obtenait peu à peu ce qu’elle désirait. Après avoir longtemps observé cet homme, elle avait réussis à faire les premiers pas vers lui sans être rejetée. Tout était parfait. Elle se sentait en confiance, en sécurité. Elle était heureuse. Son visage s’illumina légèrement alors que le shérif reprenait la route en direction de son bureau. Elle marchait à ses côtés, près de lui, mais sans empiéter dans son espace vital. Elle devait retenir ses envies d’une plus grande proximité. Pour l’instant.

Une fois à l’intérieur du bureau du shérif, Irina détailla la pièce du regard. Elle n’y avait jamais posé les pieds, auparavant. Alors qu’elle regardait autour d’elle, son regard se posa sur les cellules. Deux hommes y étaient enfermés. Visiblement, ils appréciaient sa visite en ces lieux. Pas question de se laisser atteindre par leurs paroles. Elle s’en fichait totalement. Seul Theodore avait de l’importance. Malgré tout, elle se devait de jouer le jeu. Elle décida de jouer les femmes craintives et apeurées. Elle s’approcha doucement de Theodore, se dissimulant en partie derrière lui. Cependant, elle ne put le suivre bien longtemps. Le shérif se dirigea vers une armoire afin d’en sortir quelque chose à boire et à manger. La jeune femme resta donc debout, plantée comme un piquet. Elle observa le shérif lancer le plateau de nourriture dans la cellule, punissant ainsi les malfrats qui avaient osé les commentaires déplacés sur la demoiselle. Il ne s’arrêta pas là. Il les menaça. Il avait dégainé son revolver. Il était prêt à s’en servir. Tout cela pour elle ? Il était merveilleux.

Irina fit quelques pas rapide afin de retrouver Theodore alors qu’il s’éloignait des cellules. Elle se raccrocha à son bras, cherchant à être protégée. Elle jeta un regard aux prisonniers, puis au shérif. Heureusement qu’il était là. Elle lâcha doucement son bras afin de le suivre dans les escaliers. Tout allait bien. Ils s’éloignaient de cet endroit afin de se rendre à l’étage. Theodore s’excusa pour cette scène. Il aurait aimé qu’elle n’assiste pas à cela.


-« Ne vous en faites pas. J’ai… j’ai malheureusement l’habitude de ce genre de manières. »

Elle suivit Theodore dans une petite chambre pourvus de quelques meubles. Elle l’observa alors qu’il déposait son veston ainsi que son chapeau. Il était si beau. Elle ne put s’empêcher de le dévorer subtilement du regard avant de se diriger vers la fenêtre. Doucement, elle écarta les rideaux afin d’observer la nuit. Ici, elle était en sécurité. Elle allait savourer chaque moment de cette nuit. Elle n’allait pas dormir seul. Le lit était assez grand pour deux personnes. Ainsi, elle pourra en profiter pour être un peu plus près de lui. Jusqu’où pourra-t-elle se rendre ? Elle n’en savait rien. Ça valait la peine d’essayer.

-« C’est bien gentil à vous. Le lit est bien assez grand pour nous deux. Restez, je vous prie. »

Elle s’approcha doucement de Theodore. Lui faisant face, elle le regarda dans les yeux. Lentement, elle leva la main afin de caresser son visage fraichement nettoyé. Il allait rester dans cette chambre. Elle ne le laissera pas la quitter de la nuit. Il finira par comprendre à quel point elle était une femme fantastique. Il ne pourra jamais la rejeter. Elle était celle qui lui était destinée. Elle en était persuadée. Un sourire charmant se dessina doucement sur ses lèvres.

-« Je serais ravie de passer la nuit avec vous. Vous méritez de passer une douce nuit, bercé par les bras d’une femme. »

Elle fit un pas de plus en sa direction. Sa main droite se posa, à son tour, contre sa joue. Lentement, elle approcha son visage du sien. Elle avait tant rêvé de cet instant. Elle avait redouté ce moment, par contre. Allait-il la repousser ? Elle ne souhaitait pas être rejetée par l’homme de ses rêves. Elle allait devoir jouer de tous ses atouts pour faire en sorte qu’il tombe dans ses bras.

Tendrement, ses lèvres effleurèrent les siennes. Elle ne devait pas être trop brusque. Il fallait qu’elle se montre tendre. Ça, elle savait faire. C’était son métier. Elle pouvait être aussi douce qu’une fleur du printemps et aussi sauvage qu’un coyote déchainé. Elle savait y faire avec les hommes. Elle sera tout ce que Theodore souhaitera qu’elle soit. Pressant tendrement ses lèvres contre les siennes, elle n’espérait qu’une chose : qu’il lui rende son baiser.  
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeMer 24 Juil - 11:43


Pour quelqu'un qui aurait pu se faire très mal, Irina semblait on ne peut plus contente. Sans doute était-ce parce que justement elle avait évité de se blesser grâce à l'intervention involontaire du shérif. Ce dernier n'était pas mécontent que, grâce à cette péripétie, il pouvait rencontrer l'une des prostituées qu'il ne connaissait pas. Theodore aimait les femmes mais jamais il ne se serait permis de toucher à l'une des filles de la maison close. Si personne n'avait le moindre respect pour ces femmes qui vendaient leur corps, Theodore, lui, en avait. Leur métier ne faisait pas d'elles de mauvaises personnes et elles étaient même les personnes les plus honnêtes qu'il connaissait. Lola était un bon exemple. Irina était sans doute faite du même bois.

Pour l'heure, ils s'étaient juste présentés et Theodore était déjà surpris qu'elle le connaisse déjà à travers sa réputation. En fait, ce qui le surprenait surtout, c'était l'absence de remarques négatives à son sujet. Peut-être était-elle comme lui, qu'elle préférait juger par elle-même avant de croire tout ce qu'elle entendait. A vrai dire, Theodore se moquait bien de ce que l'on pouvait penser de lui. Il faisait son travail et le reste était optionnel.

Mais lorsqu'Irina lui demanda un service, il ne pu refuser. Il était ravi de pouvoir aider l'une de ces filles qui ne devait pas avoir beaucoup de chance dans sa vie. Elle le lui confirma juste après en révélant qu'elle avait été agressée, une nuit précédente, ce qui expliquait pourquoi elle s'était tournée vers lui pour l'accompagner en lieu sûr. Theodore regrettait que les rues de sa ville soient de loin les plus sûrs. Il faisait de son mieux mais ce n'était pas assez, il lui manquait clairement un coup de main. Ou alors il n'était pas assez "ferme". Peut-être un peu des deux... Mais il ne voulait pas redevenir celui qu'il était avant.

Cependant, Irina estimait qu'il faisait de son mieux et qu'il ne pouvait pas non plus faire de miracles. Malgré tout, l'ordre régnait un minimum à Tumbleweed. On ne pouvait pas dire que la ville était à feu et à sang, loin de là. Mais les hors-la-loi étaient un peu trop nombreux à son goût tout de même. Heureusement, les propos d'Irina lui remontaient un peu le moral et il ne pu s'empêcher de sourire légèrement même si au final, tout n'était pas rose.


« Je serais vraiment satisfait le jour où vous ne craindrez plus de vous rendre chez vous en pleine nuit. Ce jour-là, vous pourrez me remercier. »


Theodore aurait pu la laisser se débrouiller et rentrer chez elle seule puisqu'il était occupé mais à bien y réfléchir, les malfrats enfermés ne risquaient pas de bouger ou de faire du grabuge. Et puis, la sécurité d'une femme était bien plus importante que la faim d'un quelconque bandit. D'ailleurs, il se serait bien occupé de celui qui avait agressé Irina si cette dernière avait pu voir son visage. Pour l'heure, le criminel courait toujours. C'était en tout cas ce qu'il croyait. Pas une seule seconde il ne pensait que c'était le corps qui avait été retrouvé décapité atrocement. Il y avait tant de règlements de compte, de meurtres et autres monstruosités que Theodore n'avait vu là qu'un simple crime de plus. Il était loin de se douter que c'était une femme qui en était responsable, que c'était celle qu'il côtoyait en ce moment même qui en était à l'origine.

Du coup, il ne pensait pas qu'elle savait se défendre et l'encourageait à acquérir une arme. Même si elle ne savait pas s'en servir, cela pouvait toujours être dissuasif. Il en était la preuve puisqu'il ne se servait jamais de son arme à feu. Sa seule présence dissuadait les gens de vouloir le voir l'utiliser. Même si Irina était une femme, les criminels y réfléchiraient sans doute à deux fois avant de l'agresser à nouveau s'ils voyaient une arme.


« Le principal est qu'il n'ait rien pu vous faire. J'espère juste que ça ne se reproduira pas. Si vous voulez, je connais quelqu'un qui pourrait vous apprendre à manier une arme à feu. Ca vous fournirait une bonne protection. Pour l'arme, je peux vous en fournir une. Je confisque les biens des criminels donc j'ai du choix. On vous trouvera sans doute celle qu'il vous faut. »

Irina ne s'était pas seulement fait agressée. Elle ne vivait pas dans le meilleur endroit du monde, loin de là. Même si Theodore ne pouvait rien y faire, il pouvait toujours lui offrir un endroit plus sûr et sans doute plus confortable pour au moins cette nuit. Voir la jeune femme si fragile lui donnait envie de la protéger, de prendre soin d'elle jusqu'à ce qu'elle se sente en sécurité. Alors qu'elle posait sa main sur la sienne, il raffermit légèrement la pression sur son épaule.

« Ca me fait plaisir. Je suis censé veiller sur cette ville et ses habitants alors pas question que je vous laisse tomber. Vous pouvez compter sur moi, Irina. »

Mais à peine arrivés au bureau du shérif, ils reçurent un accueil un peu déplacé de la part des criminels qui croupissaient en cellule. Les remarques étaient surtout destinées à Irina mais Theodore détestait qu'on traite les prostituées comme des chiennes. Il fut forcé de les menacer pour qu'ils se calment et évitent de trop révéler le fait que, tout comme eux, il était un criminel. Mais surtout, il ne voulait plus les entendre médire sur Irina. Une fois calmés, il s'éloigna des cellules et la jeune femme le rejoignit, s'accrochant à son bras comme pour requérir une protection. Theodore stoppa sa marche et la regarda, posant doucement sa main sur la sienne dans un geste rassurant.

« Ne craignez rien, ils ne risquent pas de bouger de là. »

Lorsqu'elle le lâcha, il monta les marches et rejoignit l'étage en sa compagnie. Tandis qu'il marchait, il s'excusa pour le comportement de ses prisonniers même s'il n'y pouvait rien. Irina semblait à la fois blessée par leurs propos mais également désabusée. Ce n'était sans doute pas la première fois qu'elle entendait ce genre de choses. Comme elle le disait, elle avait l'habitude. Un des côtés négatifs du métier... Enfin, s'il y en avait des positifs.

« Tant que vous serez avec moi, je ne laisserais personne vous traiter comme un vulgaire objet. »

Il comptait bien lui laisser sa chambre pour la nuit mais avant il désirait se nettoyer un peu et déposer ses affaires. Laissant Irina s'imprégner de cette chambre qu'elle allait occuper, Theodore retira chapeau et veston, conservant simplement sa chemise et son pantalon. Il retira sa ceinture d'armes et la déposa au même endroit que son veston. Ici, il n'avait pas besoin d'armes. Et au pire, il en avait plein les placards en bas. Il demanda à Irina si elle n'avait besoin de rien puis se nettoya juste le visage le temps qu'elle se décide. Il ne s'attendait pas à sa réponse...

Plutôt que de préférer être seule et avoir tout l'espace pour elle, Irina lui proposa de rester, estimant qu'il y avait bien assez de place pour elle. Il s'agissait en effet d'un lit deux places. Puisque Theodore avait hérité de l'endroit, il avait également hérité des meubles. Et l'ancien shérif avait eu une femme... Theodore n'était pas contre dormir dans son lit mais il n'était pas certain que ce soit la meilleure décision. Cependant, Irina se rapprocha de lui et il ne pu s'empêcher de planter son regard dans le sien pour la regarder. Il ne la quitta des yeux que pour poser le regard sur sa main qui s'approchait de sa joue. Au moment du contact, il regarda à nouveau la jeune femme. Elle lui assura qu'elle serait ravie de passer la nuit avec lui et qu'elle ne comptait pas dormir à l'opposé de lui. La proposition était intéressante mais il hésitait. Il ne voulait pas qu'elle se sente redevable.


« Vous êtes sûre ? Je ne voudrais pas empiéter sur votre espace et... »


Il s'interrompit alors qu'elle se rapprochait et que sa seconde main se posait sur son autre joue. Alors qu'il la regardait, il se sentait un peu comme envouté par son charme. Il ne savait même plus quoi répondre, se laissant juste faire. Il ne la vit même pas se rapprocher encore, ne réagissant que lorsqu'il sentit ses lèvres contre les siennes. Même si rien n'avait été brusque, ce fut comme un déclic pour lui. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas touché une femme et ce baiser lui rappelait la douceur et l'agréable sensation que cela pouvait être.

Glissant une main derrière sa nuque et l'autre contre ses reins, il lui rendit son baiser d'une façon bien plus passionnée. Tandis qu'il l'embrassait, il la fit reculer vers le lit et la fit tomber sur le matelas, s'y retrouvant avec elle sans séparer leurs lèvres. Mais alors que sa main avait quitté ses reins pour se retrouver contre sa jambe, Theodore réalisa ce qu'il était en train de faire et stoppa aussitôt. Il rompit le baiser et se redressa, s'éloignant d'elle pour s'asseoir sur le bord du lit. Lentement, il se passa une main sur le visage. Qu'était-il en train de faire là ? Il ne voulait pas qu'Irina croit qu'il profitait de la situation ni qu'elle devait se sentir obligée de le remercier de la sorte. Elle ne lui devait rien et il ne comptait pas abuser d'une femme qui avait toujours été prise pour un objet. Il ne voulait pas devenir ceux qu'il combattait tous les jours.


« Je suis désolé Irina... Ne croyez pas que je comptais profiter de... Enfin, pardon. Je crois qu'il vaut mieux que l'on dorme séparés. Je ne veux pas que vous pensiez que je vous considère comme... eux. » fit-il d'un air désolé en se tournant vers elle « Bonne nuit Irina. » ajouta t-il, comptant se lever ensuite pour aller dormir en bas.
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeJeu 25 Juil - 2:43

Irina savait ce qu’elle voulait. Elle avait l’objet, ou plutôt la personne, de ses désirs devant elle. Elle était charmée par Theodore. Il ne pouvait pas imaginer à quel point elle l’aimait. Pourtant, ils venaient à peine de se rencontrer. Irina était persuadée qu’il était l’homme de sa vie. Il lui prouvait un peu plus qu’elle avait raison dans chacun de ses petits gestes à son égard, dans le moindre de ses sourires et de ses paroles transportées par sa voix masculine. Il savait comment se montrer rassurant et protecteur envers elle. Il était un homme bon qui méritait d’être considéré à sa juste valeur. Elle était prête à l’aimer comme il se devait d’être aimé.

Après lui avoir raconté la triste histoire de l’agression dont elle aurait pu être victime, la jeune femme avait levé les yeux vers le shérif, y recherchant de la compassion. Il ne pouvait pas être très utile à la demoiselle sans connaitre son agresseur, mais il pouvait toujours l’aider à se défendre. C’était le mieux qu’il pouvait faire pour elle. Il avait un ami qui pourrait lui montrer comment tirer. Theodore pourrait lui fournir l’arme qu’elle désirait. Ainsi, elle se sentirait peut-être plus en sécurité. Irina aimerait bien prendre des leçons de tir avec le shérif. Cependant, elle savait qu’il était débordé et qu’il ne pouvait peut-être pas accéder à se demande. Elle allait tout de même tenter le coup.


-« Cela est bien aimable à vous. Je serais ravie de rencontrer votre ami, s’il n’est pas dérangé par le fait d’entrainer une débutante comme moi. Je sais que vous êtes très occupé par votre travail, mais si jamais vous avez le temps… Je suis certaine que vous feriez un excellent professeur. »

À ses yeux, il était parfait dans tout. Il était parfait en soit. Elle avait envie de rester davantage avec lui et d’apprendre à le connaitre. Elle voulait tout savoir à son sujet. S’il y avait une chance qu’elle puisse passer la nuit dans ses bras, elle comptait la saisir. Elle lui confia sa dure situation où elle devait vivre seule dans une vieille maison à l’abandon. Ainsi, cela lui donnait également une raison expliquant le fait qu’elle y vivait seule. Elle avait appris, avec le temps, à se créer des alibis, à surveiller ses arrières au cas où quelque chose de mauvais se passerait pour elle. Personne ne devait connaitre ces drôles d’envies qui lui prenaient parfois. Elle aimait le sang et la souffrance. Elle ne pouvait réprimer cela. Il s’agissait d’une part d’elle qu’elle se devait absolument de cacher à Theodore.

Sa main posée sur son épaule, le shérif affirmait qu’il allait lui venir en aide. Il n’allait pas la laisser seule pour cette nuit. C’était son devoir de prendre soin d’elle, de ne pas l’abandonner. Doucement, la jeune femme avait déposé sa main sur la sienne. Elle aimait ce contact entre eux. Elle désirait le conserver pour un moment, encore.


-« Il y a si peu de personnes sur qui je peux compter dans cette ville. Je suis tellement heureuse que vous soyez l’une d’entre elle. »

Bientôt, ils reprirent leur marche. Irina le suivit jusqu’à son bureau. Là, elle y aperçu deux malfrats, enfermés derrière des barreaux de fer. Ils ne se gênaient pas pour faire des commentaires blessants et déplaisants à l’égard d’Irina. Cette dernière se fichait bien d’eux. Leurs paroles ne l’atteignaient pas. Elle feignait que c’était le cas, qu’elle était effrayée par ces pauvres types afin de passer pour une jeune et innocente prostituée. Elle ne devait pas montrer à Theodore qu’elle était bien plus forte qu’il ne le croyait. Lorsqu’il en eu terminé avec les bandits, il lui fit signe de la suivre jusqu’à l’étage, là où se trouvait sa chambre. Il comptait bien veiller sur elle et faire en sorte que personne ne tienne davantage de propos désobligeants à son égard. Il n’autorisa personne à la traiter comme un simple objet sexuel.

-« Vous êtes bien le seul. »

Une fois dans la chambre, Irina se dirigea vers la fenêtre afin d’observer la nuit qui venait de s’installer sur la ville. Elle laissait Theodore déposer chapeau et veston dans la pièce, puis se nettoyer le visage. Il était chez lui, après tout. Il avait bien droit de prendre ses aises. De toute façon, il ne comptait pas rester dans la pièce. Il lui laissait la chambre pour la nuit. Irina s’était retournée vers lui. Non. Il n’allait pas quitter cette pièce. Elle lui proposait de rester. Il y avait assez de place dans le lit pour qu’ils puissent le partager. Elle avait envie de dormir à ses côtés, d’ouvrir les yeux et de réaliser qu’elle n’avait pas rêvé. Elle désirait lui faire passer une merveilleuse nuit et lui faire réaliser qu’elle était la femme qui lui fallait.

S’approchant doucement de lui, Irina posa sa main sur sa joue. Elle la caressa tendrement, ne quittant pas son regard. Son autre main vint se poser sur sa joue droite. Elle désirait plus que tout passer cette nuit auprès de lui. Elle saurait le convaincre. Il se montrait réticent, il n’était pas certain que ce soit une bonne chose, mais elle le fit taire d’un doux baiser. Soudainement, les mains de Theodore vinrent se poser sur elle. Elle avait réussis. Il était dans ses filets. Elle n’allait plus le laisser s’échapper. Il désirait passer la nuit avec elle, Irina en était persuadée. Il avait simplement fallu qu’elle lui rappelle qu’il n’était pas seulement un shérif avec des principes, mais qu’il était avant tout un homme. Tout homme avait besoin de la douceur d’une femme dans sa vie.

Ce baiser devint rapidement passionné. Theodore faisait ressortir l’homme fort et viril qu’il était. Il l’agrippait avec passion, l’embrassait avec désir. Il la fit reculer jusqu’au lit, puis y bascula avec elle, ne séparant pas ses lèvres des siennes une seule seconde. Malgré l’envie de lui arracher sa chemise, Irina prenait son temps. Elle ne devait pas presser les choses. Un moment magique était en train de se dérouler. Était.

Pourquoi ? Pourquoi regrettait-il soudainement d’avoir fait cela ? Il ne devait pas partir. Il ne devait pas la rejeter parce qu’elle était une prostituée. L’homme s’était détaché d’elle, puis assis sur le bord du lit, s’excusant de son comportement. Pourtant, il ne devait pas agir ainsi. Il ne profitait pas d’elle. Au contraire, il faisait exactement ce qu’elle désirait. Elle avait envie de sentir ses caresses sur sa peau nue, d’embrasser ses lèvres au goût de nicotine. Irina se redressa et s’approcha, à quatre pattes, de l’homme. Elle s’agenouilla derrière lui et passa ses bras autour de son cou.

-« Ne partez pas. Ne regrettez pas ce qui vient de se passer, je vous prie. Vous êtes différents de ces hommes qui me prennent pour un objet sexuel. Vous valez bien mieux qu’eux tous réunis. Vous êtes l’une des rares personnes à me voir comme la femme que je suis. Vous me traitez comme si j’avais de l’importance. Cela me touche, si vous saviez à quel point. Je ne me sens pas obligée de faire ce que j’ai fait. Je le fais parce que je le veux. »

Elle posa doucement ses lèvres contre son cou, l’embrassant tendrement à de multiples reprises, elle laissa glissa ses mains sur son torse. Allait-elle réussir à le convaincre ? Il le fallait. Elle avait tellement d’argument qu’il finira par se faire une raison. Il ne devait pas penser à elle comme était une prostituée, mais plutôt comme une femme qui éprouvait de l’affection à son égard et souhaitait se rapprocher de lui. Elle allait faire en sorte qu’il ne regrette pas cette nuit. Doucement, elle remonta vers son oreille afin de lui susurrer quelques mots.

-« Oubliez qui nous sommes pour cette ville. Ce soir, nous ne sommes rien de moins qu’un homme et une femme souhaitant vivre la passion le temps d’une nuit. »

Les mains d’Irina remontèrent le long de son torse puis vinrent déboutonner peu à peu sa chemise. Elle ne comptait pas le laisser partir. Elle voulait faire en sorte qu’il se sente bien avec elle. Pourra-t-il, un jour, l’aimer ? Elle espérait tellement que si. Pour l’instant, leur relation commençait parfaitement bien. Elle sentait qu’il y avait quelque chose de fort et puissant entre eux. Elle avait trouvé le bon homme, elle en était certaine.
Lentement, elle fit glisser sa chemise le long de son corps. Elle la lui retira complétement avant de se lever et de la poser sur le dossier de la chaise, là où reposait son veston. Puis, elle s’avança de nouveau devant le lit, faisant face à Theodore. Elle se posta devant lui, pris sa tête entre ses mains, et l’embrassa avec cette fougue dont il avait fait preuve avec elle lors de leur dernier baiser. Ce soir, il était à elle. À elle seule.
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeVen 26 Juil - 0:26


L’ouest sauvage n’avait rien de juste. Ici, c’était marche ou crève. Chacun se débrouillait pour survivre à sa façon, avec plus ou moins de succès. Si la plupart des gens se tournaient vers différents délits, c’était tout simplement parce que… c’était justement le plus simple. Voler, piller, tuer, trafiquer, violer… C’était à la portée de tous. Mais plus principalement des hommes.

Jamais l’on ne voyait une femme qui dirigeait quoique ce soit. Rares étaient celles qui chevauchaient. Plus rares encore étaient celles qui faisaient usage d’armes à feu. C’était assez mal vu mais aux yeux de Theodore, elles avaient comme tout le monde le droit de se défendre. Si elles paraissaient comme étant le sexe faible, c’était bien parce qu’on ne leur donnait pas l’occasion de se défendre. Elles devaient s’occuper des enfants, tenir la maison, faire ce que les hommes ne voulaient pas… Et si elles étaient seules, elles finissaient prostituées. En un mot, elles étaient exploitées. Tout était fait pour qu’elles se sentent fragiles et qu’elles soient forcées de compter sur un homme pour les épauler. Mais Theodore trouvait cette vision des choses un peu réductrice. Sans doute parce que son amie Lola n’était pas comme ça et qu’il espérait donc que d’autres femmes se prendraient en main.

Il espérait d’ailleurs qu’Irina ne soit plus une victime et qu’elle puisse enfin parcourir les rues de Tumbleweed sans craindre pour sa vie. Pour ça, il lui fallait déjà une arme. Et lorsqu’il lui proposa un entrainement, c’était à Lola qu’il pensait. Déjà parce qu’elle était une femme et un bon exemple à suivre mais aussi parce qu’elle était, tout comme Irina, une prostituée. Cela leur serait sans doute utile de mieux se connaitre entre « collègues ». Mais la véritable raison était que le shérif était bien incapable de prodiguer le moindre entrainement en matière d’armes à feu. Et pour cause : c’était lui qui avait besoin d’entrainement…

Mais ça, il ne voulait pas le dire à Irina. Ils venaient à peine de se rencontrer et il ne voulait pas qu’elle le prenne pour un incapable, elle qui avait l’air de lui trouver plus de qualités qu’il n’en avait vraiment. Mais la jeune femme insistait légèrement pour que ce soit lui qui l’aide et non un autre. Logique puisque c’était lui qui avait proposé, mais Theodore ne pouvait tout simplement pas accepter… parce qu’il ne lui  serait d’aucune utilité.


« Lorsque j’aurais un adjoint, pourquoi pas. Pour l’heure, je ne peux vraiment pas… Mais cela ne dérangera aucunement mon amie, soyez-en sûre. »

Sachant très bien que personne ne se proposerait pour être adjoint, cela lui donnait une bonne excuse. Personne ne voulait faire ce travail ingrat. Même Theodore ne le faisait que parce qu’il l’avait promis. Cela ne lui serait jamais venu de lui-même. Cependant, il restait quelqu’un de serviable. Preuve en était qu’il avait invité Irina à dormir à son domicile plutôt que de devoir affronter l’isolement des murs délabrés entre lesquels elle vivait. Il était shérif, il se devait d’être l’exemple, d’être la personne sur qui les habitants pouvaient compter. En tout cas, Irina semblait ravie que ce soit le cas.

« Je ne fais que mon travail, miss. » assura-t-il avec un sourire

Et il le faisait en menaçant les criminels qui croupissaient en prison qui avaient manqué gravement de respect à Irina. Elle était peut-être une prostituée mais elle était avant tout un être humain et une jeune femme qui méritait qu’on la respecte. Theodore s’excusait auprès d’elle pour leur comportement même s’il n’y était pour rien. De l’avis d’Irina, il était bien le seul à la respecter et à ne pas la traiter comme un objet.


« Les choses finiront par changer. Si je les entends à nouveau, je reviens leur couper la langue. »

Pour l’heure, il était temps de dormir. Theodore accompagna Irina à sa chambre pour qu’elle s’installe. Il ne comptait pas s’attarder, se nettoyant juste un minimum. Sur le départ, il attendait de savoir si elle n’avait besoin de rien. Mais de l’avis de la jeune femme, ils pouvaient dormir là tous les deux. Elle n’avait pas tort, le lit était bien assez grand pour eux et c’était plus confortable que le dur bois du bureau. Cependant, le shérif n’était pas sûr que ce soit une bonne idée. Il ne voulait pas paraitre intrusif et hésitait à accepter. En fait, plus le temps s’écoulait, plus il hésitait car les gestes de la jeune femme le rendaient muet, comme hypnotisé par ce qu’elle faisait. A moins que ce n’était parce que leurs lèvres étaient jointes…

Si Theodore n’avait pas réagi tout de suite, à présent il prenait les choses en main, répondant au baiser à sa façon tout agrippant la jeune femme comme s’il avait peur qu’elle change d’avis. Mais au final, c’est lui qui changea d’avis. Il trouvait ses gestes déplacés, il ne voulait pas qu’elle se sente redevable ou… comme un objet. Il stoppa donc ce qu’il faisait, s’éloignant d’elle avant d’aller trop loin. Non pas qu’il n’en avait pas envie, loin de là, mais il ne voulait pas traiter la jeune femme comme le faisaient tous ceux qui s’approchaient d’elle.

Après s’être excusé, il lui souhaita une bonne nuit. Il ne lui restait plus qu’à se lever pour partir. Mais encore une fois, Irina le retint. Agenouillée derrière lui, les bras autour de son cou, elle ne semblait pas gênée par les gestes de Theodore à son égard. La pauvre, elle désirait qu’il reste, lui assurant qu’il était différent de ceux qui ne la prenaient que pour un vulgaire objet. En fait, elle se disait touchée par son attention et que ce qu’elle faisait, elle le désirait vraiment. Elle ne se sentait nullement forcée.


« Vous êtes une femme, Irina. Une très belle femme. J’en ai sincèrement envie mais… je ne veux juste pas de malentendus entre nous… »

Mais Irina savait se montrer convaincante. L’hésitation de Theodore s’effritait à fur et à mesure qu’il sentait ses lèvres le long de son cou alors que ses mains parcouraient son torse. Il se laissait faire, loin de trouver désagréable le traitement qu’elle lui infligeait. Ce qu’elle murmura ensuite acheva de le convaincre. Elle avait raison, il n’était pas juste le shérif de cette ville et elle n’était pas juste une prostituée. Ils avaient envie l’un de l’autre alors où était le mal ?

Theodore se contenta de hocher la tête. Il se laissa faire lorsqu’elle déboutonna sa chemise, l’aidant lors du passage des bras. Puis, il la vit partir. Intrigué, il crut une seconde qu’elle avait changé d’avis. Mais elle déposa juste proprement la chemise avant de revenir vers lui, emprisonnant son visage entre ses mains tandis qu’elle l’embrassait à nouveau, bien plus intensément que la première fois. L’esprit du shérif cessa de s’interroger et ce dernier laissa son corps et son désir agir à sa place. La réflexion avait fait son temps. Place à l’action.

Alors qu’il avait été assez passif jusqu’à présent, Theodore attrapa Irina par les hanches et l’attira promptement vers lui, de sorte à ce qu’elle se retrouve à califourchon sur lui. Il ne rompit pas le baiser, il l’intensifiait alors que ses mains parcouraient le corps de la jeune femme, caressant ses formes à travers les vêtements. Ceux-ci étaient de trop. Le shérif commença à défaire la robe, enchainant les baisers avec Irina tandis qu’il l’entrainait avec lui sur le lit pour l’y  allonger. Là, il glissa une main sous sa robe, la faisant remonter pour terminer de la lui retirer. Une fois que plus aucun vêtement ne lui faisait obstacle, Theodore se mit à embrasser le corps qu’il avait sous les yeux à de nombreuses reprises. Il ne pensait plus à rien, laissant juste son désir, parler pour lui.

Laissant Irina lui retirer ses vêtements, il ne lui laissa cependant que peu de temps pour respirer. Leurs corps brûlants entrelacés, ils se laissaient aller aux plaisirs de la chair sans aucune arrière-pensée. Theodore réalisait que, depuis qu’il était shérif, il n’avait plus vraiment eu l’occasion de toucher une femme. Comme cela lui avait manqué… A moins que ce ne soit juste Irina qui savait bien s’y prendre. Elle était prostituée après tout… Mais Theodore n’y pensait plus. Quelle importance après tout ?

Après un temps indéfinissable, Theodore se laissa tomber sur le dos, épuisé. Reprenant son souffle, il attira Irina contre lui pour la conserver dans ses bras. La sentir contre lui et pouvoir caresser sa peau lui faisait du bien. Mais maintenant qu’ils avaient calmé leurs ardeurs, il espérait qu’ils n’aient pas fait le mauvais choix.


« Tu ne regrettes rien, j’espère. Moi, non. A ton contact, c’est comme si j’avais redécouvert les femmes pour la première fois. »


Au diable le vouvoiement. A vrai dire, cela lui était venu si naturellement qu’il ne s’en était même pas rendu compte. Il était si fatigué qu’il ne tarda pas à fermer les yeux. Peu après, il s’endormait pour de bon pour une longue nuit. Si d’ordinaire, il n’avait pas le sommeil spécialement lourd, sa fatigue actuelle l’assommait. Rien ne le réveillerait avant le lendemain matin.

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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeVen 26 Juil - 14:56

Irina avait besoin d’une arme afin de se défendre dans cette ville dangereuse. Cependant, elle devait également savoir tirer. Elle faisait mine de n’avoir jamais su comment faire alors que c’était tout le contraire. Elle était terriblement douée avec une arme dans les mains. Son père lui avait appris à tirer sans jamais rater sa cible. Elle était, en quelque sorte, son héritière, à qui il avait confié tout son savoir. Elle n’avait jamais été très couvée, contrairement à son frère. Elle avait appris les choses à la dure et cela lui avait toujours convenu. Menteuse, manipulatrice, elle tenait tout cela de son paternel. Cependant, elle avait développé un grand côté rêveur qui lui laissait espérer une vie meilleure. Une vie où elle pourrait être elle-même, sans avoir à se cacher. Une vie où elle sera aux côtés de son prince charmant.

-« J’espère que vous pourrez trouver un adjoint à votre niveau, bien qu’il ne pourra jamais être aussi serviable et généreux que vous. »

Peu de personnes ressemblaient à Theodore. Il était unique. Il n’y avait personne d’autre lui arrivant à la cheville. En plus d’être un fantastique shérif, il était un homme merveilleux qui savait prendre soin d’elle. Elle ne s’était pas trompée à son sujet. Il ne restait plus qu’à se rapprocher de lui et de lui montrer, peu à peu, qu’elle était la femme qui lui fallait.

Irina se réjouissait de passer la nuit dans la chambre de Theodore. C’était l’endroit parfait pour mettre le début de son plan à exécution. Elle comptait lui montrer à quel point elle était une femme douce et attentionnée qui saura toujours prendre soin de lui. Elle était une bonne amante et comptait lui faire gouter ses baisers et ses caresses. Cependant, il fallait qu’il accepte ses avances. Ce n’était pas gagné, pour l’instant. Elle faisait en sorte de se montrer tendre et douce afin qu’il se laisse tenter. Elle caressa doucement son visage de ses mains avant d’effleurer ses lèvres des siennes. Cela avait fonctionné. Theodore était très réceptif à ses avances. Il l’agrippa et l’embrassa avec une fougue non contenue. Cela n’était pas pour déplaire à Irina qui lui répondit avec la même passion. Ce premier baiser entre eux était parfait. Elle ne pouvait être plus comblée.

Une fois sur le lit, Irina ne se gêna pas pour intensifier ses baisers et ses caresses. Cependant, Theodore en décida autrement en coupant tout contact physique entre eux. Assis sur le bord du lit, il s’excusait d’agir de manière si déplacée à son égard. Pourtant, ce n’était pas le cas. C’était tout ce qu’Irina souhaitait. Elle n’attendait que cela depuis des lustres. Il fallait qu’elle arrive à le convaincre de rester dans ses bras pour la nuit.

-« Quels malentendus ? Pour ma part, il n’y en a aucun. Il n’y a que vous et moi. »

Elle y arrivait facilement à coup de caresses et de belles paroles. Irina savait comment faire pour arriver à obtenir ce qu’elle désirait. Elle ne tarda pas à retirer la chemise de Theodore afin de la poser sur la chaise où reposait déjà son veston. Elle marcha jusqu’à l’homme et lui fit face avant de l’embrasser passionnément. Il semblait apprécier cela. Au diable la douceur, dans ce cas. Elle pouvait être une bête sauvage s’il le désirait. Elle sera ce qu’il voudra qu’elle soit.

Irina se laissa faire alors qu’il l’attirait à lui. Elle s’installa à califourchon sans même détacher ses lèvres des siennes. Ses mains s’attardèrent sur son pantalon. Elle ne comptait pas lui laisser bien longtemps. Cependant, l’homme décida de la faire basculer sur le lit afin de lui retirer sa robe et ainsi caresser son corps nu. L’embrassant fougueusement, elle lui retira tout ce qu’il portait toujours avant de jeter le tout sur le sol. Ainsi, leurs corps nus pouvaient se toucher, se caresser et vivre la passion charnelle. Irina vivait un véritable fantasme. Elle se trouvait dans les bras de l’homme le plus parfait qu’elle n’ait jamais connu. À chaque nouvelle seconde, chaque nouvelle caresse, elle était de plus en plus certaine d’avoir trouvé la personne qu’elle recherchait tant depuis quelques années.

Le temps s’écoulait, sans jamais s’arrêter. Il suivait son cours. Irina ne pourrait dire quelle heure il était, mais elle savait une chose : elle était épuisée. Étendue sur le dos, elle reprenait son souffle comme si c’était la toute première fois qu’elle respirait. Elle pouvait aisément dire que c’était sa meilleure nuit avec un homme. Rien ne pourrait battre cela.
Theodore l’attira contre elle. Il comptait passer la nuit avec elle. Heureuse, Irina ne pouvait s’empêcher de sourire alors qu’elle posait la tête contre son épaule. Elle remarqua que le shérif avait cessé de la vouvoyer. Cela signifiait donc qu’elle pouvait en faire autant ? Elle y voyait surtout le fait que cela créait un autre type de rapprochement entre eux. Et ses paroles… Ses paroles la rendaient terriblement heureuse. Elle était touchée de savoir qu’elle lui avait fait vivre un merveilleux moment charnel.


-« Je ne regrette rien. Loin de là. Si tu le permets, je te ferais redécouvrir ces sensations encore et encore. Je serais ravie de passer un autre moment charnel dans ses bras forts. »

Peu de temps après, Theodore s’endormi. Toujours dans ses bras, Irina feignait d’être tombée dans les bras de Morphée. Elle ne pouvait pas dormir l’esprit tranquille. Pas tout de suite. Se redressant et se dégageant lentement des bras de son amant, Irina quitta le lit. Elle parla, à voix basse, cherchant à savoir si le shérif dormait bel et bien. Aucune réponse. Rapidement, la jeune femme enfila ses sous-vêtements puis quitta la chambre à pas de loup. Elle descendit dans la pièce où se trouvaient les prisonniers. Eux aussi, dormaient. Lentement, Irina fouilla dans la pièce afin de trouver une arme à feu. Un simple revolver trouver dans l’un des tiroirs du bureau allait suffire. Elle poursuivit ses recherches dans le bureau et attrapa deux longues cordes. C’était ce dont elle avait besoin.

Après avoir longuement cherché pour les clés, la jeune femme remonta à l’étage et fouilla le pantalon de Theodore. Elle y trouva les clés de la cellule. Une fois de retour à l’étage, la jeune femme déverrouilla la porte métallique et entra dans la cage de métal. Elle laissa les clés dans la serrure. L’un des prisonniers commençait à s’éveiller. Aussitôt, Irina se servit de l’une des cordes qu’elle avait et la passa autour de son cou afin de l’étrangler. Elle y allait avec force, cherchant à tuer le plus rapidement possible cet homme qu’elle avait pris par surprise. Une fois qu’il cessa de bouger, elle resta en position pour quelques secondes afin d’être certaine qu’il était mort. Elle passa à l’autre homme. Cependant, ce dernier, à peine éveillé, voyait la mort venir à lui. Il tenta de crier, et de battre contre la jeune femme. Le canon de l’arme qu’elle glissa dans sa bouche le dissuada de faire quoi que ce soit alors qu’elle passait la corde autour de son cou. Elle le força à monter sur le petit banc de la cellule puis accrocha tant bien que mal l’autre bout de la corde à un barreau de fer, au plafond. Une fois certaine que cela allait tenir, elle pointa son arme dans le dos de l’eau et le força à sauter. C’était suffisant pour qu’il meure pendu, ses pieds à quelques centimètres du sol. S’il avait été un peu plus grand, cela aurait pu lui sauver la vie.

Il était temps de s’occuper du premier homme. Il était déjà mort, mais il fallait camoufler ce crime le mieux possible. Irina coupa un long bout de la corde de façon désordonnée, cherchant à faire croire qu’elle avait simplement rompue. Elle se servit du bout de corde qu’elle avait en main pour en faire un nœud autour du barreau de fer. On croira à un double suicide. Irina quitta la cellule, la verrouillant derrière elle, puis alla ranger l’arme où elle l’avait prise. De retour à l’étage, elle glissa les clés dans la poche de pantalon de Theodore. Elle avait pris soin de se remémorer de laquelle il s’agissait.

À présent, Irina pouvait retirer ses sous-vêtements et se glisser, complétement nue, aux côtés de Theodore. Il n’allait se douter de rien. Enfin, lorsqu’il verra les corps, le lendemain matin, il pourra être soulagé de voir qu’il avait une tâche de moins sur les épaules. Elle le faisait pour lui. Elle le faisait pour apaiser ces pulsions qui grondaient en elle. Elle le faisait également pour celle ville qui devait être nettoyé de tous ces malfrats.

Le sourire aux lèvres, Irina tomba dans un profond sommeil.
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Theodore Winston
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeSam 27 Juil - 12:42

Encore un compliment. Theodore commençait à se dire qu’Irina l’idéalisait un peu trop. Elle ne voyait là que les bons côtés de sa personnalité, occultant complétement le reste. Elle allait finir par être déçu si elle apprenait qu’il était loin d’être le shérif de l’année et qu’il n’avait rien de parfait. Mais puisqu’il n’était pas là pour faire un concours de popularité et qu’il ne faisait pas ce métier pour avoir les remerciements de la population, il se fichait un peu de ce que les gens pouvaient bien penser de lui. Malgré tout, les compliments d’Irina lui faisaient plaisir. Cela lui donnait l’impression qu’il ne bossait pas pour rien, qu’il y avait des résultats. Enfin pas assez puisque la jeune femme craignait de rentrer chez elle, seule. Avec un adjoint, les choses seraient plus simples. Il aurait plus de temps pour lui et les résultats seraient sans doute plus parlants. D’un autre côté, il savait qu’il aurait du mal à trouver quelqu’un. Ce n’était pas plus mal car cela lui évitait d’avoir à se ridiculiser en entrainant Irina au tir.

« C’est gentil. Mais au point où j’en suis, n’importe qui fera l’affaire. Enfin, j’aimerais au moins quelqu’un sur qui je peux compter. Mais personne ne veut de ce boulot ingrat de toute façon. Demain, je vous montrerais les armes que j’ai récupérées, on verra ce qui vous conviendra le mieux. A défaut d’avoir un adjoint, je saurais au moins que vous avez de quoi vous défendre. »

Pour l’heure, ils étaient rentrés chez lui afin de passer une bonne nuit. Theodore comptait laisser sa chambre à Irina mais celle-ci en décida autrement. Bien qu’il ne voulait pas qu’il y ait de malentendus entre eux, il avait du mal à lui résister. Il n’y avait qu’à voir le baiser qu’il lui avait donné pour savoir qu’il ne comptait pas s’arrêter là. Pourtant, c’est ce qu’il fit après avoir pris conscience de son geste. C’était sans compter sur Irina qui sut se montrer très persuasive…

Il ne voulait pas avoir la moindre relation avec une prostituée car pour lui, c’était à l’encontre de ses principes. Il n’en avait pas beaucoup mais il tenait à celui-là. Cependant, s’il ne la payait pas, cela n’aurait rien à voir avec le métier qu’elle faisait, non ? Ils avaient juste envie l’un de l’autre, voilà tout. De plus, c’était Irina qui avait ouvert les hostilités. C’était donc qu’elle n’était pas contre. Cela suffit à faire disparaitre toute trace d’hésitation chez Theodore. A moins que cela n’était dû qu’aux gestes qu’elle lui prodiguait ? Un peu des deux sans doute. En tout cas, le shérif laissa son corps s’exprimer pour lui dès que leurs lèvres entrèrent à nouveau en contact.

Dans les bras d’Irina, Theodore remarqua que cette sensation lui avait manqué. Il s’était peut-être privé pendant trop longtemps de toucher une femme. En tout cas, il savourait chaque seconde passée dans le lit qu’il partageait avec Irina. Il était brusque, passionné, mais en aucun cas il ne lui fit du mal. Elle avait éveillé chez lui un désir qui avait grand besoin d’être comblé et il ne comptait s’arrêter qu’une fois que son corps serait trop épuisé pour bouger.

Etendu sur le lit, la jeune femme dans les bras, il crut qu’il allait s’endormir aussitôt tant il était fatigué. Il ne manqua cependant pas de lui donner son avis sur le moment qu’ils venaient de passer ensemble. Mais ce qui lui importait le plus était qu’elle ne le regrette pas. Par contre, il ne s’attendait pas à sa déclaration suivante. Elle ne voulait pas s’arrêter là, elle comptait, avec sa permission, renouveler l’expérience. Theodore la regarda d’un air un peu surpris, pensant qu’elle devait en avoir assez qu’on la prenne pour un objet. Elle faisait déjà ça toute la journée, n’en avait-elle pas assez ? A moins que ce n’était parce que c’était justement différent. Il s’agissait après tout d’une envie commune et non d’une obligation. Jouant distraitement avec l’une des mèches de cheveux d’Irina, Theodore devait admettre qu’il n’était pas contre. Mais qu’allaient dire les gens s’ils l’apprenaient ? En fait, il n’en avait strictement rien à faire.


« C’est tentant. Je ne sais pas si ce que je fais est bien ou pas mais… je m’en fiche. J’ai juste envie de toi et après un tel traitement, je doute que cette envie disparaisse. En tout cas, tu as vidé toutes mes forces … Bonne nuit Irina. »

Elle aussi l’avait tutoyé. Cela prouvait bien que tout comme lui, elle ne trouvait plus utile de se vouvoyer après le moment qu’ils venaient de partager. Ce fut en tout cas la dernière chose qu’il remarqua puisqu’il s’endormi bien vite dès qu’il eut les yeux fermés. La nuit qu’il passa fut paisible et rien ne vint perturber son sommeil lourd. Juste peut-être la chaleur d’Irina lorsqu’elle quitta les draps. Il ne se réveilla pas mais il sentit inconsciemment que quelque chose lui manquait. Lorsqu’elle réintégra le lit, il l’entoura aussitôt de ses bras bien qu’il dormait profondément. Tout ça, il ne s’en rendit pas compte, ne se réveillant que le lendemain matin.

Ce n’était pas les rayons du soleil qui le réveillèrent puisque les rideaux étaient tirés mais bel et bien l’habitude qu’il avait de toujours se lever à la même heure. Pas besoin de regarder l’heure qu’il était, Theodore savait qu’il était aux environs de huit heures. Baissant les yeux, il constata qu’Irina dormait toujours contre lui. Il l’observa un court instant, remarquant qu’une mèche de ses cheveux obstruait une partie de son visage. D’un  doux geste de la main, il la dégagea, tentant de ne pas la réveiller. C’était raté, la jeune femme émergea à son tour.


« Excuse-moi, je ne voulais pas te réveiller. Bien dormi ? Je vais aller chercher de quoi manger en bas et en profiter pour nourrir les deux corniauds. Tu peux utiliser la baignoire si tu veux. Elle se trouve dans la pièce d’à côté. »


Sur ces mots, il se leva et ramassa ses affaires qui trainaient au sol pour les enfiler. Il ne prit pas la peine de s’habiller complètement. Ca, il le fera juste avant le passage des militaires qui passaient prendre les criminels arrêtés la veille. Descendant l’étage, il ne jeta même pas un œil aux cellules, se dirigeant automatiquement vers la petite pièce qui servait de garde-manger. Attrapant deux écuelles, il les remplit de porridge avant de revenir vers la pièce principale. Theodore s’était étonné de ne pas les avoir entendu jaqueter de bon matin. Ils étaient du genre à toujours la ramener. A moins que les menaces d’hier ne les aient fait réfléchir ? Non, sans doute pas. Peut-être dormaient-ils toujours ?

« Hé bien, vous avez perdu votre l… »

Les écuelles que tenait Theodore faillirent lui échapper des mains. S’ils n’avaient rien dit, c’était sans doute parce que les morts ne parlaient pas. Pendus. Ils étaient pendus. Interdit, le shérif resta figé un instant. Puis soudainement, il jeta presque les écuelles sur le bureau et se précipita vers la première cellule, celle dans laquelle l’un des malfrats trainait au sol. Peut-être que celui-ci était encore en vie, si la corde avait cédé. En tout cas, c’était ce que Theodore espérait. Mais qui avait puni les prisonniers de la sorte ?

Cependant, en voulant entrer dans la cellule, il dû se rendre à l’évidence : elle était verrouillée. Mettant la main dans la poche de son pantalon, il constata que les clés s’y trouvaient toujours. Personne n’avait donc pu entrer dans les cellules, c’était tout bonnement impossible. Theodore ne s’attarda pas sur ce détail et se dépêcha d’ouvrir la porte pour s’approcher rapidement du corps sur le sol. Il le retourna et constata que l’homme était bel et bien mort. La question ne se posait pas pour le deuxième puisqu’il pendait encore au bout de la corde. Au moins, il n’avait plus à s’occuper d’eux à présent. Seulement, cela lui apportait un autre problème…

Avant tout, il retira la corde du cou de l’homme à terre et déplaça le corps sur le lit. Il ne fallait pas qu’Irina voit ce sinistre spectacle. Une fois que le corps fut placé, Theodore le couvrit avec la couverture de la banquette, surtout pour dissimuler l’horrible expression de l’homme. Il changea ensuite de cellule pour décrocher celui qui était encore pendu et fit la même chose qu’avec l’autre corps. En ramassant ensuite les cordages, Theodore réalisa quelque chose. D’où sortaient-elles ?

Il y réfléchirait plus tard. L’important était que ces bandits étaient morts. Voilà qui allait donner du travail au croque-mort et qui allait en retirer aux militaires. Comment Theodore allait-il justifier ça. Une sanction lui pendait au nez… Retournant dans le garde-manger, il prit quelques fruits et du pain avant de remonter à l’étage où était Irina. Il déposa la nourriture sur la table et se prépara une cigarette. Voilà qui lui ferait le plus grand bien. Cigarette à la bouche, il vint s’asseoir sur le lit, menton posé contre son poing, coude sur le genou, pensif. Irina arriva dans la pièce à ce moment-là.


« J’ai une bonne nouvelle pour toi. Les gredins d’hier sont… refroidis. Ils ne t'importuneront plus. Ils se sont pendus dans leur cellule. Quand tu seras prête, je te donnerais une arme puis te raccompagnerais avant que l’escorte qui devait les emmener à Fort Bayer n’arrive. Et si je suis encore shérif par la suite, je serais ravi de t'escorter à nouveau les soirs à venir, tant que tu ne sauras pas utiliser ton arme. »

Il repensa à la corde. Il était impossible que les prisonniers s’en soient emparés. Elle n’était pas à leur porté, c’était donc quelqu’un qui les y avait aidé. Mais ils s’étaient forcément suicidés puisque les portes des cellules n’avaient pas été ouvertes ou forcées. Quelque chose lui échappait.

« A tout hasard... Tu n’aurais rien entendu cette nuit ? J’ai le pressentiment qu’on les a aidé à en finir… mais je ne comprends pas pourquoi et surtout qui… »
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Irina Sullivan
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeSam 27 Juil - 23:22

Irina était une femme bien plus forte et intelligente qu’elle ne le laissait paraitre. Elle préférait jouer les femmes frêles pour, ainsi, mieux manipuler ceux qui l’entouraient. Qui pourrait découvrir qu’elle avait déjà commis plusieurs meurtres dans chacune des villes où elle s ‘était arrêtée ? Personne. Elle faisait tout pour être irréprochable dans le but d’obtenir ce qu’elle désirait. Il n’y avait qu’une seule chose dont elle avait envie : Theodore. Elle était prête à tout pour être à ses côtés. Si cela signifiait qu’elle devait prendre le boulot d’adjoint afin de se rapprocher de lui, elle le ferait. Cependant, cela allait prendre du temps. Elle ne pouvait révéler sa vraie nature. Elle était une grande tireuse, mais elle ne pouvait le dire à qui que ce soit. Après tout, ne venait-elle pas d’expliquer à Theodore qu’elle n’avait pas d’arme et ne savait s’en servir dans l’espoir qu’il lui donne des cours privés ?

-« Vous êtes bien aimable. Je vous souhaite de trouver un adjoint. »

Pour l’instant, Theodore était seul. C’était peut-être une bonne chose. Sans adjoint pour se mêler de ce qui ne le regardait pas, Irina pouvait faire comme elle le souhaitait. Elle pouvait partager la chambre du shérif sans que quiconque ne soit au courant. Elle avait entendu dire qu’il ne touchait pas aux prostituées. Cependant, s’il ne payait pas, ce n’était pas de la prostitution, non ? Au cas où, Irina avait déjà des arguments forts convainquant pour arriver à entrainer son prince charmant dans son lit. Visiblement, cela avait fonctionné. Il avait accepté ses avances.

Maintenant, ils se laissaient aller au plaisir de la chaire. Ils passaient un merveilleux moment ensemble. Irina n’aurait pu rêver de mieux. Une fois qu’ils s’arrêtèrent, essoufflés et épuisés, Theodore attira la jeune femme à ses côtés. Il la serra contre lui. Le sourire aux lèvres, elle leva les yeux vers le visage du shérif. Il était un bel homme. Elle le trouvait toujours plus beau, et ce, même s’il était en sueur. Alors qu’il jouait avec une mèche de ses cheveux, elle se redressa afin de poser un baiser sur ses lèvres. Les hommes ne passaient jamais du temps avec elle, une fois leur besogne terminée. Theodore, lui, prenait soin d’elle. Il la traitait comme une véritable femme. Il se montrait doux à son égard.

Elle était là la différence entre lui et ces hommes. Theodore était un véritable homme à ses yeux. Il savait prendre soin d’une femme et la protéger. Il savait la traiter avec respecter et la traiter comme elle le méritait. Bien qu’elle couchait avec de nombreux hommes, rien n’était comparable avec ce qu’elle avait vécu dans les bras de Theodore. Elle voulait renouveler l’expérience. Il ne la laissait pas indifférente. Elle ressentait quelque chose de fort à ses côtés. Elle savait qu’il était spécial, qu’il avait quelque chose que les autres n’avaient pas. Il était son prince charmant, celui qui allait la sauver et la traiter comme une reine jusqu’à la fin de leurs jours.


-« Dors bien. Reprend des forces, tu en auras besoin. Bonne nuit. »

Pendant la nuit, alors que Theodore dormait profondément, Irina se chargea de ses problèmes. En tuant les deux prisonniers, au rez-de-chaussée, elle empêchait le shérif de devoir s’occuper de deux malfrats qui ne manqueront pas à la société. Elle faisait cela pour lui rendre service. Demain, à son réveil, il aura toute une surprise. Au moins, cette nuit, elle pourra avoir l’esprit en paix.

Le lendemain matin, elle fut doucement réveillée par l’homme de ses rêves. Elle était toujours blottie dans ses bras lorsqu’elle sentit sa main effleurer doucement son visage. Elle battit des paupières avant d’ouvrir les yeux et de lever la tête en sa direction. Elle ne put s’empêcher de sourire. Alors qu’il lui demandait si elle avait bien dormi, elle se blotti davantage contre lui. Elle désirait être dans ses bras. Pourquoi ne pas trainer au lit ? Les malfrats pouvaient bien attendre. De toute façon, ils n’avaient plus besoin que l’on s’occupe d’eux.


-« J’ai très bien dormi. Et toi ? »

Irina se redressa puis embrassa Theodore sur la joue avant de quitter la pièce, couverte d’un simple drap. Elle avait amené ses vêtements avec elle. Elle décida de se laver. Après la nuit qu’elle avait passé, elle en avait bien besoin. Cependant, elle ne s’éternisa pas. Elle avait déjà hâte de retrouver son beau et valeureux shérif. Il devait avoir découvert les corps, à présent. Elle se demandait quelle était sa réaction. Elle avait été tentée de descendre afin de constater d’elle-même ce qui se passait, mais cela pourrait être louche. Elle remit ses vêtements et pris soin de se coiffer convenablement avant de regagner la chambre, tout sourire.

Cependant, elle n’eut pas d’autre choix que de le faire disparaitre bien rapidement lorsque Theodore lui appris la terrible nouvelle. Elle reprenait son rôle de femme effrayée. Elle s’approcha du shérif et se planta devant lui avant de s’agenouiller. Elle le regarda droit dans les yeux. Pourquoi craignait-il de la perte de son emploi ? Personne ne pouvait se débarrasser de lui. Il était le seul shérif de cette ville. Il faisait un merveilleux travail. C’était une bonne chose que ces gens soient morts, non ? Irina craint de n’avoir fait une bêtise, mais se ravisa bien vite. Les choses étaient mieux ainsi.


-« Quoi ? Comment est-ce possible ? Pourquoi perdrais-tu ton emploi ? Tu n’es pas responsable de leurs actes, Theodore. »

Elle leva la main afin de caresser tendrement sa joue. Elle ne voulait pas lui apporter de problème. Cependant, s’il venait à perdre son poste, elle serait prête à le convaincre de partir au loin avec elle. Pourquoi ne pas quitter cette ville pour tout recommencer ailleurs ? Tant qu’elle serait à ses côtés, elle ne pourrait être qu’heureuse.

Theodore lui demanda si elle n’avait pas entendu quelque chose pendant la nuit. Bien évidemment, elle avait pris soin de ne pas faire de bruit. Elle avait agis avec soin. Feignant d’être une innocente jeune femme inquiète, elle secoua doucement la tête. Malheureusement, elle ne pouvait lui être utile. Elle ne comptait pas lui dire qu’elle connaissait le coupable de ce crime. Elle s’empara doucement des mains de l’homme et le regarda dans les yeux.


-« Je n’ai rien entendu, malheureusement. J’aurais aimé me montrer plus utile, mais… c’est la vérité. Je dormais si bien dans tes bras. Cela ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Crois-tu que quelqu’un serait entré ici pendant la nuit afin de se débarrasser de ces hommes ? Il était peut-être question d’un règlement de compte… C’est terrible. »

Elle se leva et fit quelques pas dans la pièce avant de s’assoir sur une chaise, près de la table. Elle regarda le plateau de nourriture, gouta un fruit. Elle en prit un second, puis fit comme si elle n’avait plus très faim. Elle observait Theodore. Il était pensif. Il devait se demander ce qui s’était produit pendant la nuit. Malheureusement, il ne le découvrira jamais. Irina devait conserver ce secret. Cela valait mieux pour tout le monde.

-« Je devrais quitter cet endroit. Cela vaut mieux. Je ne souhaite pas être un fardeau supplémentaire, en ce moment. Je passerais vous voir dès l’aube, demain, si vous le souhaitez.»

Elle embrassa Theodore sur la joue. Il valait mieux qu’elle fasse profil bas, pour l’instant. Cependant, elle espérait secrètement que son prince charmant la retienne et l’empêche de partir comme cela. Lentement, elle se détourna de lui et s’avança vers les escaliers, qu’elle descendit prudemment. On pourrait croire qu’elle souhaitait simplement éviter de marcher sur sa robe, mais ce n’était pas le cas. Elle voulait simplement laisser le temps à Theodore de la retenir, de l’empêcher de partir si rapidement. Elle espérait que cela puisse fonctionner.
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeLun 29 Juil - 19:52

Pas de trace de déception chez Irina. Cela rassura Theodore qui ne tenait pas à lui mentir plus longtemps pour esquiver les leçons de tir qu’elle lui demandait. Au moins, il était sincère lorsqu’il disait avoir besoin d’un adjoint. Il avait clairement besoin d’aide pour gérer cette grande ville et pouvoir apporter aide et sécurité à ses habitants. Pour le moment, il pouvait au moins garantir la protection d’Irina en l’amenant chez lui. Par contre, il n’avait pas prévu que ce début de relation qu’ils commençaient irait plus loin.

Après tout, pas besoin de se connaitre sur le bout des doigts pour profiter du corps l’un de l’autre. Même s’il avait été réticent au départ, Theodore succomba rapidement au charme d’Irina. Il ne la voyait pas comme une prostituée. De toute façon, à ses yeux, elles étaient des femmes comme les autres et il les traitait comme telles. Mais avec Irina, c’était un peu différent sans qu’il ne sache pour quoi. Peut-être était-ce dû au changement de lieu ou juste parce que c’était elle qui savait lui faire oublier ses principes. Elle savait se montrer convaincante et lui rappelait qu’il n’avait pas à se retenir. Ca, il l’avait oublié pendant trop longtemps.

Mais dans les bras de la jeune femme, le shérif se souvenait ce que c’était que de laisser parler son instinct. Elle lui rappelait ce que c’était que d’être vivant, de profiter de la vie. Depuis qu’il était devenu shérif, il avait quelque peu oublié ses propres intérêts et ne vivait plus que pour faire régner la loi. Ce soir, il prenait du temps pour lui et même lorsqu’il fut sur le point de s’endormir, c’était serein qu’il conservait Irina entre ses bras. Même s’il était épuisé, il se sentait bien. Cependant, il fut un peu surpris de voir la jeune femme l’embrasser alors qu’il n’y avait plus de tension sexuelle entre eux. Mais ce geste ne lui déplut pas. Il lui offrit un sourire et ne tarda pas à s’endormir profondément.

A son réveil, il fut content de trouver Irina, encore blottie contre lui. Même s’il était matinal, il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit encore là au petit matin. Toutefois, il n’en était pas mécontent même s’il la réveilla sans le vouloir alors qu’il la contemplait. Réveillée, elle ne sauta cependant pas hors du lit et resta à ses côtés, allongée contre lui. Ce n’était pas pour déplaire à Theodore qui n’était pas contre un peu de tendresse. Depuis quand n’y avait-il pas eu droit ? Il ne s’en souvenait même plus tant c’était lointain.


« J’ai dormi comme une masse. A vrai dire, je n’avais pas aussi bien dormi depuis… longtemps. Tu es plus efficace que n’importe quel remède. »

Même s’il était tenté de rester là à ne rien faire en sa compagnie, Theodore se leva pour aller chercher à manger mais aussi pour nourrir les bandits en cellule. Il laissa Irina faire comme chez elle et descendit à l’étage. Il ne s’attendait pas à un tel spectacle… Les prisonniers étaient pendus tels des piñatas qui n’attendaient que des coups de bâtons. Après un petit moment de surprise, Theodore les décrocha et les dissimula tout en se demandant pourquoi et comment les choses avaient ainsi dégénérées. Ce n’était quand même pas sa faute s’ils avaient mis fin à leur vie ? Il espérait que ce ne soit pas le cas. Quoiqu’il en était, il était plutôt mal barré pour la suite des évènements. Remontant à la chambre, il s’assit sur le lit et prévint Irina de ce qui s’était produit pendant la nuit. Au moins, ceux-là ne l’importuneraient plus… La jeune femme n’avait pas l’air de comprendre pourquoi le shérif n’était pas satisfait de ce dénouement. D’un certain côté, il l’était car il estimait qu’ils n’avaient que ce qu’il méritait. D’un autre côté, son avenir se faisait incertain.

« Je n’en sais rien, j’avais pourtant veillé à ne rien laisser de dangereux à leur portée… Et je ne suis pas responsable de leurs actes mais je suis responsable d’eux. Si je pouvais faire justice moi-même, tout serait bien plus simple. Là, c’est aux militaires de les juger puis de leur donner une sentence. C’était plus simple avant, quand on ne s’encombrait pas de ce genre de choses. Au moins, ils ne feront plus de mal. »

Irina se voulait rassurante mais Theodore savait ce qui lui pendait au nez. Il esquissa cependant un sourire lorsqu’elle lui caressa la joue. Avec un peu de chance, tout se passerait bien. Toutefois, il restait pessimiste sur la suite des évènements, surtout qu’il avait l’impression que quelque chose lui échappait. Il était presque certain qu’un individu supplémentaire était lié à tout ça, que les bandits n’avaient pu se pendre tous seuls. Bien qu’il croyait fermement au suicide, il supposait qu’on leur avait fourni la corde. Mais qui et quand ? Même Irina n’avait rien entendu. Si n’importe qui pouvait ainsi entrer, alors la jeune femme n’était pas en sécurité ici. Pourtant, elle ne semblait pas s’en inquiéter, prenant les mains de Theodore dans les siennes comme pour le rassurer. Dans ses mains, les siennes paraissaient petites et délicates à côté de celles du shérif, plus larges et rugueuses.

« Je ne crois pas au règlement de compte. Si c’était le cas, ils auraient été tués par balles et ne se seraient pas volontairement pendus. Personne n’est entré dans la cellule. Mais j’ignore quelles sont les motivations de la personne qui leur a donné les cordes. Si elle existe bel et bien… »

Perdu dans ses pensées, Theodore ressassait les différentes hypothèses qui lui traversaient l’esprit. Il détestait sentir que quelque chose lui échappait. Concentré, il ne faisait même plus attention à Irina. C’est lorsqu’elle l’embrassa sur la joue qu’il redressa la tête, la voyant sur le point de partir. Sans doute devait-elle se rendre à son travail. Mais elle déclara en fait ne pas vouloir être un fardeau, préférant quitter les lieux. Theodore comprenait qu’elle ne désire pas rester à un endroit morbide et ne la retint donc pas. Qui était-il pour la forcer à rester ? Elle avait sans doute d’autres chats à fouetter. Pourtant, au bout d’un instant, il décida qu’il ne pouvait la laisser partir ainsi. Elle était tout sauf un fardeau.

Theodore ne prit donc pas la peine de s’habiller davantage et descendit les marches rapidement. Irina se trouvait dans la salle principale. Au moins, elle n’était pas encore partie. S’approchant d’elle, Theodore l’attrapa par le bras sans la brusquer.


« Attends ! Tu n’es pas un fardeau, Irina. Je ne sais juste pas quoi penser et je dois admettre que je suis ner… »

La porte du bâtiment s’ouvrit, laissant apparaitre un homme vêtu d’une élégante tenue bleue foncée et un chapeau portant l’insigne de la cavalerie. Theodore se figea. Il savait de qui il s’agissait et c’était le moment qu’il appréhendait tant. Mais il ne l’attendait pas si tôt cependant. L’homme, un colonel de l’armée nommé Stuart Manson, observa tour à tour Theodore puis Irina en silence. Vu son regard, nul doute sur ce qu’il était en train de penser.

« Je vois que vous êtes bien occupé de bon matin, shérif… Pas trop surmené ? Et vous, vous n’avez pas d’autres clients à aller satisfaire ? » fit-il tour à tour à Theodore puis Irina

Sans doute pensait-il qu’Irina était une prostituée et vu l’accoutrement de Theodore, il était logique qu’il fasse une telle déclaration. Toutefois, ce n’était pas du goût du shérif que le militaire insulte ainsi la jeune femme et se fasse des idées à son propos. Sourcils froncés, Theodore parla avant même de réfléchir.


« Je vous prierais de ne pas insulter ma femme, colonel. »


C’était un mensonge mais c’était la première chose qui était venu à l’esprit du shérif. Le colonel ne pouvait pas deviner qu’il mentait juste pour protéger l’honneur de la jeune femme. Il ôta son chapeau et pencha légèrement la tête avant de se saisir de la main d’Irina pour lui faire un baisemain.

« Toutes mes excuses madame. J’ignorais que le shérif Winston s’était marié. Une si belle femme avec un gredin tel que lui… c’est un peu du gaspillage. »

Remettant son couvre-chef sur son crâne, il se redressa et se tourna vers Theodore qui n’appréciait pas trop qu’il évoque ce qu’il était vraiment. Toutefois, le shérif se retint de tout commentaire sur le sujet, espérant juste qu’il n’en dirait pas plus. Le regard du colonel se porta malheureusement sur les cellules avant de revenir vers Theodore.

« Soit vos prisonniers ont le sommeil lourd, soit je crois que vous me devez une explication. Et vite. »
« Ils se sont pendus. Je les ai trouvés comme ça ce matin. J’ignore comment ils ont eu la corde et p… »
« Je me fiche de savoir comment et pourquoi, monsieur Winston. Ces malfrats étaient sous votre responsabilité. Vous deviez nous les remettre en vie pour qu’ils aient droit à un procès équitable. Votre métier n’est pas bien compliqué et vous n’arrivez même pas à le faire ? La prochaine fois que je me déplace pour rien, je vous assure que c’est votre sentence que j’appliquerais. Vous devriez déjà pendre au bout d’une corde depuis longtemps. Si je vous tolère comme shérif, c’est bien parce que je respectais votre père. Alors je vous conseille de faire mieux que ça, Theodore. Ou plutôt devrais-je dire, Dynamite Ted. C’est comme ça qu’on vous appelait après tout, non ? »
« Je sais tout ça, inutile de me le rappeler… Ca n’arrivera plus. »
« Cela vaut mieux pour vous. Puisque je suis là, histoire de ne pas être venu pour rien, je vais emmener les armes confisquées. »


Theodore ne protesta pas même si cela le contrariait fortement. Lui qui voulait donner une arme à Irina, c’était loupé. Le colonel venait de prendre tout le sac d’armes qu’il avait récupéré. Il allait devoir en trouver une ailleurs. Ainsi chargé, le colonel salua Irina puis sortit du bureau, les laissant seul.

« Bordel ! » lâcha Theodore, balayant violemment une bouteille vide placée sur le bureau d’un revers de la main

Cette dernière se fracassa contre le mur et le shérif poussa un bref soupir. Il devait se calmer. Posant les yeux sur Irina, il espérait qu’elle ne lui tienne pas rigueur de ce qu’il venait de se passer. Mais avant tout, il lui devait des excuses.


« Désolé pour tout ça… et t’avoir entrainée là-dedans en te prétendant ma femme. Mais je ne voulais pas qu’il t’insulte. Si tu le veux toujours, je vais m’habiller et je t’accompagnerais. Ce soir, je viendrais te chercher pour te ramener chez toi. Ici ce n’est pas sûr. D’accord ? »
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeMer 31 Juil - 2:01

Parfois, des événements hors de notre contrôle pouvaient survenir. Des malheurs que nous n’avons pas vu venir pouvaient s’abattre. Malheureusement pour Theodore, il devait payer pour les actes qu’une autre avait commis à sa place. Irina avait seulement souhaité l’aider en retirant la vie à des malfrats. Elle n’aurait jamais cru qu’il aurait des ennuis à cause de cela. Pourtant, c’était bien vrai. Que dire, à présent ? La jeune femme devait se taire. Elle ne pouvait révéler qu’elle était à l’origine de ces meurtres. Cependant, si elle pouvait aider Theodore du mieux qu’elle le pouvait, elle le ferait. Pour l’instant, elle jouait son rôle de femme innocente à la perfection, cherchant en quoi son beau shérif aurait des ennuis. Ne valait-il mieux pas que ces hommes soient morts ? Cela était mieux pour tout le monde, non ?

-« Tu es innocent. Ce sont des criminels. Personne ne les regrettera. Tout ira bien, j’en suis persuadée. »

Irina était prête à tout pour rester à ses côtés. Maintenant qu’elle avait enfin réussis à s’approcher de lui, elle ne se voyait pas en être séparée. Elle tentait de lui venir en aide, tant bien que mal. Elle ne pouvait lui dire la vérité, mais elle pouvait l’aiguiller sur une autre piste. Elle parla de règlement de compte. Cela pouvait-il le convaincre ? Il semblerait que non. Trop de questions parcouraient son esprit.

-« Tu devrais prendre le temps de te détendre. Réfléchir à tout cela, pour l’instant, est inutile. Tu es probablement sous le choc de l’incompréhension. Il te faut peut-être un peu de temps pour remettre les pièces du casse-tête en place. »

Irina pris tout son temps. Elle lui laissait l’occasion de réfléchir, de prendre une décision. Puis, au bout d’un moment, elle l’embrassa sur la joue. Elle quittait la pièce. En fait, elle quittait son domicile. Elle comptait rentrer chez elle avant de passer au boulot. À moins qu’elle ne s’y rende directement ? Elle avait le choix. De toute façon, elle ne préférait pas s’éterniser ici. Theodore avait besoin d’un peu de temps pour réfléchir. Et puis, il devait accomplir son travail. Ne souhaitant pas être un fardeau supplémentaire pour lui, elle descendit lentement les escaliers. Elle arriva finalement dans la pièce principale. En fait, bien qu’elle disait ne pas vouloir être de trop et préférait quitter le bureau, elle pensait tout le contraire.

Il la rattrapa, comme elle l’espérait. Il l’attrapa doucement par le bras et la fit se retourner devant lui. Elle n’était pas un fardeau, loin de là. La situation était particulière, il ne savait quoi en penser. Elle comprenait sa situation, bien sûr. Cependant, elle restait toujours aussi importante à ses yeux. Cela lui faisait réellement plaisir à entendre. Elle ne comptait pas partir tout de suite. Elle avait encore du temps devant elle, autant en profiter.

Avant que Theodore ait pu terminer de parler, la porte du bureau s’ouvrit. Un homme entra dans la pièce. Irina se retourna en sa direction. Elle se doutait bien qu’il s’agissait d’un membre de l’armée. Elle recula d’un pas, cherchant à se rapprocher de Theodore. Alors que le colonel s’adressait à la jeune femme, cette dernière baissa les yeux vers le sol. Elle ne voulait le regarder dans les yeux. Elle préférait s’effacer, passer inaperçu. Cependant, c’était bien difficile. Elle sentait son regard poser sur elle. Que pouvait-elle dire ? Cette situation portait à confusion. Malgré sa tenue qui pourrait facilement faire croire qu’elle était une femme comme les autres et non une prostituée, il n’avait eu aucun problème à lire en elle. Était-ce si évident ? À moins que ce ne soit la tenue de Theodore qui ne lui plaisait pas.

Soudainement, Theodore vint à sa défense. Il demanda au colonel de ne pas l’insulter… car elle était sa femme. Sa femme ? Il venait vraiment de dire cela ? Les yeux d’Irina se posèrent sur son tendre shérif. Il prenait sa défense. Il n’avait pas à le faire, mais il n’avait pas hésité. Cachant sa soudainement joie d’être ainsi considérée comme sa femme, elle observa la réaction du colonel. L’homme retira son chapeau et fit un baisemain à la jeune femme. Il s’excusa pour ses propos déplacés. Jamais il n’aurait cru qu’une si belle femme comme elle puisse finir avec quelqu’un comme Theodore. Que voulait-il dire par là ? Irina était légèrement étonnée de ce revirement de situation. Soudainement, c’était comme si elle avait pris davantage d’importance. Un mince sourire traversa ses lèvres, l’espace de quelques secondes.

Alors que le colonel discutait avec le shérif, Irina prenait soin de ne pas être dans leur chemin. Elle recula légèrement, s’effaça. Elle décida de les laisser parler entre eux, mais ne perdait pas une miette de leur conversation. Il y avait deux plats de porridge sur le bureau. Sûrement Theodore avait voulu nourrir les prisonniers. Jouant son rôle de femme, Irina s’éloigna avec les plats afin de les nettoyer. Elle faisait comme si cette discussion de la concernait pas. Elle jouait son rôle avec naturel.

Certains éléments de la conversation intriguèrent Irina. Quel était ce surnom dont Theodore avait été autrefois porteur ? Était-il shérif pour suivre les traces de son père ou ce dernier était-il militaire autrefois ? Irina termina sa tâche et retourna dans le bureau. Elle restait à l’écart alors que le colonel ramassait les armes confisquées. Il y en avait une, qu’il n’avait peut-être pas prise, dans le bureau. Elle n’avait pu le voir. Si ça se trouve, il s’agissait de l’arme de Theodore.  De toute façon, elle n’allait pas le signaler au shérif. Elle n’était pas censée connaitre cet emplacement. Elle se contenta de rester silencieuse, observant la scène se déroulant devant ses yeux. Lorsque le colonel la salua, elle s’inclina légèrement en guise d’au revoir.

Lorsque le colonel quitta le bureau, le shérif laissa paraitre sa frustration. Il l’exprima en balayant avec violence une bouteille de vitre. Elle s’écrasa, quelques secondes plus tard, ce qui fit sursauter Irina. Elle resta là, immobile, le fixant silencieusement. Elle devait attendre qu’il se calme. Les hommes pouvaient être très violents parfois. Le serait-il avec elle ? Son beau Theodore avait tout d’un prince charmant. Il ne pouvait se montrer agressif avec elle. C’était impossible.

Lorsque son regard croisa le sien, Irina s’approcha lentement de lui. Elle allait le calmer. Il allait se sentir mieux à son contact. Elle avançait toujours au même rythme. Il s’excusait pour son comportement. Il s’excusait pour ce mensonge qu’il avait servi au colonel. Il allait au moins tenir parole et l’escorter jusqu’à la maison close. Ensuite, une fois le soir venu, il la raccompagnera chez elle. Irina ne disait rien. Elle s’arrêta devant lui et posa doucement son index sur les lèvres du shérif. Il devait se taire. Il devait se calmer. Le reste n’était pas important. Elle retira lentement son doigt afin de poser un délicat baiser sur ses lèvres.
Lorsqu’elle rompit le baiser et rouvrit les yeux, Irina prit finalement la parole.

-« Ce n’est rien, Theodore. Ce n’est rien. Je te remercie d’avoir pris ma défense. Tu n’étais pas obligé et, pourtant, tu l’as fait. C’est plutôt flatteur d’être prise pour la femme du shérif. Je sais qu’après ce qui s’est produit, cet endroit n’est plus très sûr. Cependant, il le sera toujours plus que chez moi. Si tu le souhaites, je te conduirais jusqu’à chez moi afin que tu puisses le constater de tes propres yeux. »

Elle lui sourit, puis s’éloigna d’un pas. Elle le laissait se changer. Pendant ce temps, elle attendait, regardant les deux prisonniers qui avaient été couchés et couverts par Theodore. Il avait voulu cacher cet horrible spectacle. Il était bien gentil, mais cela n’était pas nécessaire. Quoi qu’il en soit, la jeune femme resta bien sage, attendant le retour de son beau shérif. Lorsqu’il fut près à l’escorter, elle s’accrocha à son bras, comme toute femme le ferait avec son mari.

-« Même si cette matinée n’a pas été de tout repos, je ne regrette pas d’avoir accepté ta proposition. Je te remercie pour cette magnifique nuit, Theodore. »

Une fois devant la maison close, elle l’embrassa tendrement sur la joue. Puis, elle pénétra dans le bâtiment. Elle avait déjà hâte à ce soir. Elle ne pensait qu’à cela. Même lorsqu’elle était avec des clients. Elle se laissait faire. Elle faisait son métier, mais de façon distraite. Elle se perdait souvent dans ses pensées en repensant à la nuit qu’elle avait vécu avec Theodore. Elle espérait dormir de nouveau dans ses bras, cette nuit.

Pensait-il à elle, en ce moment ? Avait-il hâte de la revoir ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête. Quel était ce surnom que lui avait donné le colonel ? Pourquoi n’était-elle pas au courant ? Y avait-il quelque chose qu’elle devait savoir ? Ce soir, elle fera en sorte d’obtenir d’autres réponses. Ce soir. Elle avait si hâte.

Lorsqu'elle termina de travailler, elle se dépêcha de s'arranger à son avantage. Malheureusement, elle avait toujours la même robe que la veille. Elle se changera une fois chez elle. Theodore la trouvera-t-il aussi belle comme cela ? Elle voulait être la seule à ses yeux. Après s'être regardée à maintes reprises dans un miroir, elle quitta la maison close. Elle resta devant le bâtiment, attendant bien sagement, sans crainte, son valeureux prince charmant. Viendra-t-il la retrouver sur son grand cheval blanc ? Ou a pied. On ne pouvait pas tout avoir, après tout.
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeMer 31 Juil - 12:07


Ted détestait lorsque les choses ne se passaient pas comme prévu. Livrer les criminels aux militaires n’avait rien de bien compliqué après tout. Il devait juste les garder enfermés jusqu’au jour J, rien de plus. Pas une seule seconde, il n’aurait imaginé qu’ils profiteraient de ce moment pour se tuer. Quels criminels se suicidaient, d’abord ? Ils faisaient toujours tout  pour se sortir du pétrin. Personne n’avait l’honneur suffisant pour se retirer sciemment la vie et ainsi expier ses fautes. Certes, ils auraient été pendus une fois au fort, c’était certain, mais Theodore avait du mal à accepter ce qu’ils avaient fait. Peut-être parce qu’il allait avoir des ennuis à cause de tout ça ? Avec un peu de chance, tout irait bien. Mais pour l’heure, il en doutait sacrément même si Irina essayait de lui montrer le bon côté des choses.

« Je sais, tu as raison, ils ne manqueront à personne, c’est du ménage de fait dans cette foutue ville. Très sincèrement, ce serait plus simple si on se débarrassait directement d’eux ici-même plutôt que de s’emmerder à faire un transfert. Mais la loi est comme ça à présent et je suis censé la représenter. Même si je n’y peux rien, c’est quand même sur moi que ça va retomber. »

Theodore essayait de remettre tous les éléments à leur place, de comprendre comment tout ça avait pu se produire alors qu’il était là. Mais plus il réfléchissait, plus il se perdait, trouvant de nouveaux éléments qui ne collaient pas entre eux. Irina tenta de le calmer, lui assurant qu’il était plus avisé qu’il se détende afin de pouvoir réfléchir d’une meilleure façon. Poussant un soupir, il hocha légèrement la tête. Il y verrait sans doute plus clair à tête reposée. Le seul souci était qu’il n’avait pas vraiment le temps de le faire.

« Si seulement c’était arrivé plus tôt… Enfin, peu importe. Ils sont morts, c’est la seule chose qui compte. Si jamais je dois subir le même sort, prends tout ce que tu veux ici. Je te donnerais bien le logement aussi mais il ne m’appartient pas vraiment. »

Irina n’insista pas et s’éclipsa, voyant qu’il avait besoin de rester seul. Au moins, elle lui laissait l’espace dont il avait besoin. Le seul souci, c’était que c’était de elle dont il avait besoin présentement. Elle arrivait à le calmer, à le canaliser et il en avait sacrément besoin là. Il essaya donc de la rattraper pour au moins lui dire qu’elle se trompait et qu’il passerait la chercher une fois la nuit tombée. Mais il n’eut pas tellement le temps de dire tout ce qu’il voulait car quelqu’un entra dans le bureau.

Vue la tenue qu’il portait, nul doute qu’il s’agissait d’un militaire. Theodore savait très bien de qui il s’agissait, malheureusement. Il avait espéré que le colonel ne se déplacerait pas en personne, pourtant il était à présent devant lui, lui jetant un regard que le shérif n’appréciait pas trop. Mais ce qu’il apprécia encore moins fut le fait qu’il s’en prit à Irina, la remettant à sa place d’une façon fort déplacée. Ted fit en sorte que le colonel lui doive des excuses, trouvant comme prétexte le fait qu’elle était sa femme. Personne n’allait le contredire même si c’était faux. Le colonel s’excusa aussitôt, c’était déjà ça. Cependant, la suite du discours de cet homme n’avait rien de plaisant.

Theodore essaya de faire bonne figure même s’il savait qu’il était en tort. Il ferma les yeux lorsque le colonel lui rappela ce qu’il était, puis les rouvrit pour le fixer d’un air glacial. Il n’appréciait pas trop qu’il fasse ainsi étalage de son passé devant Irina et encore moins qu’il le menace devant elle. Par chance, elle s’occupait de nettoyer ce qui trainait. Peut-être n’avait-elle pas tout entendu…

Une fois le colonel parti avec la réserve d’armes, Theodore laissa s’exprimer sa colère. Ce fut une pauvre bouteille vide qui en fit les frais. Il était énervé, autant pas le discours du colonel que par son passé et le fait que, sous son nez, deux hommes étaient morts. Puis, il relativisa et entreprit de s’excuser auprès d’Irina. La pauvre n’y était pour rien. Cette dernière s’approcha de lui doucement puis posa son index sur les lèvres du shérif, l’empêchant ainsi de parler davantage. Il se laissa faire, pensant qu’elle voulait en placer une. Mais autre que des mots, ce fut un baiser qu’elle lui donna. Même s’il ne comprit pas vraiment pourquoi, il s’en moqua, profitant simplement de ce geste. Il le lui rendit, ayant saisi l’arrière du crâne de la jeune femme dans le creux de sa main pour l’appuyer.

Ce baiser lui faisait du bien, le calmait, lui faisant presque oublier ce qu’il venait de se passer. Puis Irina prit la parole, lui assurant qu’il n’y avait rien de mal, qu’elle avait même été flattée d’être prise pour sa femme. Etait-ce parce qu’elle était prostituée et qu’à cause de ça elle avait de grandes chances de ne jamais se marier ? Theodore s’en fichait, ce qui l’importait était le fait qu’elle ne lui pose aucune question. Elle aurait pu, mais rien ne vint. Peut-être n’avait-elle juste pas entendu… Il lui rendit cependant son sourire avant de reprendre la parole.


« Je ne sais pas si c’est très flatteur d’être ma femme… mais en tout cas, je ne l’aurais pas laissé te déshonorer de la sorte. Ce n’est qu’un imbécile qui ne court qu’après la gloire et qui passe son temps à juger les autres. J’aurais préféré que tu ne le rencontres pas. Enfin… il n’est plus là, c’est déjà ça. Tu me montreras où tu vis et au pire des cas, on reviendra ici. »

Tournant les talons, Theodore remonta à l’étage et s’habilla rapidement. Ceinturon mit, il cala son stetson sur sa tête et descendit rejoindre Irina qui l’attendait toujours. Il n’avait même pas pris la peine de manger mais il s’en moquait. Sa seule envie actuelle, c’était de fumer pour se détendre. Se roulant une cigarette, il l’alluma aussitôt et s’apprêta à sortir. Cependant, Irina lui prit le bras, prête à son tour à sortir. Theodore était intrigué mais la laissa faire bien qu’il pensait qu’elle n’avait plus besoin de faire semblant d’être sa femme à présent. Le colonel ne reviendrait pas de sitôt donc peu importait qu’elle se comporte comme telle. Toutefois, le shérif ne fit aucun commentaire sur le sujet, surtout qu’elle le remerciait pour la nuit passée en sa compagnie.

« Le plaisir a été partagé, Irina. Encore désolé pour le reste, j’aurais préféré que tu n’aies pas à subir ça. »

La quittant une fois devant la maison close, Theodore se rendit directement chez le croque-mort pour lui signaler la présence de deux cadavres qu’il souhaitait voir disparaitre au plus vite. Puisque ce dernier lui affirma qu’il passerait rapidement, le shérif le laissa et fit sa ronde habituelle, comme chaque matin. Il rendit visite à chaque commerçant pour s’assurer que tout allait bien puis retourna à son bureau. Les corps n’étaient plus là, preuve que le croque-mort avait fait son boulot. Voyant un tiroir mal fermé, Ted  s’en approcha et l’ouvrit. Il constata que l’arme qu’il y avait entreposée était toujours là. C’était une arme de secours, au cas où. Mais il estimait qu’elle ne lui servirait jamais à rien. En revanche, elle serait fort utile à Irina.

Ramassant l’arme à feu, il la coinça derrière sa ceinture dans le but de la lui donner quand il la verrait. Sortant de son bureau, il se dirigea à l’arrière du bâtiment pour faire sortir son cheval de son enclos. Il s’agissait d’un étalon à la robe palomino, un peu fougueux, ayant tendance à piaffer d’impatience lorsqu’il ne se passait rien. Après l’avoir scellé, il l’enfourcha et lui fit se dégourdir les jambes avant de le faire galoper jusqu’au campement d’hommes qu’il avait remarqué la veille. Généralement, lorsqu’un groupe d’hommes se tenait hors de la ville et dans un coin discret, c’était mauvais signe. Theodore le savait bien, il savait comment les hors-la-loi fonctionnaient puisqu’il en avait été un. De loin, grâce au fusil à lunette qu’il avait pris avec lui, il put les observer. Ils n’étaient que deux, les autres devaient être partis faire une quelconque activité ou dormaient encore sous les tentes. Le shérif ne prit pas le risque de s’approcher, préférant voir comment les choses évolueraient.

La journée passa et le soleil commença à décliner. Les hommes n’avaient pas bougé de la journée mais ils commencèrent à seller leurs montures, preuve qu’ils comptaient partir. Cependant, puisqu’ils ne rangèrent pas le campement, Theodore supposa qu’ils devaient simplement se déplacer quelque part pour revenir ici ensuite. Il se mit en tête de les suivre mais se souvint qu’il avait autre chose à faire. Irina l’attendait et il ne comptait pas la faire attendre. Tant pis pour les supposés bandits, il n’avait pas le temps de les suivre. Et puis, à choisir, il préférait passer du temps avec la jeune femme.

Regagnant son cheval, le shérif galopa jusqu’à Tumbleweed puis se rendit à la maison close. Il n’eut pas besoin de mettre pied à terre puisqu’Irina était là, dehors, à attendre quelque chose. C’était sûrement lui d’ailleurs. Theodore s’approcha autant que le permit sa monture et tendit la main à la jeune femme pour qu’elle s’en saisisse et grimpe devant lui.


« Je te ramène chez toi ? Ta journée s’est… bien passée au moins ? Personne ne t’a ennuyé ? Tiens, j’ai quelque chose pour toi. »

Une fois que la jeune femme fut positionnée, Theodore attrapa l’arme à feu calée à son ceinturon et la lui tendit. Cette fois, elle avait de quoi se défendre. Mais encore fallait-il qu’elle sache s’en servir. Chaque chose irait en son temps. Pour le moment, ils se dirigeaient là où l'indiquait la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeMer 31 Juil - 20:43

Theodore n’avait pas eu de chance.  Malheureusement il avait des soucis. Il ne savait pas que la réelle cause de cela était la femme qu’il avait sous les yeux. Il ne se doutait de rien. Irina jouait son jeu à la perfection. Elle ne laissait rien paraitre. Elle ne pouvait décevoir son tendre shérif. Elle était prête à tout pour obtenir son amour. Ils étaient faits l’un pour l’autre, elle en était persuadée. Il ne le savait pas encore, mais il allait finir par le découvrir. Il lui fallait simplement le temps de le réaliser et d’éprouver de forts sentiments à son égard.

Pour l’instant, Irina était patiente. Elle jouait à merveille son rôle de femme attentionnée. Elle ne se serait pas attendue à ce que son doux shérif soit puni pour ne pas avoir su garder un œil sur ses prisonniers. Elle avait pensé qu’elle pourrait lui rendre service et non le mettre dans les ennuis. Elle savait maintenant qu’elle ne pouvait plus tuer au sein de cette prison. Elle ne refera jamais une seconde fois cette terrible erreur. Il était hors de question de nuire à son tendre prince charmant.


-« Que ce serait-il produit si cela serait arrivé plus tôt ? Tu n’y es pour rien dans tout cela, Theodore. Tu ne mourras pas pour si peu, j’en suis certaine. »

Effectivement, elle avait raison. Il n’était pas mort. Cependant, il avait des ennuis. Il devait faire attention. Plus personne ne devait mourir dans cette prison. Irina avait retenu la leçon. Elle comptait faire en sorte que Theodore ne soit pas dans une nouvelle situation de ce genre. Elle voulait lui éviter du tort à cause d’elle. Elle voulait tout faire pour lui. Absolument tout. Il pourrait lui demander n’importe quoi qu’elle le ferait. Pour l’instant, elle se contentait simplement de le calmer, de lui faire voir le bon côté des choses. Elle l’embrassa en pensant que cela pourrait lui changer les idées. Il fit durer cette étreinte bien plus longtemps qu’elle ne l’aurait espéré, ce qui emplis son cœur de bonheur. Theodore ne considérait peut-être pas qu’être marié à lui était quelque chose de bien, mais Irina pensait tout le contraire.

-« Je trouve cela très flatteur, au contraire. »

Theodore monta à l’étage pour quelques minutes, question de s’habiller complétement. Lorsqu’il redescendit, il se roula une cigarette. Puisqu’il était prêt à partir, la jeune femme attrapa son bras afin de marcher à ses côtés. Elle aimait bien jouer à ce petit jeu et prétendre qu’elle était sa femme. Elle souhaitait poursuivre ainsi. Theodore finira par s’apercevoir qu’il ne pouvait se passer d’elle. Elle sera la femme parfaite pour lui.

Une fois devant la maison close, il était temps de saluer Theodore. Elle regrettait de partir. Elle avait passé de beaux moments en sa compagnie. Cependant, elle n’avait pas d’autre choix. Un jour, elle pourra abandonner son travail. Ce jour-là, elle sera la femme du shérif, rien de moins. Pour l’instant, elle devait le quitter. Cela ne signifiait pas pour autant qu’elle ne le portait pas avec elle, en pensées.

Toute la journée, elle ne pensa qu’à lui. Elle avait terriblement hâte de voir la journée se terminer. Une fois qu’elle put quitter la maison close, elle s’empressa de le faire. Auparavant, elle prit bien soin de se mettre à son avantage. Une fois devant le bâtiment, elle attendit sagement que son prince vienne à elle.

Il vint la rejoindre sur son magnifique cheval. Irina ne pouvait rêver mieux. Son prince venait la chercher sur cette sublime monture. Il lui tendait la main afin de l’aider à l’y rejoindre. Elle avait l’impression de vivre un véritable rêve. Elle ne pouvait en croire ses yeux. Lisait-il dans ses pensées pour devenait qu’elle ne rêvait que de cela ? Elle était émerveillée, son regard trahissait sa joie et ses émotions alors qu’elle s’approchait de l’animal. Elle  monta et s’installa devant Theodore. Elle adorait cela. Elle avait l’impression qu’il la protégeait. Le sourire aux lèvres, elle ne pouvait cacher sa joie de le revoir. Il prit de ses nouvelles et chercha à savoir si tout s’était bien déroulé, aujourd’hui. Ce qu’il était attentionné ! Il sera un excellent mari.


-« Je ne cache pas ma joie de te revoir ce soir. La journée à défilé rapidement, je ne peux qu’en être ravie. Tout s’est bien passé. J’espère que tu n’as pas eu trop de soucis, aujourd’hui. Je sais que tu es très occupé. J’espère toujours ne pas être un fardeau pour toi. »

Theodore avait une surprise pour elle. Quelques secondes plus tard, il lui montrait l’arme qu’il avait récupérer pour elle. Elle la reconnaissait, mais se cachait bien de lui signaler. Cette arme, elle l’avait utilisée pour menacer les deux bandits de la veille. Maintenant, il s’agissait de la sienne. Elle allait en prendre grand soin. Elle pourra se balader avec cette arme sans que le shérif de trouve cela louche. Après tout, c’était lui qui venait de lui fournir.
Lorsqu’elle prit l’arme, la jeune femme fit comme si c’était l’une des premières fois qu’elle en touchait une. La prenant tout d’abord à une main, elle préférait finalement utiliser sa seconde afin de la soupeser et être certaine qu’elle ne lui échappe pas. Elle la conserva dans ses deux mains, se tournant vers l’horizon. Avant de partir, elle tenait à remercier son beau shérif. Elle tourna la tête en sa direction et lui fit un grand sourire.

-« Je te remercie. Je te promets d’en prendre soin. Je ne l’utiliserais qu’en cas d’urgence. C’est très gentil de ta part. »

Heureuse, elle indiqua le chemin jusqu’au lieu de sa résidence au shérif. Elle n’avait pas envie de passer la nuit à cet endroit. Cela ne lui plaisait pas vraiment. Elle préférait rester avec Theodore. Comment arriver à lui faire accepter qu’elle dorme un soir de plus chez lui ? Cela ne devrait pas être bien difficile.

Une fois qu’ils furent arrivé devant une vieille maison légèrement à l’extérieur de la ville, Irina fit signe à Theodore de s’arrêter. Elle attendit d’obtenir de l’aide de sa part avant de descendre de la monture. Elle lui présenta la maison où elle habitait. À certains endroits, les vitres n’existaient plus. Il s’agissait de simples fenêtres barricadées avec des planches de bois. L’endroit était décrépi ne pouvait accueillir qui que ce soit lors des temps froids. Le vent s’incrustait facilement à l’intérieur de la maison. D’ailleurs, à l’intérieur, il n’avait rien de bien joli. Certains murs possédaient de grands trous. Des poutres en mauvais état pouvaient s’effondrer à tout moment. Cet endroit n’avait rien de sécuritaire. Il était plutôt sombre. Sur la table de cuisine, il  avait un bon nombre de chandelles éteintes.

Irina fit entrer le shérif dans la pièce principale de la maison. Il n’y avait pratiquement rien. En fait, Irina gardait ses affaires dans un seul et même endroit. Tout était caché afin d’éviter que des pilleurs n’entrent et lui volent le peu qu’elle possédait. La jeune femme entra dans la cuisine et déposa l’arme qu’elle tenait sur la table. Elle désirait récupérer quelques affaires avant de retourner chez Theodore. Avant tout, elle devait convaincre le shérif qu’elle ne pouvait être en sécurité ici.


-« C’est ici que je vis, malheureusement. Ce n’est pas très joli, ni même hospitalier, mais cela me fait un toit sous lequel dormir. »

Elle monta à l’étage et s’empara d’un sac dans lequel elle tenta d’y ranger quelques vêtements. Elle y glissa également de l’argent qu’elle avait habillement dissimulé derrière une planche de l’un des rares murs encore entier. Elle le rangea au fond du sac. Vérifiant qu’elle n’avait rien d’autre d’important à prendre, elle referma le sac. Elle n’avait pas envie des rester dans cet endroit plus longtemps. Il lui restait plus qu’à convaincre Theodore de l’accueillir chez lui, à présent.
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeJeu 1 Aoû - 8:39


Irina voyait définitivement les choses sous un meilleur angle que Theodore. Sans doute était-ce parce qu’elle n’avait pas toutes les cartes en main et qu’elle ignorait à quel point le shérif risquait sa peau s’il faisait mal son travail. A vrai dire, à part Theodore lui-même, personne ne le savait. Même les habitants qui étaient là depuis sa nomination ignoraient qu’il devait rendre des comptes. Il se gardait bien de le dire, afin de conserver sa crédibilité. Si les hors-la-loi venaient à le savoir, il y aurait certainement bien plus de grabuge afin de se débarrasser rapidement de lui. Pourquoi l’avait-il dit à Irina d’ailleurs ? Il ne la connaissait que depuis la veille et il ne pouvait pas dire qu’il lui faisait confiance même s’il ne se méfiait absolument pas d’elle. Sans doute était-ce parce qu’il avait besoin d’exprimer ses doutes et ses craintes à quelqu’un, lui qui ne le faisait jamais. Il lui donnait même tout ce qu’il possédait si jamais il venait à mourir. Pourquoi elle plutôt que quelqu’un d’autre ? Déjà parce qu’elle était là et aussi parce qu’elle lui semblait en avoir grand besoin. Irina lui faisait l’effet d’une jeune femme fragile qui avait besoin d’être protégée. S’il n’était plus là pour le faire alors autant qu’elle profite du peu qu’il possédait.

Toutefois, elle lui assura qu’il n’allait pas mourir. Ca, il n’en était pas aussi sûr qu’elle. Si seulement tout s’était déroulé quelques années plus tôt, avant l’expansion de la ville, Theodore n’aurait eu aucun problème. Irina lui demanda d’ailleurs en quoi les choses auraient été différentes. Il était vrai qu’elle n’était là que depuis quelques mois.


« Avant, les choses étaient différentes lorsque Tumbleweed était une petite ville que personne ne connaissait. Le shérif pouvait faire ce qu’il voulait et les criminels étaient généralement punis sur le champ. La plupart du temps, c’était par pendaison d’ailleurs. Maintenant, il leur faut un transfert, un procès… L’armée a compliqué un système qui a toujours très bien fonctionné. Je n’y vois franchement aucun intérêt. On sait qu’ils sont coupables ! »

Et Theodore était également coupable. S’il n’y avait plus d’affiche de prime à son nom, il n’en restait pas moins un ancien criminel qui n’avait jamais eu ce qu’il méritait. Dans un sens, ce n’était peut-être pas plus mal que les sanctions ne soient plus immédiates. Mais s’il était encore en vie, c’était bien grâce à son père adoptif, l’ancien shérif. Sans lui, il serait sans doute mort et oublié de tous.

En tout cas, le colonel ne l’avait pas oublié et ne manqua pas de lui rappeler ce qui lui pendait au nez si jamais il se reproduisait la même chose. Ce n’était pour le moment que des menaces mais Ted savait que ce n’était pas des paroles en l’air. Même s’il était encore en vie pour le moment, mieux valait qu’il fasse attention à ses arrières. Il veillait également à ceux d’Irina, prise injustement pour cible par le colonel. Les prostituées étaient mal vues mais personne n’oserait insulter une femme mariée, surtout devant son mari. Theodore et Irina n’étant absolument pas mariés, ce dernier s’excusa de l’avoir présentée ainsi. Pourtant, la jeune femme trouvait cela très flatteur. Elle l’embrassa même, sans doute pour le calmer. Cela fonctionna plutôt bien.


« Tu es bien la seule. »

Theodore monta se préparer et la rejoignit ensuite pour l’accompagner jusqu’à son lieu de travail. Cette fois encore, Irina joua le rôle d’épouse bien qu’elle n’y était plus obligée puisque le colonel était parti. Mais dans le doute, ce n’était pas plus mal. Cependant, ils durent se séparer, chacun ayant un travail bien distinct. Ted lui souhaita une bonne journée puis partit s’occuper de ses obligations de shérif.

Il passa une bonne partie de la journée hors de la ville à surveiller de loin un campement. Le nombre impressionnant de mégots à ses pieds trahissait le temps qu’il avait passé là, à attendre qu’il se passe quelque chose. Evidemment, lorsqu’il y eut enfin un peu d’action, il était temps qu’il rentre. Il avait autre chose à faire, quelque chose qui le tenait plus à cœur qu’une vulgaire surveillance. Irina l’attendait et il ne désirait pas la faire attendre plus longtemps.

De retour en ville, il se dirigea aussitôt vers la maison close. Il n’avait plus de quoi se faire une cigarette mais tant pis, cela attendrait son retour à son bureau. Pour l’heure, il rejoignit Irina qui patientait à l’extérieur du bâtiment. Lorsqu’elle le vit, son regard s’illumina. Theodore mit ça sur le compte du cheval qui était un très bel animal, musclé et bien entretenu. En tout cas, la jeune femme semblait contente. Elle le confirma lorsqu’elle fut montée, assise devant lui. Le shérif passa un bras autour d’elle afin qu’elle ne tombe pas. Toutefois, les propos d’Irina l’étonnaient un peu. Pourquoi était-elle si joyeuse de le revoir alors que c’était simplement ce qu’ils avaient convenu ? Au moins, tout allait bien pour elle-même si, encore une fois, elle se comparait à un fardeau. Cette fois, ce fut Theodore qui plaça son index sur les lèvres de la jeune femme.


« Tu croyais que je ne viendrais pas ? Si tu étais un fardeau, je ne serais pas là. Ta sécurité fait partie de mon travail, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose. Et puis, à choisir entre venir te chercher et ce que je faisais avant, je ne risque pas d’hésiter. Ma journée a plutôt été longue et ennuyeuse je dois l’avouer. En tout cas, moi aussi je suis content de te voir. »

Libérant les lèvres de la jeune femme, Theodore s’empara ensuite de l’arme qu’il avait prise pour elle. Il la lui donna, lui laissant le temps de l’apprivoiser à sa façon. Sans doute n’en avait-elle jamais tenu. L’arme était assez petite donc maniable mais un peu lourde. Au moins elle assurait une bonne prise en main et lui serait utile… lorsqu’elle saurait s’en servir. Elle gratifia le shérif d’un sourire et lui promis qu’elle prendrait soin de l’arme.

« Prends soin de toi, plutôt. L’arme est à toi à présent même si j’espère que tu n’auras pas à t’en servir. »

Theodore fit avancer sa monture dans la direction que lui indiquait la prostituée. A distance, il put voir l’apparence de l’endroit où elle semblait vivre. Même s’il faisait nuit, il voyait bien que la bâtisse semblait délabrée, à l’abandon. Elle vivait vraiment là ? Arrivés devant, Theodore mit pieds à terre et attacha son cheval à l’un des piliers situés à l’extérieur. Il vint se placer ensuite devant Irina puis l’attrapa par les hanches afin qu’elle se laisse glisser en bas. Une fois à terre, il la suivit à l’intérieur.

Là, il put se rendre compte à quel point elle n’avait pas exagéré lorsqu’elle avait évoqué la ruine dans laquelle elle vivait. Tout était à refaire. Le bois était vermoulu par endroit, le toit menaçait de s’effondrer… Même le sol n’était plus plat. L’avait-il déjà été ? Une femme ne pouvait vivre à un tel endroit. Ted comprenait mieux pourquoi elle était si réticente à rentrer chez elle, surtout qu’elle vivait seule. La suivant, il put constater qu’il n’y avait quasiment pas de meubles. En fait, on aurait pu croire l’endroit complétement abandonné. Comment se douter que quelqu’un vivait ici ?


« Je ne m’attendais pas à ça... Tu vis là depuis longtemps ? Je pense qu’avec des réparations ciblées, ça devrait pouvoir rendre l’endroit habitable. Ca risque de prendre du temps mais elle peut être retapée. Je ne suis pas expert… mais je demanderais à un ami charpentier si tu veux. Je t’aiderais à ce que tu aies un vrai toit au-dessus de la tête. »

Irina monta à l’étage et Theodore ne la suivit pas, la laissant faire ce qu’elle voulait. Après tout, elle était chez elle et il n’était pas son ombre. En silence, il regardait les dégâts de la maison. Il y aurait beaucoup de travail à faire mais c’était faisable d’après lui. Toutefois, il imaginait mal la jeune femme continuer de vivre là pour le moment. Peut-être que la matrone de la maison close pourrait lui donner une chambre en attendant la fin des réparations. Mais pour le moment, Theodore comptait l’inviter à venir dormir chez lui. C’était dangereux mais toujours moins que dans ce gruyère…

Toutefois, il n’eut pas le temps d’aller lui proposer. Un grincement se fit entendre derrière lui et il amorça un mouvement pour se retourner. Trop tard. Il eut tout juste le temps d’apercevoir quelqu’un derrière lui qu’il s’écroulait au sol, sonné. On venait de lui administrer un grand coup de crosse sur le crâne. Ted n’avait rien eu le temps de faire et il gisait à présent à terre, immobile. Un grand homme se tenait au-dessus de lui, fusil à lunette en main. Il les avait suivi durant leur trajet et avait profité que le shérif avait laissé son fusil dehors, accroché à la selle de son cheval pour s’en emparer. C’était d’ailleurs avec ça qu’il l’avait assommé. Ce n’était pas l’arme la plus utile, surtout en intérieur mais au moins, il en avait une. Voyant que le shérif ne bougeait plus, il l’enjamba puis monta discrètement à l’étage. Dans l’une des pièces, il trouva Irina. Une cible si facile pour lui…
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeLun 12 Aoû - 17:02

Irina aurait souhaité arriver à Tumbleweed plus tôt. Elle aurait aimé y naitre. Qui sait, peut-être sa vie aurait-elle été différente ? Elle aurait pu grandir dans ce qui était auparavant un petit village et y connaitre Theodore. Ils auraient grandi ensemble et leur amitié aurait muée en un amour absolu et inconditionnel. Ils auraient eu leur maison, leur petit commerce et ils auraient eu des enfants qui leur auraient donné, à leur tour, des petits-enfants. Cela aurait été la vie rêvée. Malheureusement, les choses n’étaient pas ainsi. Elle était une prostituée, il était le shérif de cette grande ville. Cela n’empêchait pas la jeune femme d’aimer Theodore et d’espérer terminer sa vie à ses côtés. Elle était prête à tout pour y arriver. Personne n’allait se mettre à travers son chemin. Personne. Pas même la mort.

Irina fera toujours en sorte que personne ne touche à son shérif. Il ne sera jamais puni pour ces hommes morts dans les cellules. Elle était prête à prendre le blâme pour lui, s’il le fallait. Elle pouvait également faire en sorte qu’il disparaisse avec elle dans la nature. Peu importe ce qui allait se produire, Theodore n’allait pas mourir. Elle allait tuer tous ceux qui se mettraient sur son chemin. Elle se fichait bien du système. La bonne vieille méthode des règlements de compte et des exécutions immédiates avaient toujours été efficaces.


-« Tu as raison. Ces personnes sont dangereuses. Elles doivent mourir. Pourquoi retarder une sentence inévitable ? Le système est trop compliqué. Parfois, le changement ce n’est pas toujours bien et la vieille méthode reste la meilleure. »

Elle était probablement la seule femme à trouver que Theodore avait du charme, qu’il était un véritable homme comme il ne s’en faisait plus. À ses yeux, c’était un honneur d’être considérée comme sa femme. Si elle était la seule à penser ainsi, alors cela lui convenait parfaitement. Cela lui faisait moins de rivales. Moins de femmes à faire disparaitre… Pas question d’accepter la concurrence ! Elle allait se battre bec et ongle pour rester la seule aux yeux de Theodore. Jamais il ne pourra trouver une femme plus parfaite qu’elle.

Pour l’heure, elle devait se séparer de l’homme de ses rêves. Elle devait travailler. Elle avait terriblement hâte de revoir Theodore et ne cessa de penser à lui tout au long de cette journée interminable. Lorsqu’elle quitta finalement la maison close, elle fut soulagée. Il était temps de se reposer dans les bras de l’homme de ses rêves. Il ne lui restait plus qu’à l’attendre. Elle avait terriblement hâte de le voir, à l’horizon. Elle rêvassait et se perdait dans ses pensées, portée par l’amour qu’elle lui portait.

Lorsque le shérif arriva, installé sur sa magnifique monture, Irina ne put s’empêcher de s’émerveillée. Il était si beau. Il ressemblait à un véritable prince charmant. Ce prince l’entraina sur son grand et majestueux cheval. Elle était assise tout près de lui, savourant cet instant magique où elle se sentait comme une véritable princesse. Elle était tellement heureuse de voir qu’il ne l’avait pas oubliée. Il avait tant à faire et, pourtant, il s’occupait d’elle. Elle n’était pas un fardeau. Il ne voulait pas qu’elle se considère comme tel. Doucement, il posa son index sur ses lèvres afin de la faire taire. Il était heureux de la voir, de prendre soin d’elle et de l’escorter jusqu’à son domicile. Irina sourit. Secrètement, elle aurait souhaité qu’en retirant son index de ses lèvres, il décide de l’embrasser. Il voulait peut-être éviter ces moments d’affection en public. Elle respectait cela. Pour l’instant.

-« J’ai eu peur, pendant un instant, de ne pas te voir ce soir. Tu m’as prouvé être un homme de parole. Tu es là, comme promis. Merci d’être venu me chercher. »

Theodore avait un petit cadeau pour la jeune femme. Une arme. Une véritable armée à feu, chargée, qui l’aidera à se défendre en cas de problème. Heureuse, Irina le remercia de ce cadeau. Elle n’en avait pas besoin puisqu’elle avait déjà son propre revolver chez elle, mais elle se gardait bien de lui dire. C’était mieux ainsi. Promettant de prendre soin de l’arme, elle la conserva dans ses mains en prenant soin de ne pas la pointer vers qui que ce soit.

Le shérif fit avancer sa monture dans la direction que lui indiquait Irina. Elle habitait à l’écart de la ville dans une vieille maison pas très accueillante. Il y avait des côtés positifs à vivre dans une telle bicoque. Cependant, il y avait également son lot de points négatifs. Elle s’en servait à son avantage, d’ailleurs. Theodore ne la laisserait tout de même pas vivre dans une telle maison en ruine, non ?


-« Je vis ici depuis mon arrivée à Tumbleweed. Mon frère devait tout réparer. Il me l’avait promis… avant de disparaitre. C’est très gentil de ta part de vouloir m’aider. Peut-être que je devrais plutôt déménager, me trouver un logement bien plus habitable ou bien trouver une âme charitable qui accepterait de m’héberger en échange d’un peu d’argent…»

Elle invita Theodore à pénétrer dans ce qui lui servait de maison. Pendant qu’il observait la ruine que ce bâtiment était, la jeune femme monta prudemment jusqu’à l’étage supérieur afin de ramasser ses affaires. Elle voulait amener un maximum de choses avec elle. Tout ce qui était important se retrouva rapidement dans le fond de son bagage, puis elle remplit l’espace restant avec des robes et autres accessoires qu’elle aimait porter. Lorsqu’elle eut terminé de faire son sac, elle le referma. Elle était prête à partir. Se redressant, elle traina son bagage avec elle en direction des escaliers, mais se stoppa bien rapidement. Un homme lui faisait face. Ce n’était pas Theodore. Où était-il ? Inquiète, Irina recula vivement de quelques pas. Que devait-elle faire ? Cet homme la tenait en joue. Elle ne pouvait pas s’enfuir. Pourtant, elle devait atteindre les escaliers, retrouver son prince charmant. Était-il toujours vivant ? Elle souhaitait que si.

L’homme s’approcha d’Irina. Cette dernière cherchait vainement une échappatoire. Elle avait glissé son arme au fond de son sac. Elle ne l’avait pas à portée de main. Elle devait se trouver une autre arme, mais quoi ? Il n’y avait rien dans cette pièce. Un lit, un placard et puis voilà. Une fois devant elle, l’homme l’agrippa sauvagement et la plaqua sur le lit. Il tentait de glisser ses mains sous sa robe, de toucher son corps si beau et désirable. Elle ne se laissait pas faire. Elle ne voulait pas que cet individu la touche. Elle voulait Theodore. Elle ne pensait qu’à lui. Elle souhaitait le voir débarquer, soudainement, comme un valeureux chevalier. Cependant, cela n’arrivait pas. Elle continuait vainement de se débattre, de crier afin qu’on lui vienne en aide. L’homme la frappa afin qu’elle se taise. Sonnée par ce coup, elle cessa de se défendre. Elle avait besoin de quelques secondes, des secondes dont elle ne disposait pas, afin de reprendre ses esprits.

Irina se sentait si faible face à cette situation. Elle ne pouvait rien faire pour échapper à son ennemi. Elle recommença à se débattre avec force en espérant que cela pourrait la sauver. Elle donnait du fil à retordre à cet homme. Lorsqu’elle en eut l’occasion, elle mordit avec force dans l’un de ses bras, espérant que cela pourrait le faire reculer, ne serait-ce qu’une seule seconde. Une l’agrippa plutôt par les cheveux et tira sa tête vers l’arrière avant de la projeter de nouveau sur le lit. Il se tenait au-dessus d’elle. Elle ne pouvait plus s’échapper. Elle tentait toujours de se débattre, mais ses efforts étaient vains. Lorsqu’elle sentit une main autour de sa gorge, lorsque l’air commençait à lui manquer, elle crut que la Mort était finalement venue la chercher.
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeSam 17 Aoû - 17:16


Theodore n’était pas mécontent de voir qu’il n’était pas le seul à penser que l’ancienne méthode, certes plus violente et ne laissant aucunement place au bénéfice du doute, était clairement la meilleure. A quoi bon s’encombrer d’un procès lorsque l’on savait qui étaient les coupables ? Retarder leur sentence était le meilleur moyen de les voir parvenir à s’échapper, ce qui compliquait davantage les choses. A quoi servait-il exactement en tant que shérif s’il ne pouvait appliquer directement la loi ? A cause de ça, les malfrats auraient forcément moins peur de lui car il ne pouvait pas les tuer directement. Pire encore, il serait blâmer si l’un d’eux mourrait. Mais ça, personne ne le savait, heureusement. Personne ou presque. Désormais, Irina était au courant des contraintes du travail de Theodore. Toutefois, elle eut la décence de ne pas faire de remarque. Mieux encore, elle était d’accord avec lui.

« Tu as bien raison. Mais difficile de faire entendre ce genre de discours à des bureaucrates comme le colonel… La justice, c’est une chose, mais si les malfrats ne la craignent plus, alors elle ne sert plus à rien… Enfin, ce n’est pas moi qui vais la changer de toute façon, je dois faire avec, que je le veuille ou non. »

Il ne se plaignait pas de sa condition. Après tout, il l’avait accepté et comptait bien honorer sa promesse. De toute façon, même si les choses changeaient, que ferait-il de plus ? Tuer les bandits qui croiseraient sa route ? Il n’avait jamais tué personne et vu son habileté au tir, il ne risquait pas d’y parvenir de sitôt. Toutefois, avec un bâton de dynamite entre les mains, il était redoutable. Il était parfois tenté de s’en servir pour calmer les ardeurs de certains mais depuis qu’il était shérif, il se contenait. En plus, face à une femme, il était hors de question qu’il montre qu’il avait encore les mains vierges de toute trace de sang. Si pour certains, c’était un bienfait, pour la plupart, c’était une preuve de faiblesse. Et Dieu seul sait à quel point Theodore détestait être faible…

Pour l’heure, il pu se consacrer entièrement à son travail puisqu’Irina partit de son côté pour faire le sien. Pour oublier les soucis de la matinée, il s’éloigna même de la ville pour filer quelques prétendus bandits. Si jamais un problème survenait, personne n’en entendrait parler et il n’y aurait donc pas une future visite surprise de la part du colonel. Il valait mieux car la prochaine signifierait sans doute qu’une corde serait passée au cou de Ted. De toute façon, il ne tarda pa à retourner en ville pour récupérer Irina qui l’attendait, comme ils l’avaient convenu plus tôt.

Cette dernière se sentait comme un fardeau mais il comptait bien lui prouver le contraire une fois de plus. Pourquoi se sentait-elle si nuisible ? Theodore se demandait si c’était parce qu’il se montrait assez distant parfois. Il fallait dire que même s’il protégeait les prostituées, il ne voulait pas non plus qu’elles se lient trop à lui. Seul souci, Irina –même si elle était une prostituée-, avait l’air plutôt enthousiaste au fait de passer du temps en sa compagnie. Avec lui, elle s’était comportée comme une femme et non comme une prostituée, ce qui changeait déjà bien les choses. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Mais en fin de compte, cela ne le dérangeait pas tant que ça. Sinon, il ne serait pas là, à l’escorter jusqu’à chez elle à dos de monture. Irina s’étonnait cependant de le voir être présent, comme promis. Avait-elle été tant déçue par le passé ?


« Je n’ai qu’une parole. Si je n’étais pas fiable, je ferais un bien piètre shérif, tu ne crois pas ? Et puis, je n’allais pas laisser le risque de te laisser rentrer seule avec ton agresseur qui traine sans doute encore dans les environs. »

Mais Theodore ne pouvait pas toujours être là. La ville était grande et les habitants nombreux. Il ne pouvait pas veiller que sur Irina. Du coup, pour qu’elle puisse se protéger elle-même, il lui offrit la seule arme à feu que le colonel n’avait pas embarqué. Pour l’heure, elle ne savait pas encore s’en servir, mais ce moment viendrait bien assez tôt. Une simple arme pouvait être bien dissuasif, même si un coup de feu était tiré à côté. Theodore le savait bien…

Arrivés chez la jeune femme, le shérif pouvait déjà constater à quel point la maison était délabrée juste en observant l’extérieur. Elle menaçait de s’écrouler d’un instant à l’autre, rendant l’habitat plutôt dangereux. Irina vivait vraiment là-dedans ? D’après ce qu’elle disait, c’était son frère qui aurait dû l’entretenir. Seulement, les disparus n’entretenaient rien du tout. Theodore observait le bâtiment d’un air dubitatif alors que la jeune femme se demandait si elle ne ferait pas mieux de déménager. Même s’il lui avait proposé de l’aider à retaper la bâtisse, Ted estimait qu’elle n’avait peut-être pas tort. Et puis de toute façon, il ne fallait pas qu’elle reste là tant qu’il y aurait des travaux. L’idée de l’héberger lui effleura l’esprit mais il chassa rapidement cette proposition de ses pensées. Vivre chez lui serait bien trop dangereux, il en avait eu la preuve ce matin-même. Hors de question de lui faire courir de tels risques.


« On verra si elle peut être retapée. Elle est peut-être déjà trop endommagée pour ça… Dommage, elle a de bonnes bases, du peu que j’en vois. Mais quoiqu’il en soit, travaux ou pas, tu peux peut-être demander à ta patronne de te laisser occuper une chambre aussi bien la journée que la nuit. Sans les clients qui vont avec, évidemment… Je doute qu’elle laisse l’une de ses filles à la rue. Je t’aurais bien proposé de t’héberger à long terme mais c’est trop dangereux chez moi. »

Pour le moment, ils étaient chez elle et Theodore patientait à l’étape inférieur pendant qu’Irina préparait ses affaires. Il ne voyait aucun problème à ce qu’elle passe la nuit chez lui encore une fois même s’il estimait que c’était dangereux. Quitte à ce qu’il ne dorme pas, il veillerait sur elle cette fois. Personne n’entrerait sans qu’il s’en rende compte.

Seulement, il ne se rendit pas compte que quelqu’un était justement entré chez Irina. Même s’il savait qu’elle avait déjà été agressée, il ne pensait pas que quelqu’un tenterait sa chance alors même qu’il était présent. Theodore n’eut pas le temps de se rendre compte de grand chose, gisant au sol après un solide coup sur le crâne. Il n’y avait plus d’obstacle entre Irina et celui qui venait d’entrer…

Ted ignorait combien de temps s’était écoulé lorsqu’il recouvra ses esprits. Il n’avait pas perdu conscience mais il était plutôt sonné. Sa tête le lançait, ses oreilles bourdonnaient comme si un millier d’abeilles y avaient logé. Lentement, il se redressa, cherchant un appui contre le mur non loin de lui. Une fois sur pieds, il chancela légèrement mais se rattrapa à l’un des rares meubles de la pièce. Il rassembla ses esprits, essayant de se souvenir de la raison qui l’avait fait se retrouver au sol, dans la poussière. Le souvenir d’une silhouette lui revint en mémoire. Quelque chose de chaud lui coulait le long de la tempe. Du sang sans doute. Mais il ne s’en préoccupa pas. Il ne pensait plus qu’à une chose : Irina était seule face à ce type. Seule et sans défenses.

Ignorant ce qu’il se passait, Theodore préféra ne pas prendre de risque et se dépêcha tant bien que mal de se diriger vers l’escalier qui menait à l’étage. Irina allait-elle bien ? Arriverait-il trop tard ? Qui était cet intrus ? Beaucoup de questions qui se bousculaient dans l’esprit du shérif mais qui volèrent en éclat lorsqu’il entendit un bruit de bagarre à l’étage. L’homme s’en prenait à Irina ! Si Ted était armé, il se voyait mal user de son arme à feu. Déjà parce qu’il ne savait pas s’en servir mais aussi parce qu’il ne voulait pas risquer de blesser Irina en tirant n’importe où. Son regard se posa sur une petite poutre de bois en partie effritée, qui trainait au sol. Elle faisait encore un bon mètre et était suffisamment large pour servir d’arme. Sans réfléchir davantage, Theodore se précipita autant qu’il le put jusqu’à la pièce d’où provenait le bruit. Là, il découvrit l’homme, sur Irina, allongée sur le lit. Puisqu’il arrivait dans le dos du type, le shérif ne voyait pas ce qu’il faisait exactement. Mais peu importait. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était en train de lui faire du mal.

Theodore s’approcha du lit rapidement. L’adrénaline lui avait fait recouvrer tous ses moyens et il n’eut aucun mal à abattre sa masse précaire sur le crâne de l’intrus. Le choc fut tellement fort que l’homme tangua avant de tomber sur le côté puis au sol, sonné. Au moins, il ne risquait plus de faire le moindre mal à Irina. Cependant, Ted ne s’arrêta pas là. Comme pris d’une frénésie meurtrière, il s’acharna sur l’homme et continua de le frapper sur le crâne avec son arme de fortune, encore et encore. Les coups se succédaient et la rage du shérif finit par se calmer. L’homme ne bougeait plus et une flaque de sang commença à se former au niveau de son crâne. La poutre en était également recouverte. Theodore se stoppa et lâcha son arme comme si elle était soudainement brûlante comme les braises. Que venait-il de faire ?

Toutefois, il ne se préoccupait pas pour le moment d’avoir enlevé la vie d’un homme. Se tournant comme si le corps n’existait pas, il rejoignit rapidement Irina sur le lit, l’attrapant doucement dans ses bras.


« Irina ! Il t’a blessée ? Tu as mal ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ?? »

Puis son regard se reposa sur le corps au sol. C’est seulement à ce moment précis qu’il réalisa ce qu’il venait de faire. Il se figea, ses yeux n’arrivant pas à se détacher de la masse que formait le corps. Il avait sauté le pas. Il avait retiré la vie d’un homme qui le méritait assurément mais pourtant, il n’en tirait aucune gloire. Il venait de se condamner tout seul. Il eut du mal à avaler sa salive, comme s’il sentait déjà la corde autour de son cou. Si tout cela venait à s’apprendre, il était mort. Mais au moins, Irina était encore en vie.

« Est-ce que tu… peux me promettre de ne jamais parler à personne de ce qu’il vient de se passer ? »
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeSam 24 Aoû - 18:48

La vie était un jeu de joies et de déceptions. Le but était d’évoluer dans un monde dangereux où n’importe quoi pouvait se produire et d’y survivre le plus longtemps possible. On s’y faisait des acolytes, des contacts, des personnes sur qui ont pouvaient compter au besoin. Cependant, on s’y faisait aussi des ennemis, parfois redoutables. Il fallait savoir à qui faire confiance. Chaque nouveau lien, chaque nouvelle rencontre pouvait mener à des moments féériques ou à de la déception. Parmi tout cela, tous ces événements de la vie, il fallait toujours se souvenir qu’on avait seulement une seule et unique vie, plus précieuse que tout.

Lorsque l’on tombait, il y avait toujours quelqu’un pour nous aider à se relever. Lorsqu’on était blessé, il y avait toujours une personne prête à panser nos blessures. Lorsque l’on était une prostituée comme Irina, on ne s’attendait à rien de cela, dans la vie. Qui s’occuperait d’une fille de joie ? Existait-il des âmes charitables pour prendre soin d’elle lorsqu’elle était au plus bas. Y avait-il une seule personne qui se souciait de son sort ? Non. Personne ne s’était soucié de son bien-être. Elle était seulement une femme. Elle n’avait aucune importance. Pourquoi ne pas la trahir ? Pourquoi ne pas lui mentir ? De toute façon elle ne valait rien. Saura-t-elle rayonner aux yeux de quelqu’un, un jour ?

Ce jour était venu. Cette personne était Theodore.

Qui oserait se balader avec une prostituée. Qui n’aurait aucune gêne à héberger une fille de joie chez lui ? Theodore. Il était le seul. Il la traitait comme une femme, une vraie. Il ne la laissait pas se faire maltraiter par le premier client venu. Il prenait soin d’elle, même à l’extérieur de la maison close. Il était son sauveur, son prince sur son grand cheval. Elle était amoureuse de lui. Il était l’homme parfait, le seul à ses yeux. Elle était prête à tout pour lui. Elle souhaitait être la femme qui le comblera pour le reste de ses jours.

Quand elle disait être prête à tout, elle ne prenait pas cela à la légère…

Elle avait fait une grave erreur en tuant ces hommes, ce matin. Elle avait mis son beau Theodore dans les ennuis. Il n’était responsable de rien. Il faisait impeccablement son travail de shérif. Il était si gentil avec la population, si serviable… Pourquoi la pendaison lui pendait-elle au nez ? Qu’est-ce qu’elle ne savait pas sur son ténébreux prince ? Cachait-il, lui aussi, un passé sombre où le sang coulait à flot ? Avait-il fait des bêtises ? Pourtant, malgré tout ce que pouvait imaginer Irina, elle ne l’aimait pas moins. Au contraire, elle ne faisait qu’en devenir davantage amoureuse à chaque seconde qui s’écoulait. Il était l’élu de son cœur. Le seul et l’unique.

Devant cette maison en ruine, que pouvait faire Theodore ? Il était si occupé, il ne pouvait s’affairer à tout retaper lui-même. Pourquoi ne pas lui proposer de rester chez lui ? C’est vrai… C’était de sa faute. Cette fameuse erreur qu’elle avait faite en tuant ces pourritures de l’humanité. Elle avait seulement souhaité rendre service. Au final, elle se retrouvait à vivre dans cette maison pour un moment. À moins qu’elle ne demande une chambre à la patronne de la maison close ? Jamais. Elle ne souhaitait pas passer sa vie dans cet endroit. Elle y allait déjà pour travailler. Pas question d’y résider en permanence. Il fallait qu’Irina trouve une solution afin de rester auprès de Theodore. Elle devait tenter de lui faire comprendre que son bureau n’était pas aussi dangereux qu’il le croyait.


-« Tant que tu seras à mes côtés, je me sentirais en sécurité. Je n’ai pas peur de passer une autre nuit chez toi. Bien sûr, je ne souhaite pas m’incruster. Je ne dois pas être la seule femme qui a besoin de l’attention du shérif. J’irais demander à la patronne de la maison close de m’héberger. Si ça se trouve j’aurais cette même chambre où je dois habituellement m’occuper des clients. »

La mort est un jeu de hasard. La malchance décide qui est le prochain concurrent.

Cette fois-ci, il s’agit d’Irina. Les paris étaient ouverts. Sera-t-elle morte dans la minute suivante ? Arrivera-t-elle à combattre son agresseur ? Elle était en train de se faire étrangler. D’ici peu, elle n’aura plus d’air. Cependant, elle sentait bien que son agresseur avait une poigne moins ferme, par moment. Se préparait-il à la violer avant de l’assassiner froidement ? Elle était bien trop occupée à se débattre pour y porter attention. Elle cherchait simplement à obtenir un peu d’air. Elle ne souhaitait pas mourir. Elle était si jeune… Elle venait tout juste de rencontrer l’homme de sa vie. Devait-elle le perdre si soudainement ? Alors que ses forces la quittaient au même rythme que son souffle, ses seules pensées se tournèrent vers son prince charmant. Viendra-t-il la secourir ?

Soudainement, l’agresseur d’Irina se retrouva au sol. Que venait-il de se produire ? Reprenant son souffle, la jeune femme ne lui porta aucun regard jusqu’à ce qu’elle se sente de nouveau revivre. Elle voyait simplement Theodore debout, au-dessus de l’homme, l’assaillant avec un long morceau de bois. Lorsqu’elle se redressa, elle réalisa l’état dans lequel était maintenant l’agresseur. Il ne bougeait plus. Il était mort, défiguré par ce morceau de bois qui lui avait totalement détruit le crâne.

Irina était totalement indifférente face à cette vision horrifique. Elle en avait vu d’autres dans cet état et bien pire. Cependant, elle ne pouvait rester de marbre devant la mort alors que Theodore se trouvait à ses côtés. Elle devait jouer son rôle de femme frêle et fragile. Levant lentement la tête vers Theodore, Irina l’observa. Ce ne devait pas être la première fois qu’il tuait un être humain. Il était shérif, après tout. Si elle se fiait à la discussion qu’ils avaient eu ce matin même dans sa chambre, elle était persuadée qu’il avait déjà fait sa propre loi afin de se débarrasser de dangereux malfrats.

Lâchant son arme, le shérif se tourna vers elle. Il ne tarda pas à venir s’assoir à ses côtés. Qu’il soit heureux, en colère ou bien inquiet, il restait toujours aussi beau. Alors que la situation était dramatique, il prenait tout de même le temps de la serrer avec tendresse dans ses bras. Irina l’étreignit comme si elle avait peur qu’il disparaisse soudainement, s’évaporant dans cette pièce en ruine. Pendant quelques secondes, elle avait cru qu’il était mort. Elle avait eu si peur de ne jamais le revoir. Pourtant, il était bien là. Son prince charmant lui avait sauvé la vie. Comment pourrait-elle le remercier d’avoir posé un geste si héroïque ?


-« Tout va bien, Theodore. Il m’a… Il a tenté de me violer. Je me suis débattue de toutes mes forces. Il m’a soudainement attrapé par la gorge… je… je croyais que j’allais mourir. Grâce à toi je suis toujours vivante... Merci Theodore, je te serais éternellement reconnaissante. »

Feignant la peur et les larmes, le corps de la jeune femme fut parcouru de légers spasmes, comme si elle sanglotait dans les bras de son prince. Elle n’osa relever la tête vers lui pour le moment. Sa tête enfouie au creux du cou de Theodore, elle se laissait aller dans son rôle de femme en détresse.

-« J’ai eu si peur, Theodore… » Murmura-t-elle d’une faible voix.

Lorsqu’elle leva la tête afin de le regarder, Irina essuya quelques larmes au coin de ses yeux. Elle caressa doucement le visage du shérif, esquissant un mince sourire reconnaissant. Theodore lui demanda de ne jamais parler de ce qui venait de se produire. Personne ne devait être au courant. Si tel était son désir, elle allait le respecter. Elle n’allait rien dire. Jamais elle ne trahirait son grand amour.


-« Je te le promet. Personne ne sera au courant de toute cette histoire. »

La jeune femme jeta un nouveau regard au cadavre étendu sur le sol. Le corps devait disparaitre. À moins que ce ne soit eux qui devaient s’éclipser au plus vite ? La jeune femme ne comptait pas vivre dans cet endroit éternellement. Il était hors de question qu’elle passe une nuit de plus dans cette baraque, quand bien même elle était totalement rénovée.

-« Nous devons partir. Pourquoi ne pas cacher le cadavre dans les sous-sols de la maison ? Il y a une porte que je n’ai pratiquement jamais ouverte qui mène sous la maison. Nous pourrions y jeter le corps et filer loin d’ici. Personne ne le retrouvera. »

Personne ne la retrouvera non plus en ces lieux. Il n’y avait que Theodore qui était au courant de son lieu de résidence. Il était impossible de relier Irina de près ou de loin à ce crime. Il en était de même pour lui. Une fois le corps bien dissimulé, ils n’auront plus à s’en faire. La jeune femme fera en sorte de résider au bureau du shérif le plus longtemps possible. Elle fera tout ce qu’il faut pour cela.

-« Dépêchons-nous puis rentrons. Je me sentirais en sécurité une fois loin d’ici. Je sais que chez toi le danger peut être tout autant présent, mais je me sentirais mieux si je pouvais y rester, ne serait-ce que pour la nuit. Je ne veux pas trop en demander, mais être dans tes bras ce soir me ferait oublier ce terrible événement. Et puis… je ne suis pas mauvaise cuisinière… je peux t’être utile.»
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeLun 26 Aoû - 14:27


Maintenant qu’il était enfin chez Irina, Theodore constatait de lui-même qu’elle vivait effectivement dans une ruine. Il s’était attendu à quelque chose de précaire mais pas à ce point. Personne ne méritait de vivre ici. Il fallait absolument qu’elle emménage dans un meilleur environnement. Theodore la poussa à le faire même s’il se doutait bien qu’elle y avait déjà pensé à de nombreuses reprises. Il désirait l’aider à effectuer les travaux que son frère n’avait jamais pu faire mais cela prendrait du temps et rendrait l’habitation… et bien inhabitable justement. En attendant, il fallait qu’elle trouve un autre endroit où se loger.

L’autre solution était qu’elle loge dans la maison close. Après tout, il y bon nombre de chambres et elle pouvait tout à fait y vivre sans problème. Mais la façon dont Irina répondit démontra à Theodore que c’était une idée idiote. Qui voudrait vivre dans la pièce où elle passait son temps à satisfaire des clients juste pour survivre ? Plus elle s’éloignait de l’endroit, mieux elle se portait sans doute. Il se trouva idiot d’avoir proposé une telle chose. De plus, elle lui assura qu’elle se sentait en sécurité avec lui, contrant son argument.


« Je ne sais pas si loger à la maison close est une bonne idée en fait… Je vais réfléchir à une autre solution. »

Il n’était pas certain que la loger chez lui était une bonne chose mais il ne voyait pas d’autre solution pour le moment. De toute façon, ce soir elle dormirait chez lui. Pas question qu’elle reste dans cette… maison. Si l’on pouvait appeler ça comme ça. Tandis qu’Irina préparait ses affaires, Theodore patientait à l’étage inférieur, observant la bâtisse en estimant la durée des travaux. Ce fut la dernière chose à laquelle il pensa car l’instant d’après, il était étalé sur le sol, la tête en sang. Le choc l’avait suffisamment sonné pour qu’il reste immobile par terre et que le responsable de son état monte à l’état s’occuper d’Irina…

Lorsqu’il retrouva ses esprits, Ted s’inquiéta tout de suite pour elle, ne faisant pas attention à son propre état. L’esprit encore un peu embrouillé, le shérif monta tout de même à la rescousse de la jeune femme, espérant de tout cœur que celui qui l’avait assommé ne lui avait encore rien fait. A peine arrivé dans la pièce, le sang de Theodore ne fit qu’un tour en voyant un type allongé sur Irina. Armé d’un large morceau de bois, Ted n’hésita pas une seule seconde à se jeter sur le type. Le faisant tomber à terre, il le molesta de coups sur le crâne, ne bronchant même pas alors que des giclées de sang tâchaient ses vêtements au fur et à mesure qu’il frappait. Il lui fallu plusieurs secondes pour réaliser ce qu’il faisait et surtout, l’état dans lequel il avait mis l’homme. Personne n’aurait pu le reconnaître tant son crâne ressemblait à une vulgaire bouillie informe.

Horrifié par ce qu’il avait fait, Theodore lâcha son arme. Son esprit se focalisa alors sur Irina, qu’il regarda. Ses craintes envers lui-même et ce qu’il avait fait attendrait, il devait d’abord s’enquérir du bienêtre de la jeune femme. Il craignait qu’elle ne le fuit après son comportement violent, qu’elle parte loin de lui. Mais elle n’en fit rien. Elle répondit à l’étreinte rassurante qu’il lui donna, le serrant même fort. Elle devait être paniquée par ce qui venait de lui arriver, oubliant tout le reste. Theodore la berça légèrement dans ses bras, cherchant à être le plus rassurant possible. Irina expliqua avec peine ce qui lui était arrivé. Par chance, il était arrivé à temps. Elle le remercia justement de son acte, au lieu d’avoir peur de lui.


« Je ne l’aurais jamais laissé te faire le moindre mal… Il est arrivé dans mon dos, il m’a sonné. » fit-il en passant sa main sur sa tempe blessée, constatant qu’il saignait toujours « Heureusement que tu as pu te défendre, ça m’a laissé le temps d’arriver. Au moins maintenant… il ne te touchera plus jamais. Ce connard n’a eut que ce qu’il méritait. » ajouta t-il en lançant un regard dédaigneux au cadavre

Irina semblait encore terrorisée, sous le choc. Rien de plus normal après ce qu’il venait de se passer. Theodore ne la lâchait pas, lui caressant le dos pour essayer de l’apaiser. Il y avait à présent une raison de plus pour qu’elle ne reste pas ici. C’était encore plus dangereux que chez lui. Mais il fallait voir le bon côté des choses. Celui qui l’avait agressé, quelques nuits auparavant, était à présent mort. En tout cas, c’était ce que croyait Theodore. Ce dernier attrapa doucement le visage d’Irina entre ses mains et lui fit lever la tête pour qu’elle le regarde, son visage proche du sien.


« Je suis là Irina… C’est terminé. Il ne te tourmentera plus jamais. Et si c’était à refaire… je le referais. »

Pourtant, quelque part, il se sentait mal. Il venait tout de même de tuer quelqu’un pour la première fois. Et maintenant que l’adrénaline était retombée, il réalisait qu’il venait de ruiner sa vie. Si quelqu’un venait à apprendre qu’il avait tuer un homme, même pour une bonne raison, c’était la pendaison qui l’attendait à coup sûr. Bien qu’elle était encore sous le choc, Theodore fit promettre à Irina de ne rien révéler de ce qu’il venait de se passer. Vu la façon dont elle réagit, il ne doutait pas qu’elle saurait tenir sa langue. Après tout, c’était pour la protéger qu’il avait tué quelqu’un.

« Ce sera notre secret. Dis toi que tu tiens ma vie entre tes mains à présent. »

Theodore tourna la tête pour regarder le cadavre. Tuer cet homme lui avait semblé si facile… Pourtant, même s’il ne regrettait pas son geste, il avait du mal à admettre qu’il avait sauté le pas. La réalité lui revenait en plein visage, il lui fallait le temps qu’il assimile l’information. Posant une main sur son visage, penché, il murmura.

« Bon sang… J’ai tué un homme… »

Même si Irina avait promis de ne rien dire, le cadavre risquait de parler. Certes, personne ne saurait que c’était Theodore le coupable mais mieux valait faire disparaître le cadavre. Ainsi, il aurait la sensation qu’il ne s’était rien passé peut-être… Il fit part de l’idée à Irina qui ne sembla pas choquée. Elle le conseilla même en lui proposant la cave. S’ils comptaient faire des travaux, ils seraient forcément aidés. C’était trop risqué de dissimuler un cadavre dans la maison.

« Si on cache le corps ici, si quelqu’un le trouve pendant les travaux, c’est toi qui sera accusée et ça il en est hors de question. J’ai une idée pour le faire disparaître… définitivement. »

L’idée de Theodore était pour le moins exagérée mais au moins, toute preuve disparaitrait. Il se leva et attendit qu’Irina fasse de même pour retirer les draps du lit et s’en servir pour enrouler le cadavre avec. Ainsi, il serait plus facile à transporter et serait un peu plus discret. Il n’avait pas besoin de l’emmener bien loin mais il ne voulait pas non plus trop attirer l’attention. Et Dieu sait qu’il allait l’attirer, l’attention, avec son idée.
Irina réitéra sa demande à passer la nuit chez lui. Comme s’il allait l’abandonner là. Mais cette fois, Theodore souhaitait passer à l’étape supérieure. Il n’allait plus la laisser se débrouiller seule, pas après ce soir là.


« Reste chez moi Irina. Ce n’est pas très grand mais ça l’est suffisamment pour deux. L’offre est à toi, fais en ce que tu en veux. Mais cette nuit, tu es condamnée à rester dans mes bras. »

Attendant qu’elle soit prête, Theodore traina le cadavre jusqu’en bas où il le chargea ensuite sur sa monture. Il avait récupéré le fusil qui avait servi à l’assommer puis prit les rennes pour retourner vers la ville, vers son bureau. Par chance, il y avait peu de monde dans les rues et personne ne fit attention à eux. Arrivés devant la bâtisse, Theodore s’arrêta.

« Je vais aller me débarrasser du cadavre. Tu devrais monter te reposer, je reviens dès que possible. Si tu entends une explosion, tranquillise toi. Ce ne sera que moi. »
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeMer 28 Aoû - 1:10

Irina savait se défendre. Elle était peut-être une femme, mais elle était une femme forte et débrouillarde. Elle n’aurait laissé personne lui faire du mal. Cependant, prise par surprise et désarmée, elle n’avait rien pu faire contre celui qui avait tenté de la violer. Elle avait eu beaucoup de chance que Theodore retrouve ses esprits et vienne la sauver juste à temps. Que ce serait-il passé, sinon ? L’homme l’aurait probablement tuée après son terrible acte. Plutôt que de penser à ce qui aurait pu se passer, Irina se concentra sur l’instant présent. Le malfrat était mort. Theodore l’avait sauvé. La jeune femme était si reconnaissante envers son héros. Il était son prince charmant, un homme parfait qui prenait soin d’elle. Elle se sentait comme une princesse à ses côtés. Elle ne craignait rien avec lui. Même après ce qui venait de se passer, elle savait qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. Après tout, il est venu la sauver. Il le fera toujours.

Même s’il avait été sonné, Theodore avait agi comme un véritable shérif. Cependant, il avait été blessé. Lorsqu’Irina regarda sa tempe, elle put le constater. Elle tira l’une des minces couvertures du lit et s’en servit pour éponger le sang se trouvant sur sa peau. Même blessé il restait merveilleusement beau. La jeune femme passa sa main sur la joue de son héros, le regardant droit dans les yeux.


-« Tu n’as pas trop mal ? Cet homme a eu ce qu’il méritait, tu as raison. Il aurait pu te tuer. Heureusement, tu vas bien, ta blessure ne semble pas très grave. »

Bien sûr, Irina était inquiète. Il s’agissait de l’un des rares sentiments qu’elle ne feignait pas. La jeune femme se blotti dans les bras de Theodore, se montrant frêle et fragile. Il prenait soin d’elle, tentait doucement de la consoler. Elle allait bien vite se remettre de ce drame. Bien plus rapidement qu’il ne pouvait l’imaginer. Ce genre de drame, elle en avait vu dans son enfance. Cela la laissait pratiquement indifférente, à présent. Les paroles de son shérif la touchaient davantage. Elle possédait un précieux secret. Leur secret. Elle avait sa vie entre les mains, comme il le disait. Après ce qui s’était produit, ce matin, dans le bureau, elle pouvait comprendre que l’homme serait condamné à mort pour son crime. Cependant, elle ne savait pas ce qui lui avait valu le risque de passer par la pendaison, avant même ce tragique événement. Elle le questionnera à ce sujet en temps et lieu.

Pour l’instant, il fallait qu’ils se montrent tous les deux forts. Ils devaient mettre leurs sentiments de côté et penser avec logique à une solution pour se débarrasser du cadavre. Irina proposait de le dissimuler dans la cave, là où personne ne pourrait le retrouver. Cependant, Theodore ne trouvait pas que cela était une bonne idée. En rénovant la maison, quelqu’un pourrait tomber sur le corps. Bien qu’Irina ne comptait rien rénover, elle ne pouvait le dire. Après tout, elle était censée rêver de ces réparations afin d’avoir un toit solide au-dessus de sa tête. Elle failli proposer de brûler la maison avec le corps à l’intérieur, mais se ravisa. Ce n’était pas une bonne idée, ça allait attirer l’attention. Bien que personne dans cette ville, sauf Theodore, savait où elle vivait, ce n’était pas la meilleure des solutions. Elle allait s’en tenir au plan de son shérif.

-« Quelle est ton idée ? »

Pour commencer, il fallait enrouler le corps dans les couvertures. Irina se leva et aida Theodore à la tâche. Une fois que le corps fut bien emballé dans les draps, la jeune femme se dépêcha de prendre toutes ses affaires et de les ranger dans son sac. Elle fit en sorte de faire entrer le plus de choses possible dans son bagage. Comme elle possédait peu, elle n’eut pas tant de mal que cela. S’approchant de Theodore, la jeune femme lui demanda si elle pouvait passer la nuit chez lui. Elle souhaitait réellement qu’il accepte. Elle avait envie de passer une autre nuit à ses côtés. Plutôt que de lui proposer une nouvelle solution temporaire, une maison dans laquelle elle pourrait loger, il l’invitait à rester aussi longtemps qu’elle le désirait chez lui. Avait-elle bien entendu ? Elle fixa le shérif de ses grands iris chocolatés.

-« Theodore… c’est si gentil de ta part… Je te remercie infiniment. » Elle attrapa tendrement ses mains dans les siennes. « Personne n’a jamais été si attentionné à mon égard. Tu es mon héros. » Elle s’approcha de lui et l’embrassa sur la joue. « Je te promet de tout faire pour que tu ne regrettes pas d’avoir fait cette proposition. »

Irina attrapa son sac et rejoignit Theodore à l’extérieur. Il avait amené le corps avec lui et l’avait chargé comme un gros paquet sur le cheval. Heureusement pour eux, ils ne croisèrent personne pour leur prêter de l’attention. Un curieux aurait été mal venu. La jeune femme fut soulagée de retrouver le bureau du shérif. Avant d’y entrer, Theodore la prévint de ne pas avoir peur si elle entendait une explosion. Il s’occupait du corps.

-« Je ne m’inquièterais pas si tu reviens vite. »

Une fois à l’intérieur, Irina monta à l’étage. Elle rejoignit la chambre où elle s’occupa immédiatement de déballer ses affaires. Elle rangea ses robes dans un placard puis trouva la place pour mettre le reste de ses affaires sans que cela encombre la chambre de Theodore. Elle était tellement heureuse d’être ici ! Elle se sentait déjà comme chez elle ! La jeune femme conserva son arme à feu dans son sac, tout comme son argent, et rangea le tout au fond du placard. Elle ne voulait pas que Theodore tombe dessus pour l’instant. Elle trouvera une meilleure cachette plus tard. Elle conserva l’arme que le shérif lui avait donnée et la déposa sur le bureau.

Lorsque Theodore fut de retour, Irina ne put contenir sa joie. Elle s’approcha lentement de lui alors qu’il entrait dans la chambre. Un léger sourire sur les lèvres, elle était heureuse de le voir. Ce soir, personne n’allait le séparer d’elle. Pas plus que les autres nuits. Elle habitait maintenant avec lui. Les choses avaient évolué plus vite qu’elle ne l’aurait cru et c’était un pur bonheur pour elle que de constater qu’elle pouvait espérer être la future madame Winston, un jour.


-« Tu es sale, couvert de sang. Il va falloir te laver. »

Elle le tira doucement par la main et le fit assoir sur une chaise. Elle passa derrière lui et se pencha afin de déboutonner tendrement sa chemise. Elle posa ses lèvres contre son cou, là où il n’y avait pas de sang. Elle caressa légèrement son torse. Elle retira totalement le vêtement et le laissa tomber au sol. Irina se redressa et attrapa un linge qu’elle mouilla dans un récipient d’eau. Elle se posta devant Theodore et nettoya doucement son visage, puis son torse, y allant toujours avec douceur et tendresse.

-« Dure journée, n’est-ce pas ? » Fit-elle en s’agenouillant devant lui afin de lui retirer son pantalon et tout le reste de ses vêtements. « Si tu as faim, je peux te cuisiner quelque chose. »
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Theodore Winston
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeVen 30 Aoû - 15:00


Ted essayait de se focaliser sur Irina pour oublier ce qu’il venait de faire. Mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle passait au second plan, bien au contraire. Après tout, c’était pour la protéger qu’il avait tué un homme. Ce type le méritait assurément mais le shérif n’était pas autorisé à faire justice lui-même, surtout de cette façon un peu… brusque. Sur le coup, il n’avait pas réfléchi, il voulait simplement qu’il cesse de faire du mal à la jeune femme. On pouvait dire que c’était réussi. Plus jamais il ne toucherait qui que ce soit. Toutefois, Theodore avait été blessé à la tête avant l’affrontement. Une chance que l’homme avait été trop idiot pour le tuer. Mais faire une telle chose aurait sans doute été trop bruyante et il se serait fait repérer aussitôt, permettant à Irina de fuir. Il avait signé là sa mort en agissant comme tel.

Lorsqu’Irina épongea le sang à proximité de sa blessure, Theodore grimaça. La douleur était vive et il avait l’impression qu’un bâton de dynamite lui était rentré dans la tête. Mais comparé à ce qu’il restait du crâne du malfrat, ce n’était rien du tout. Il se laissa donc faire, ne bougeant pas pour ne pas gêner ce qu’elle faisait.


« Non ça va, c’est supportable. Il aurait mieux fait de me tuer… Au moins il ne posera plus la main sur toi. On sait qui avait cherché à t’agresser, plusieurs nuits auparavant. C’est un danger de moins sur cette ville mais je doute que ce soit le dernier. C’est… tellement plus simple d’agir ainsi. On s’embarrasse moins de paperasse… »

Bien qu’il venait d’avouer préférer supprimer lui-même ceux qui posaient problème, Theodore avait du mal à avaler le fait qu’il avait tué un homme. Si cela venait à s’apprendre, il aurait de grave problème. C’était tout de même paradoxal mais la loi était ainsi faite à présent. C’était limite si les malfaiteurs n’avaient pas plus de pouvoirs que les représentants de la loi. Le fait de ne pouvoir tuer personne était une grosse faiblesse qu’ils pouvaient exploiter facilement. Ted n’était pas fier de ce qu’il avait fait mais si c’était à refaire, il le referait sans hésiter. La vie d’Irina était plus précieuse que des principes révolus. Toutefois, il lui demanda de ne rien divulguer de ce qu’elle avait vu. Il lui faisait confiance pour ne rien dire à personne. Déjà parce qu’elle avait l’air de ne pas connaître grand monde dans Tumbleweed mais aussi parce que c’était pour elle qu’il avait fait ça. Qui dénoncerait son sauveur ? En la sentant se serrer contre lui, il ne doutait pas de sa fiabilité.

Elle pourrait se jouer de lui et menacer de tout raconter pour qu’il cède à ses exigences mais quelque part, il savait qu’elle ne le ferait pas. Il ne savait pas pourquoi mais il le sentait. Maintenant qu’elle avait été témoin du crime, elle pouvait bien être témoin de la disparition du cadavre. Elle y participait d’elle-même sans qu’il ait à le lui demander, fournissant une idée. Ted pensait qu’elle prendrait de la distance, qu’elle ne voudrait plus entendre parler de ça, mais au contraire, elle s’impliquait. C’était… agréablement surprenant. Toutefois, il ne pouvait adhérer à l’idée qu’elle proposait. C’était bien trop dangereux pour elle.


« Je vais faire disparaître le cadavre… pour de bon. Il n’en restera rien. » fit-il avant d’ouvrir sa veste pour en sortir un bâton de dynamite pour étayer ses propos « Avec ça. Beaucoup de ça. » ajouta t-il avant de ranger le bâtonnet

Mais avant toute chose, il devait déplacer le cadavre. Il ne voulait pas détruire la maison d’Irina par la même occasion. Mieux valait un endroit désert où personne ne risquait de venir. Ted entreprit donc d’envelopper le corps à l’aide des draps et fut surpris de voir Irina l’aider. Cela n’avait pas l’air de la déranger de toucher un corps défiguré, baignant dans son propre sang. C’était tout de même celui qui avait failli la violer et la tuer… Le shérif la regarda un instant, surpris, mais ne fit aucun commentaire. Peut-être avait-elle besoin de ça pour aller mieux.

D’ailleurs, puisqu’elle lui demandait si elle pouvait passer la nuit chez lui, Theodore estima qu’elle pourrait rester chez lui. Sans durée précise. Pas question qu’elle revienne ici avant longtemps. Chez lui, il pourrait plus facilement veiller sur elle et puis, elle avait clairement besoin de compagnie, le temps d’oublier tout ça. Sa maison était bien assez grande pour eux deux de toute façon, ayant appartenu auparavant à un couple. Irina semblait ravie de la nouvelle. Elle n’avait pas l’air de s’y être attendu vu la façon dont elle le regarda. Le remerciant, elle lui attrapa les mains, l’embrassant sur la joue tout en le qualifiant de héros. N’avait-elle jamais été bien traitée auparavant ? Sans doute pas. L’ouest sauvage n’était pas des plus tendres avec les femmes.


« Il y a un début à tout. Je veillerais sur toi Irina. Je ne pense pas le regretter, tu n’as pas à t’en faire. Considère que c’est aussi chez toi à présent. On procédera à quelques aménagements si tu le désires. »

Il lui offrit un sourire puis s’empara du corps pour le déplacer tandis que la jeune femme terminait ses préparatifs de départ. Rapidement, ils retournèrent devant chez lui. Là, Theodore demanda à Irina de l’attendre le temps qu’il se débarrasse du corps. Elle assura qu’elle ne s’inquiéterait que s’il tardait à revenir. Puisqu’il comptait prendre sa monture sur le chemin du retour, il ne trainerait sans doute pas en chemin. Attrapant son trousseau de clés, il le donna à la jeune femme.

« Je ne tarderais pas. Fais comme chez toi. »

Tournant les talons, il entraina sa monture à sa suite, sortant de la ville. Il marcha quelques minutes, le temps de s’éloigner assez pour risquer de ne rien détruire d’important. Seul au milieu de la plaine, il se stoppa enfin. Attrapant le cadavre, il le fit tomber au sol et se pencha dessus. Il ouvrit le drap puis attrapa plusieurs bâtons de dynamite qu’il éparpilla partout sur le corps. Il positionna le dernier dans la bouche –ou plutôt ce qu’il en restait- du malfrat. Satisfait, il fusionna toutes les mèches ensemble et en ajouta une bien plus longue pour lui donner le temps de se mettre à l’abri au moment de l’explosion. Une fois fait, il hésita quelques secondes à allumer la mèche. Que faisait-il ? C’était la première fois qu’il se servait de sa dynamite sur un corps. Certes, il était déjà mort mais il appréhendait quelque peu le résultat. Tant pis, il était dedans jusqu’au cou à présent, impossible d faire marche arrière.
Il alluma la mèche puis grimpa sur la selle de sa monture. Rapidement, il s’éloigna en trottinant puis, estimant être assez loin, il se retourna et attendit. Il ne craignait pas que l’explosion fasse fuir son cheval. Après tout, ce dernier avait l’habitude, il avait vu de nombreuses détonations par le passé. Puis ce fut l’éclair, l’illumination dans le ciel. Un gros fracas se fit entendre, résonnant dans la vallée. Ted contempla le résultat avec un sourire ravi. Il adorait tellement les explosions… Il trouvait ça magnifique. La nuit reprit les rennes et Ted se détourna, reprenant le chemin de la ville.

Arrivé chez lui, il prit le temps de desseller sa monture et de la nourrir avant d’entrer. Aucune trace d’Irina en bas, elle devait être à l’étage. Au moins cette nuit, il n’avait aucun prisonnier dans ses geôles… Montant à l’étage, il retrouva la jeune femme qui s’approcha de lui. Elle lui fit remarquer qu’il était couvert de sang, ce qui le fit baisser les yeux pour le constater. On aurait effectivement dit qu’il s’était roulé dans une marre de sang. Comme elle le disait, il allait devoir se laver.


« Je crois que ça devient nécessaire, oui. »

Seulement, il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’y aide. Il se laissa trainer et ne protesta pas, se demandant tout de même à quoi elle jouait. Elle le déshabilla et il l’aida comme il put en tendant les bras lorsqu’il le fallait. Lorsqu’il sentit ses lèvres contre son cou et ses mains sur son torse, il fallait ne pas parvenir à se contenir et lui sauter dessus. L’excitation du meurtre était encore bien présente et les gestes d’Irina ne l’aidait en rien à se calmer. Toutefois, il ne voulait pas la toucher ou tenter quoique ce soit. Elle avait manqué de se faire violer, ce n’était clairement pas le moment de lui faire revivre une telle chose.
Laissant échapper un soupir, il ne bougea cependant pas, se contentant de l’observer tandis qu’elle le nettoyait. Toutes les femmes agissaient-elles ainsi ? Une fois propre, elle lui fit remarquer que la journée n’avait pas été de tout repos alors qu’elle lui retirait le reste de ses vêtements. Là encore, il dût résister à la tentation. Enfin, elle lui demanda s’il avait faim. Il n’avait pas beaucoup mangé de la journée, mais là, ce n’était pas tellement son envie du moment.


« J’ai faim oui… mais pas de nourriture. J’ai l’estomac noué… Mais je te remercie de la proposition et pour… le nettoyage. Si j’avais su, je me serais sali plus tôt. Je crois que je vais aller m’allonger un peu. »

A ces mots, il se leva, l’embrassa sur la joue puis se rendit jusqu’à son lit. Il se moquait d’être nu. De une, il était chez lui, de deux, elle l’avait déjà vu dans son plus simple appareil. Et puis, il n’était pas spécialement pudique non plus. Il se laissa tomber en arrière sur son lit et fixa le plafond quelque peu abimé. Ici aussi il allait falloir faire des travaux.

« Tu sais… Je n’avais jamais tué personne auparavant. » lâcha t-il soudainement
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeJeu 5 Sep - 20:17

Irina savait comment faire disparaitre un cadavre. Elle l’avait appris durant sa jeunesse. Les techniques étaient multiples. Le mieux, était de faire en sorte que le cadavre ne puisse jamais parlé. Il devait faire croire à un accident ou ne jamais être retrouvé. Le feu était une solution, mais il en dégageait alors une terrible odeur. Donner la carcasse aux animaux sauvages était une bonne idée car personne ne pouvait déterminer comment la victime avait été tuée. On supposait qu’il s’était fait prendre par les bêtes. Encore, il fallait que le corps ait toujours l’air d’un être humain pour cela. La jeune femme n’était jamais à court d’idées pour se sauver des ennuis. En proposant de jeter le cadavre dans la cave, elle prévoyait déjà de ne plus mettre les pieds dans cette vieille baraque. Personne ne savait qu’elle y vivait. Il sera donc impossible que quiconque puisse deviner qu’elle était liée à ce meurtre. Si elle décidait de mettre le feu à ce vieux bois, personne ne regretterait cette maison. Cependant, Theodore avait également quelques propositions en tête pour faire disparaitre bien rapidement un cadavre.

Le bâton de dynamite qu’Irina avait sous les yeux voulait tout dire. Il ne restera plus rien de ce mort. Il disparaitra à jamais. Cependant, était-ce la meilleure des solutions ? Ce genre d’explosif ne passait pas inaperçu lorsqu’il éclatait. La jeune femme laissa tout de même ses doutes de côté. Elle faisait confiance à Theodore.

Bien qu’elle n’ait vu que peu souvent des bâtons de dynamites, leur simple vision lui rappelait quelque chose. Quelque chose que le Colonel avait dit, ce matin. Irina faisait maintenant le lien entre le surnom dont il avait affublé le shérif ainsi que ces bâtonnets explosifs. Elle n’était pas stupide, elle savait réfléchir. Elle avait rapidement fait le lien, mais l’histoire qui venait avec tout cela lui était inconnue. Elle devinait bien que le jeune homme avait probablement fait sauter tout un tas de trucs par le passé. Pourquoi ? Cela restait une question qu’elle ne lui posera qu’en temps et lieu.


-« De la dynamite… C’est pour cela que le Colonel t’as affublé de ce surnom, ce matin ? »

L’heure n’était pas tellement à la parole. Irina s’empressa donc d’aider Theodore à envelopper le cadavre dans les couvertures du lit. Elle avait agi instinctivement, trouvant que cela était une chose naturelle à faire lorsqu’il y avait un mort à dissimuler. Elle agissait pratiquement avec naturel, comme si elle avait déjà fait cela auparavant. Une fois le corps bien couvert, la jeune femme ramassa le reste de ses affaires. Pas question de remettre les pieds ici. Elle embarqua tout ce qu’elle possédait et rejoignit Theodore sur sa magnifique monture, à l’extérieur. Elle cachait du mieux possible l’exactement qui l’habitait. Elle avait tellement hâte de retrouver la maison de Theodore… ou plutôt LEUR maison. Elle transformera l’étage en un magnifique petit logis où ils vivront heureux. Ensemble. Pour toujours.

Lorsqu’elle pénétra dans le bureau, Irina détailla de nouveau l’endroit, mais sous un nouvel œil. Elle n’allait pas toucher à cette pièce, pour l’instant. Après tout, le shérif avait sûrement rangé ses affaires à des endroits précis pour des raisons particulières. Cependant, rien ne l’empêchait de toucher au reste. Pendant l’absence de Theodore, la jeune femme rangea ses affaires dans la chambre et jeta son sac au fond du placard.

Lorsque Theodore revint finalement et la retrouva à l’étage, Irina fut heureuse. Elle ne le montrait pas totalement. Après tout, elle était passée près d’une agression. Elle devait être encore sous le choc. Cela ne l’empêcha pas pour autant d’aider le shérif à se débarrasser de ses vêtements ensanglantés. Elle lui retira sa chemise pour commencer. Armée d’une éponge, elle se mit à lui laver tendrement le torse. Elle prenait son temps, savourant ce moment romantique à souhait. Enfin, pour elle, ce l’était.

Alors qu’elle continuait de dévêtir son tendre shérif, la jeune femme fit un commentaire sur cette longue journée. Elle n’avait pas été de tout repos, ni pour l’un, ni pour l’autre. Au moins, ils se retrouvaient, ensemble, ce soir, à partager un doux moment. Au final, toutes ces situations avaient bien aidé Irina à obtenir ce qu’elle désirait. Maintenant, Theodore était à elle. Elle n’avait qu’à faire en sorte qu’il tombe totalement dans ses filets et le tour était joué. La jeune femme faisait tout pour paraitre parfaite aux yeux du jeune homme. Elle lui proposa de cuisiner quelque chose. Avait-il faim ? Il ne souhaitait pas manger. Dans ce cas, Irina pouvait le rassasier d’une autre façon. Elle ferait tout pour lui.

-« Peu importe ta faim, je peux trouver le moyen de te rassasier. »

Elle n’aurait peut-être pas du dire cela. Trop tard. C’était fait. Elle avait laissé ses désirs parlé à la place de la logique. Normalement, elle aurait dû être dégoutée de l’acte sexuel, surtout après ce qui venait de se produire. Cependant, cela la laissait pratiquement de marbre. Elle aimait Theodore. Elle voulait être avec lui. Si elle avait appris quelque chose en entrant dans le monde de la prostitution, c’était de se laisser aller, de penser à autre chose, à quelqu’un d’autre. Combien de fois avait-elle fantasmé sur son shérif alors qu’elle était en train de satisfaire un autre client ? Cela l’aidait à passer à travers ses longues journées.

Préférant aller s’étendre, Theodore l’embrassa sur la joue avant de rejoindre le lit. Irina le suivit des yeux. Il l’avait vraiment embrassée ? C’était si adorable. Son cœur était en train de fondre. Elle sourit. Lorsqu’elle se redressa, elle déposa l’éponge près de la bassine d’eau et s’approcha du lit. Était-il fatigué ? Souhaitait-il dormir ? Elle avait envie de se coucher à ses côtés, de sentir la chaleur de son corps contre le sien. Elle s’assit sur le bord du lit, puis retira ses chaussures à talons. C’est à ce moment que Theodore lui avoua qu’il n’avait jamais tué personne auparavant.

-« Jamais ? Pourtant, j’aurais bien cru que si… Enfin, tu n’as pas l’air d’un tueur, mais les paroles du Colonel semblaient signifier le contraire. Si tu n’es pas un meurtrier, pourquoi menacer de pendaison un homme aussi gentil et serviable que toi ? »

Doucement, elle délassa sa robe, puis la retira. Elle jeta son corsage au sol, puis ses sous-vêtements. Elle se glissa lentement auprès de Theodore, posa sa tête sur son épaule. Elle caressa sa joue, son torse, dans de lents et tendres mouvements. Elle ferma les yeux, l’espace d’un instant.

-« Si tu veux en parler, je suis là pour t’écouter. Tu as fait beaucoup pour moi. Je te dois bien cela. En fait, je te dois beaucoup plus. Pour l’instant, nous devrions dormir. Demain est un autre jour. Tu as besoin de toute ton énergie afin d’arrêter d’autres malfrats. »

Irina se redressa et posa un doux baiser sur ses lèvres. Elle lui sourit alors qu’elle posait son front contre le sien. Demain, commencera une nouvelle vie. Peu à peu, elle allait se rapprocher de lui. Ils deviendront un couple, ils se marieront, ils auront des enfants. Chaque chose en son temps. Pour l’instant, il était temps de dormir et de rêver à ce si beau futur qui se dessinait devant eux.
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Theodore Winston
Shérif de Tumbleweed
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Résumé du personnage
Surnom: Dynamite Ted
Age: 24 ans
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MessageSujet: Re: Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina]   Rencontre inattendue... ? [Ted/Irina] Icon_minitimeLun 9 Sep - 13:43


Bien que l'esprit de Theodore était quelque peu chamboulé, il essayait de garder son sang froid, se fixant des priorités. La plus importante était le bienêtre d’Irina. Bien qu’elle semblait on ne peut plus toucher par ce qui avait failli lui arriver, elle n’avait pas l’air blessée. Seul son esprit l’était. Mais il y eut au final plus de peur que de mal, le shérif était intervenu juste à temps. Néanmoins, il n’était pas certain d’avoir agi correctement. Agissant sous la pression, sous le coup de l’adrénaline, il avait tué un homme. Certes, il ne l’avait pas tué de sang froid mais la façon dont il s’était acharné sur lui montrait bien qu’il y avait un problème quelque part. Ted se faisait peur tout seul. Mais s’inquiéter pour lui-même ne faisait clairement pas parti de ses priorités du moment.

La deuxième priorité était de se débarrasser du cadavre. Contre toute attente, son esprit parvenait à se focaliser assez bien sur le problème du moment et il ne tarda pas à trouver la solution à leur problème. Puisque de toute façon il était dedans jusqu’au cou, il n’était plus à ça près et pouvait bien se permettre des entorses à ses propres règles. Irina n’avait pas l’air d’éprouver de répulsions face au corps de son agresseur, aidant Theodore à le déplacer. Sans doute que l’adrénaline l’aidait elle aussi. Ted craignait le moment où elle retomberait et où ils réaliseraient enfin ce qu’il venait de se passer. Mais pour l’heure, il fallait faire disparaître le corps. Et quoi de mieux que de le faire partir en morceaux si petits que ce serait comme s’il n’avait jamais existé ?

En voyant le bâton de dynamite que Ted lui montrait, Irina lui rappela un événement de la matinée. Le colonel… il l’avait presque oublié celui-là. La jeune femme demandait si cette arme était en rapport avec le surnom donné. Ted hésita à répondre. Elle devait bien se douter que c’était le cas mais devait-il lui expliquer pour autant toute l’histoire ? Il ne voulait pas descendre dans son estime à cause de ça. Cependant, elle avait bien le droit de le savoir. N’importe qui qui vivait ici depuis un moment savait qui avait été Ted. Et puis, après ce qu’elle venait de voir, il pouvait bien être sincère. Mais ce n’était pas vraiment ni le lieu ni le moment d’évoquer ce genre de choses.


« Oui, c’est pour ça. En fait, il y a toute une raison derrière… mais je t’expliquerais ça plus tard si tu veux bien. Il y a des choses que tu ignores sur mon compte. »

Bien qu’il parlait, il évitait soigneusement le regard d’Irina. Il avait un peu honte de ce qu’il allait lui révéler plus tard. Comment un shérif pourrait être crédible dans son rôle en ayant été un ancien criminel ? Il le serait sans doute toujours actuellement s’il n’avait pas hérité de cette tâche ingrate. Fichue promesse.

Trainant le cadavre hors de la maison, Theodore accompagna Irina jusqu’à chez lui. La dernière priorité était de lui offrir un toit où elle pourrait se sentir chez elle et avoir ce dont elle avait besoin. Le shérif n’avait pas le cœur à la laisser vivre dans un tel endroit ni à la laisser vivre H24 dans la maison close. Il n’était pas là très souvent de toute façon alors ce n’était pas gênant que quelqu’un vive avec lui. Et puis, il s’entendait plutôt bien avec elle, il n’y aurait donc pas de problème. Lui laissant la maison, il s’absenta le temps de régler définitivement le problème du cadavre. Nul doute que le lendemain, des gens s’interrogeraient sur l’origine de l’explosion entendue au beau milieu de la nuit mais peu importait. Des crimes, des choses étranges, il en arrivait tous les jours non ? Une nuit banale dans ce paysage qui était loin d’appartenir à un conte de fées, voilà tout.

De retour chez lui, Theodore retrouva Irina qui s’occupa de lui. Il n’eut même pas besoin de lever le petit doigt pour se laver, elle le fit à sa place. Loin d’être habitué à ce genre de traitement, il se laissa cependant faire. Après tout c’était loin d’être désagréable et c’était clairement nécessaire. Il n’avait pas eu le temps de se voir dans le miroir posé près du lit mais il se doutait bien qu’il était couvert du sang vu la violence du meurtre. Cela n’avait pas l’air de repousser la jeune femme, c’était déjà ça. Au moins, elle ne le fuyait pas. Elle lui proposait même de lui faire à manger suite à ça. Ayant l’estomac noué, Ted avoua ne pas avoir faim de nourriture. C’était plutôt d’autre chose dont il avait faim. Mais il cherchait à faire taire cette envie qui était franchement mal placée actuellement. Néanmoins, Irina ne sembla pas s’offusquer de la réponse. Au contraire, elle répliqua même pouvoir combler n’importe laquelle de ses faims. Theodore la regarda d’un air surpris, ne s’attendant pas à ce qu’elle lui dise quelque chose comme ça. Etait-ce son métier qui ressortait soudainement ? Non. Vu ce qui venait de lui arriver, le shérif en doutait sincèrement. Mais c’était surprenant qu’elle ne semble plus vraiment touchée par tout ça. C’était presque une invitation. Peut-être se sentait-elle redevable et qu’elle ignorait comment le remercier autrement.


« Plus tard peut-être. »

C’était une façon à lui de dire que c’était une mauvaise idée. Il savait très bien qu’il ne lui demanderait rien plus tard. Pas ce soir. Il valait mieux qu’il se repose et oublie tout ça. Mais comment oublier qu’il venait de tuer un homme ? Lui qui avait toujours fait en sorte de ne pas devenir comme les assassins de ses parents, il avait finalement sauté le pas. Bientôt, ce serait peut-être lui qui sauterait… dans le vide, avec une corde autour du cou. Ayant besoin d’en parler, Theodore se confia à Irina. Après tout, elle allait vivre avec lui, mieux valait qu’elle apprenne à le connaître pour éviter tout futur problème. S’allongeant sur son lit, il commença à simplement lui dire qu’il n’avait encore jamais eu de sang sur les mains avant ce soir. Irina vint s’asseoir sur le lit, n’ayant pas l’air spécialement dérangée par rapport à ce qu’il disait. Elle pensait même qu’il avait déjà tué à de nombreuses reprises à cause des paroles du Colonel. C’était ça la façon dont elle le voyait ? Pourtant elle n’avait pas l’air de le craindre plus que ça, lui rappelant à quel point il était serviable.

« Parce que je suis un criminel Irina. Si je suis devenu shérif, c’est le fruit du hasard et c’est parce que je l’ai promis à l’ancien shérif… Je n’ai pas envie d’en parler maintenant… Demain si tu veux bien. »

Irina se releva pour se dévêtir. Theodore leva la tête pour voir ce qu’elle faisait et la reposa bien vite en la voyant nue, fermant les yeux. Elle cherchait à le tenter ou quoi ? Il ne bougea pas lorsqu’elle vint se coller contre lui, essayant de rester zen et de penser à autre chose. Par chance, la tendresse inexpliquée dont elle faisait preuve envers lui le détendit un peu. Visiblement, elle estimait lui devoir beaucoup. Et ça, Theodore ne le voulait pas.

« Tu ne me dois rien Irina. D’accord ? Je ne veux pas que tu agisses envers moi parce que tu crois que tu me le dois. Dis toi simplement que je t’aide comme le ferais un ami. Mais tu as raison, je suis fatigué… Bonne nuit Irina. J’espère que tu pourras dormir. »

Bien qu’il fermait les yeux, il la sentit bouger. La seconde d’après, il sentit ses lèvres sur les siennes. Il ignorait pourquoi elle faisait preuve d’autant de tendresse envers lui mais ce n’était pas comme s’il allait la repousser. A vrai dire, il aimait bien ça. Sentant son front contre le sien, ses cheveux glissant sur son visage, il leva la main pour caresser le sien. Puis finalement, il l’attrapa dans ses bras, remonta la couverture sur eux et poussa un léger soupir. Là, il était bien. Mais il ne savait pas s’il avait hâte d’être le lendemain. Car à ce moment là, il n’aurait plus de secret pour elle.



~~Terminé~~
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