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| | Un coup de trop (PV Lola/Luke) | |
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Luke A. Redman Barman
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| Sujet: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Mar 15 Oct - 18:17 | |
| Le soleil tombait graduellement et l’activité augmentait au même rythme dans le saloon. Appuyé sur le comptoir, négligemment, le barman regardait la salle, fier de ce que l’établissement était devenu. En utilisant uniquement l’argent « propre » obtenu par le bar, il n’aurait jamais pu agrandir autant l’endroit. Il avait de la chance, car son trafic lui rapportait bien assez pour que ce qui n’était avant qu’une petite maison ne devienne un tel bâtiment. Un verre dans les mains, il regardait les clients qui se faisaient de plus en plus nombreux, certains étant des habitués, d’autres des voyageurs de passage à Tumbleweed.
Son fidèle chapeau sur la tête, le barman prit une gorgée de sa boisson avant de déposer le verre vide sur le comptoir. Même si son regard était rivé sur les clients, son esprit n’était pas là du tout. Il réfléchissait à de nombreux problèmes qu’il aurait très bientôt à affronter, certains consistants surtouts en son trafic lui-même. L’Eden était bien utile et rapportait gros, mais le mélange ne se faisait pas aussi simplement qu’il ne l’aurait voulu et les cargaisons tardaient souvent à arriver. Certes, il faisait toujours des profits… mais il devait travailler deux fois plus dur pour en faire autant qu’il en amassait avant.
Ce fut quelques cris, un peu plus fort que les autres, qui firent sortir Redman de sa bulle. Sur une table de poker, des cowboys de passage commençaient à s’échauffer. Doucement, le barman s’approcha, voulant tout d’abord comprendre ce qui se passait. Il n’acceptait pas le grabuge dans son établissement, tout reconstruire était long et couteux après chaque bataille. Quelques clients étaient là prêts à intervenir s’il se passait quoi que ce soit, des clients à qui Luke faisait confiance. Eux aussi s’étaient retournés vers les cris entre deux hommes sur une table de poker. Les gens semblaient s’éloigner, comme s’ils s’attendaient à ce que la bataille éclate d’une seconde à l’autre…
Et c’est ce qui arriva. Alors que Redman n’était qu’à quelques pas d’eux, le perdant des deux cowboys assena un coup de poing à son adversaire, et l’autre répondit aussitôt avec un coup au ventre. Le combat était commencé, mais aucun des deux n’avaient dégainés leur arme. C’était déjà moins dangereux. Le perdant (autant du combat que de leur rencontre de poker) se prépara à frapper à nouveau, mais alors qu’il reculait le poing rapidement, il heurta une jeune fille qui tomba au sol. Le barman n’avait pas eu le temps de voir son visage, mais il la reconnaissait simplement à ses cheveux. Elle travaillait à côté, mais il ne lui avait jamais vraiment parlé.
Cependant, le fait était que les deux hommes commençaient à être dangereux. Autant certains clients applaudissaient et encourageaient le combat, autant d’autres s’éloignaient, ne voulant pas être mêlé à une bataille pour quelques dollars. Luke, lui, avait un saloon à défendre, et ses associés dans la salle allaient intervenir bientôt. Comme ils n’étaient que deux, Redman fit un signe rapide de la main pour signifier à ses alliés de rester en place, puis il arriva à la hauteur des deux cowbows qui tentaient maintenant de s’étrangler.
-Maintenant, ça SUFFIT !
Son cri eut beau attirer l’attention de la foule, les deux hommes, chauds par les verres d’alcool bon marché, ne s’arrêtèrent pas pour autant. Ce fut seulement lorsque Luke leur assena à chacun un puissant coup de poing au visage qu’ils tombèrent au sol. Ils se tenaient tous les deux le visage, espérant arrêter la douleur. Luke n’avait pas frappé pour tuer, mais ils se souviendraient tout de même du coup.
Alors que le perdant, fidèle à son habitude, tentait de quitter les lieux, l’autre, plus agressif, se leva pour faire face au barman. Qu’il était mignon, avec le nez ensanglanté et ses gestes malhabiles. Il tenta mollement de frapper Luke, qui se contenta d’esquiver le coup et d’attraper le bras tendu de son adversaire pour le lancer vers la porte. L’alcool n’aidant pas le cowboy à garder son équilibre, il tomba avant même d’avoir atteint les portes battantes. Il se releva un instant plus tard, essuyant son nez, et quitta le saloon pour ne plus y revenir.
Le regard de Luke ne s’était jamais détendu, et ça n’arriva pas plus lorsque les deux idiots furent partis. Baissant la tête, il nota que la jeune femme était toujours au sol. En lui tendant la main, Luke lui demanda simplement :
-Ça va bien ?
Il gardait la main tendue, ignorant si elle allait la prendre où alors se relever toute seule. Les femmes étaient toutes très différentes, et comme il ne la connaissait pas, il tentait d’agir au mieux. Le barman ne traitait pas les filles de la maison close comme leur client : certes il profitait autant que chacun de leur charme, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’avait rien à faire d’eux. Pour lui, même si la maison close ne lui appartenait pas (encore), c’était tout de même des employés. Si elles n’étaient pas douées, adieu les profits. Autant s’assurer d’avoir leur coopération...
Or, il avait hâte que la jeune femme se retourne. Admirer la marchandise était une des parties les plus intéressantes de sa journée. Le vouvoiement n’étant selon lui pas de mise, il ajouta à mi-voix :
-Veux-tu un verre ? Offert par la maison, t’inquiète pas. Ça ou un linge humide peut-être… | |
| | | Francesca "Lola" Jensen Fille de joie
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| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Sam 19 Oct - 19:44 | |
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Étendue sur son lit, simplement couverte par le drap, Lola reprenait son souffle après une séance de travail plutôt ardue. L'homme, lui, s'était déjà remis debout et entreprenait de s'habiller. C'était toujours comme cela avec elle. Pas de discussion superflue et inutile avec elle, la mexicaine. Les hommes recherchaient son « exotisme », pas sa conversation ; et c'était de toute manière la même chose pour la plupart des filles de la maison close. Quoiqu'il n'était pas non plus rare d'entendre des éclats de rire derrière certaines portes fermées, preuve qu'il s'y déroulait d'autres formes de divertissements, ce qui n'arrivait pas dans la chambre de Lola. Quand le client eut déposé l'argent sur la table et prit congé de la fille de joie sans un dernier mot pour la saluer, elle se redressa et poussa un soupir. Elle ne voyait décidément aucune issue à sa situation actuelle. Le seul avantage était qu'elle gagnait assez bien sa vie, mais pour le respect... elle l'était encore moins que ses camarades américaines. Mais elle était bien consciente que ça ne changerait pas quand bien même elle se trouverait un métier plus décent. Toutefois... il y avait quelque chose de déprimant à ne passer son temps que dans une chambre et à voir défiler dans ses bras bien des hommes dont elle oubliait instantanément le visage et le nom – pour peu qu'elle les connaisse – une fois repassé le seuil de sa pièce particulière. Elle espérait que, tôt ou tard, cela pourrait changer, et restait à l'affût de la moindre occasion se présentant – mais qui ne venait jamais. Lola chercha ses vêtements restés à terre et quitta son lit pour se rhabiller et se recoiffer. Elle ne pouvait pas rester bien longtemps seule comme cela sinon l'on s'étonnerait de ne pas la voir redescendre alors que le client était parti depuis déjà un bon moment. Une fois vêtue – si l'on pouvait appeler ça « vêtue » – la jeune femme quitta la pièce et redescendit au rez-de-chaussée. Mais il n'y avait pas d'autre homme qui traînait en attendant de pouvoir s'offrir quelques plaisirs charnels. Ce qui signifiait que Lola allait devoir passer la porte du saloon pour aller faire du racolage de l'autre côté. Serrant les dents, la mexicaine y alla. Ce n'était pas comme si elle avait vraiment le choix. Il y avait foule de l'autre côté. Les tables de poker étaient pleines, les conversations étaient alimentées et des éclats de rire gras retentissaient quelques fois. C'était vraiment un endroit pour les hommes, le saloon. Lola repéra quelques unes de ses camarades qui tentaient d'attirer quelques cow-boys séduits jusqu'à leur lieu de travail, et elles étaient en bonne voie. Beaucoup d'entre elles savaient utiliser les bons mots pour attirer l'attention, la plupart de temps en flattant leur égo surdimensionné. Bien entendu, tout cela, la mexicaine le gardait pour elle. Ce n'était pas parce qu'elle était taciturne qu'elle n'en pensait pas moins. Armée d'un sourire séducteur et on ne peut plus factice, Lola s'approcha d'un homme adossé à une poutre et qui suivait de manière plutôt distraite une partie de poker. La jeune femme joua de ses charmes pour engager la conversation avec l'homme dont l'attention était, de toute manière, de plus en plus accaparée par le décolleté prometteur de la mexicaine. Encore quelques instants et l'homme n'aurait plus qu'à la suivre dans la maison close, quand une bagarre éclata et attira l'attention à la fois de l'homme et de la fille de joie. La bataille se déroulant juste derrière elle, Lola n'eut que le temps de se retourner mais pas celui de regarder l'échange enflammé des deux hommes. L'un d'eux éleva son poing si violemment qu'il vint frapper la mexicaine sur la joue et la fit tomber à terre. L'impact coupa le souffle à la jeune femme qui ne put se rattraper au poteau tout proche. Sa joue la lançait fortement ; quand elle y porta la main, elle sentit une fine coupure sous ses doigts, preuve de la violence du choc. Lola dut faire un effort énorme pour ne pas laisser sa colère se déchaîner et se jeter sur l'homme qui l'avait blessée. Ce serait une réaction complètement irréfléchie et dangereuse, mais elle bouillait trop pour réfléchir rationnellement. Serrant donc les poings, elle ne se releva pas tout de suite, se forçant au calme ; c'était tout ce qu'elle pouvait faire. Pendant ce temps, quelqu'un s'occupait des deux cow-boys qui ne tardèrent pas à quitter le saloon puisque le calme revint doucement. Une fois sa colère ravalée, il était temps pour la mexicaine de se relever ; pas une personne, pas même l'homme qu'elle s'était employée à séduire un moment plus tôt, n'avait daigné lui apporter son aide. Enfin, cela était vrai jusqu'à ce qu'elle entende une voix près d'elle et voit une main se tendre à son côté. Une main sombre et grande, accompagnée d'une voix grave. Un peu étonnée mais toujours maussade et tout à fait capable de se relever seule, Lola n'attrapa pas la main de l'homme mais lui répondit tout de même. Une fois remise sur pieds, elle s'interdit de vaciller, bien qu'elle soit encore sonnée par le coup. Sa joue la brûlait douloureusement, il fallait qu'elle la désinfecte rapidement. Mais c'était également une mauvaise nouvelle pour elle : elle ne risquait pas d'avoir beaucoup de clients tant qu'elle arborerait cette blessure. Et aussi désagréable lui était son travail, elle en avait bien besoin pour vivre. Il fallait que cette coupure disparaisse rapidement. La voix de l'homme s'éleva à nouveau, moins forte cependant, comme s'il parlait sur le ton de la confidence. Cette fois, Lola daigna se retourner vers lui. Il portait un chapeau usé et avoir la peau presque aussi rouge qu'un indien. Pas de doute, c'était le barman lui-même ; Lola le savait pour l'avoir aperçu quelques fois derrière son comptoir. Elle secoua négativement la tête, lentement cependant pour ne pas accentuer ses vertiges. « Non, je ne bois pas. Mais je ne refuserais pas un peu d'alcool sur un linge. »
Plus de sourire, ni d'attitude charmeuse. Ce n'était plus temps pour ça. La jeune femme suivit le barman jusqu'à son comptoir en attendant qu'il lui donne de quoi traiter un peu sa blessure ; elle devait bien avoir un onguent chez elle qui la soignerait. Dans la glace qu'il y avait au mur derrière le comptoir, Lola évalua la gravité de la coupure et soupira. Avec quelques soins, elle disparaîtrait dans quelques jours à peine, ce n'était rien de bien grave. Quand le barman revint avec le linge, elle l'apposa sur sa joue, serrant les dents sous la douleur du contact entre l'alcool et la chair à vif. C'est vrai qu'elle ne connaissait pas son nom...
- Spoiler:
J'ai pris des libertés sur la fin... si ça ne te va pas dis-moi et je change !
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| | | Luke A. Redman Barman
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| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Lun 21 Oct - 15:42 | |
| « Ça ira. »
Le barman n’insista pas une seconde alors qu’elle se relevait, fière. Elle ne semblait pas trop vacillante, malgré la force de l’impact, et il était plutôt content de la voir en si bon état. Elle allait pouvoir lui rapporter gros, c’était certain. Toutes les femmes qui travaillaient à côté lui étaient aussi utile que les nombreuses bouteilles d’alcool qui trônaient sur le comptoir derrière lui. Comme elle ne voulait pas d’aide pour se relever, le propriétaire du saloon lui proposa tout de même un verre pour lui changer les idées ou atténuer la douleur.
« Non, je ne bois pas. Mais je ne refuserais pas un peu d'alcool sur un linge. »
-Avec plaisir… suis-moi.
Haussant un sourcil, un peu surpris, l’expression disparut très vite du visage du barman alors qu’il se dirigeait vers le comptoir, contournant celui-ci avant de sortir un chiffon d’une étagère. Avant de le lui tendre, il le plongea dans un petit bassin d’eau afin de le nettoyer un minimum avant de prendre une bouteille de fort. En versant une bonne quantité sur le chiffon, il lui tendit quelques instants après alors qu’elle prenait place sur l’un des tabourets du comptoir.
« Merci... monsieur ? »
-Luke Redman… mais tout le monde m’appelle Redman. Paraît que c’est simple à se souvenir... Y’a des types qui m’croient même pas quand j’leur dit que c’est mon nom, ils disent que c’est… « arrangé », mais c’est mon nom. Y’en a même un qui refusait de dire mon nom, juste parce qu’il pensait m’insulter mais hey, j’ai l’air d’être facile à vexer ?
Il racontait beaucoup d’histoire, et adorait avoir de l’attention. Cette jeune fille ferait l’affaire pour le moment, quoique la clientèle commençait à se rapprocher du comptoir rapidement. Des choppes remplies, quelques verres servies et hop, le barman retourna à son occupation principale : il s’installa devant Lola. Le service qu’il venait de faire avait l’avantage d’avoir donné quelques précieuses secondes à la fille de joie pour reprendre ses esprits. Après tout, même pour Redman, un tel coup l’aurait secoué. Lola était « à peine » moins bâti que lui.
-T’es pas obligée de retourner de l’autre côté si t’en as pas envie. Du moins pas tout de suite. J’m’arrangerai avec le propriétaire t’en fais pas. Est-ce que j’ai le droit de savoir ton nom ?
Quelque chose l’intriguait cependant chez la mexicaine. Quelque chose que son expérience de barman ne lui permettait pas de confirmer. Ce n’était pas comme si l’information était très disponible à Tumbleweed : chacun connaissait son métier sans plus. Pour Luke, ça consistait à servir les verres, à gérer l’argent et à organiser son trafic dans la ville, à l’insu des forces de l’ordre. Pour une pute, ça consistait à savoir écarter les jambes. Alors… alors pourquoi…
-Dis, pourquoi un linge avec de l’alcool ? De l’eau ça s’rait pas mieux pour nettoyer ta blessure ? J’veux dire… a part un bandage y’a pas grand-chose à faire non ?
Son ton de voix était intéressé, mais il parlait à voix basse. Il ne cherchait pas à attirer l’attention, simplement à garder l’intérêt de cette jeune femme. S’il pouvait en profiter pour apprendre deux ou trois choses en même temps, ce ne serait pas de trop. | |
| | | Francesca "Lola" Jensen Fille de joie
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| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Jeu 31 Oct - 22:58 | |
| La violence était quelque chose auquel il n'était pas rare de se retrouver confrontée, surtout quand on était une femme, et à fortiori quand on était une prostituée, même si les hommes venaient plus pour les câlins que pour la baston. Mais s'ils étaient trop soûls ou qu'une fille se montrait trop insolente avec un d'entre eux, ça pouvait rapidement dégénérer si personne n'intervenait. Heureusement, ça n'arrivait pas tant souvent puisque les filles étaient prudentes, mais quand c'était le cas, il n'était pas rare que la mexicaine soit dans les parages et aide la malheureuse à se sortir des griffes de son bourreau... et elle n'était pas toute seule. Là, elle n'avait pas vu le coup arriver. Normal, puisqu'il ne lui était pas destiné, mais le choc la sonna tout de même. Elle mit un certain temps à se redresser, la joue douloureuse et blessée, la tête lui tournant encore un peu sous le choc de l'impact. Pour autant, elle n'en était pas à avoir besoin d'aide, une aide qu'elle n'attendait de toute manière pas, mais qui, de manière surprenante, arriva quand même, en la main tendue du barman du saloon. Lola la refusa ; elle n'en avait pas besoin, même si cela était bien aimable de la part de l'homme. Ce dernier ne la planta même pas pour retourner derrière son comptoir, lui proposant de quoi soulager sa blessure et sa fierté blessée... mais elle ne pouvait pas accepter d'alcool, après la belle gueule de bois qu'elle s'était prise quelques jours avant. En revanche, elle demanda un linge avec de l'alcool dessus, afin de l'appliquer sur sa blessure. Comme le barman accepta, elle le suivit jusqu'à son comptoir, et s'installa sur une des chaises hautes tandis que l'homme à la peau bien plus rouge que la moyenne des hommes de la ville lui tendait le linge alcoolisé. En le remerciant, elle lui demanda son nom. Elle avait beau l'avoir aperçu plusieurs fois, elle ne savait pas encore son nom... qui se trouva étrange mais s'accordait étonnement bien à sa couleur de peau. Pas étonnant que les gens pensent que c'était plus un surnom qui lui collait bien que son véritable nom. « Je ne les contredirais pas. Il faut dire que votre nom s'apparente parfaitement à votre apparence, alors il est facile de croire à un surnom. Quant à vous vexer... disons que vous êtes plutôt du genre à imposer le respect. » C'était vrai, après tout. Redman avait une carrure imposante et une mine dénuée de sourire, ce qui ne le rendait pas si avenant que ça. Pas étonnant que ce gars-là dont il parlait n'ait pas voulu risquer de le « vexer »... Tandis que Lola appliquait le linge alcoolisé sur sa légère blessure et sans laisser apparaître de grimace de douleur, elle laissa traîner son regard sur la salle, tandis que son interlocuteur était retourné à son service. Pas pour longtemps du moins : après avoir servi quelques chopes et autant de verres d'alcool, il revint auprès de la fille de joie, s'installant même face à elle comme s'il souhaitait continuer à discuter. Quelle sollicitude... à moins qu'il ne veuille de ses services, malgré sa plaie. Allait-il lui demander son prix ? La mexicaine s'y attendait largement, pourtant c'est tout le contraire qui sortit de la bouche de Redman. Elle aurait pu mal comprendre ce qu'il disait à cause du choc causé par le coup, mais en l'occurrence, ça n'était plus le cas. « Oh... c'est gentil de le proposer, et j'accepte volontiers. Appelez-moi Lola, monsieur Redman... » Autant elle usait fréquemment de l'espagnol avec une inclination naturelle quand elle était avec son meilleur ami, autant en présence de tiers ou de personnes qu'elle ne connaissait pas ou peu, elle employait exclusivement l'anglais. Rajouter des mots de sa langue maternelle n'arrangerait sans doute pas son cas, alors inutile de prendre en plus le risque de l'aggraver... de même, elle préférait vouvoyer l'homme pour le moment, à moins qu'il ne lui demande de le tutoyer. Elle releva les yeux à la question du barman, qui semblait intéressé et intrigué à la fois. Lola releva doucement le linge pour le replacer sur sa joue. « Ah, ça ? L'alcool est un excellent désinfectant. Je ne sais pas s'il m'a coupé avec quelque chose ou si seulement l'impact qui m'a ouvert la joue, en tout cas je veux pas prendre de risque. Un bandage, pas besoin non plus pour une si petite plaie. Un baume cicatrisant et il n'y aura plus rien dans quelques jours. » Elle se demanda vaguement s'il lui en restait. Au pire des cas, elle pourrait toujours s'en refabriquer de nouveau. Elle n'avait pas de quoi faire elle-même beaucoup de remèdes, seulement des très généraux qui servaient à calmer la douleur ou à cicatriser une blessure. Au moins, ça rentrait dans son champ de compétences. Avec un demi-sourire, elle tenta de faire un peu d'humour, bien qu'elle n'ait pas spécialement envie de rire. Mais apparemment le barman souhaitait discuter, alors autant entretenir la conversation. « Je me demande si les hommes aiment les balafrées... je vais sans doute le découvrir dans les jours à venir. Vous avez eu de la chance de ne pas être blessé dans la bagarre. Enfin... ça ne doit pas vous arriver souvent d'être blessé j'imagine. Il y a souvent des rixes ici ? »
- Spoiler:
Toutes mes excuses pour le temps que j'ai mis !!!
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| | | Luke A. Redman Barman
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| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Ven 1 Nov - 18:24 | |
| « Je ne les contredirais pas. Il faut dire que votre nom s'apparente parfaitement à votre apparence, alors il est facile de croire à un surnom. Quant à vous vexer... disons que vous êtes plutôt du genre à imposer le respect. »
Un sourire apparut l’espace d’un instant sur son visage, le genre de sourire mauvais et menaçant, mais son regard n’était pas rivé sur la jeune fille. Il ne regardait nulle part en fait, il repensait simplement à divers évènements qui lui avaient montré que, par sa carrure, il pouvait en imposer beaucoup. Les gens le respectaient là où il passait, et ce n’était pas pour rien qu’il était devenu propriétaire du bar à Tumbleweed.
-Tu es polie, c’est le moins qu’on puisse dire…
Retournant s’occuper de ses clients de façon temporaire, le barman curieux revint rapidement vers son interlocutrice. Il ne voulait pas la forcer à retourner travailler aussitôt, elle devait se remettre un minimum de ce violent coup. Luke passait peut-être pour une brute sans cervelle, mais il savait que s’il se contentait de faire peur aux gens pour qu’on lui obéisse, tôt ou tard, une balle allait se loger dans son cœur ou dans sa tête. Il était intelligent, et il amenait les gens à lui faire confiance en étant simplement logique. La renvoyer baiser un cowboy directement lui aurait assuré qu’elle quitterait la maison close à la première occasion. Lui proposer une petite pause, qui auraient de bien maigre coût pour Redman, lui assurait sa loyauté jusqu’à un certain point.
« Oh... c'est gentil de le proposer, et j'accepte volontiers. Appelez-moi Lola, monsieur Redman... »
-Très bien Lola, mais Luke ou Redman suffira. Pas besoin de monsieur, pas de vous, juste mon nom ça ira très bien.
Aussitôt dit, aussitôt fait, le barman sortit quelques dollars de ses poches et les déposa devant la pute. Il y avait sans doute bien plus que ce que Lola demandait en général pour une nuit, mais pour Luke ce n’était pas grand-chose. Ce n’était pas pour l’acheter, et aussitôt il le lui signifia :
-Tu pourras donner ça à ton patron en lui disant que ça vient de moi. T’auras aucun problème j’te l’assure, j’lui en glisserai un mot si j’ai la chance d’le voir aujourd’hui. Si j’ai mis un peu trop, ne te gêne pas pour le garder. J’aimerais pouvoir faire plus pour ta blessure… t’aurais pas dû te retrouver mêler à ça.
Les deux hommes s’entendaient bien après tout : même si le propriétaire de la maison close ignorait tout du trafic illégal que Luke faisait dans son saloon, ils s’aidaient à avoir des clients mutuellement. Les filles et les bouteilles d’alcool attiraient chacun leur lot de consommateurs après tout. Ce qu’il disait à Lola il le pensait : les filles se devaient d’être charmantes, ravissantes, d’aller quérir les clients avides de leur seins, pas se prendre des claques par des cowboys un peu trop chaud. Redman avait des gens pour ça, c’était l’une des principales raisons pour laquelle son saloon tenait toujours et que les batailles se faisaient rare. La curiosité naissant chez le barman, il lui demanda simplement pourquoi avait-elle besoin d’alcool pour sa blessure.
« Ah, ça ? L'alcool est un excellent désinfectant. Je ne sais pas s'il m'a coupé avec quelque chose ou si seulement l'impact qui m'a ouvert la joue, en tout cas je veux pas prendre de risque. Un bandage, pas besoin non plus pour une si petite plaie. Un baume cicatrisant et il n'y aura plus rien dans quelques jours. »
-J’espère bien… il serait dommage d’abîmer un visage aussi exotique que le tien.
Luke l’avait complimenté de façon bien innocente, et même s’il était loin d’avoir un visage expressif, il espérait au moins que la jeune femme ne le prendrait pas mal. Essuyant négligemment une chope avec un linge, il la déposa sur le comptoir avant de la remplir d’une bonne bière froide.
« Je me demande si les hommes aiment les balafrées... je vais sans doute le découvrir dans les jours à venir. Vous avez eu de la chance de ne pas être blessé dans la bagarre. Enfin... ça ne doit pas vous arriver souvent d'être blessé j'imagine. Il y a souvent des rixes ici ? »
-Quelques fois… on essaie de les éviter comme on peut. C’est rare que les bagarreurs ont assez d’argent sur eux pour couvrir les frais de réparations. J’veux bien les laisser boire tout ce qu’ils veulent, mais pas question de payer les frais de leurs beuveries.
Revenant cependant sur le sujet qui l’intéressait, le barman prit une gorgée de la bière qu’il s’était servi avant de poser une question qui lui brûlait les lèvres. Son trafic était bien organisé, mais les blessures coûtaient souvent cher… un peu trop cher, et le mélange des plantes ne se faisait pas aussi rapidement qu’il le voulait.
-Dis-moi… tu parlais d’un baume cicatrisant… ces produits coûtent cher non ? Tu les fais toi-même ? | |
| | | Francesca "Lola" Jensen Fille de joie
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| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Lun 4 Nov - 20:19 | |
| Encore heureux qu'elle était polie. Sinon ça fait bien longtemps qu'elle aurait quitté Tumbleweed. Et puis, ça n'était vraiment de la politesse en soi, juste la vérité. Redman en imposait et Lola pressentait qu'il valait mieux s'en faire un ami qu'un ennemi. Enfin, pour le moment, elle tentait de se remettre du mieux possible du coup qu'elle avait reçu et qui l'avait bien sonnée. Aussi, quand le barman lui proposa de rester un moment histoire de se remettre de ses émotions, Lola accepta sans hésiter. Elle se voyait mal retourner travailler avec des vertiges pareils. Dans le même temps, elle donna son nom – enfin, son surnom – au barman, qui mit fin au vouvoiement en entendant les propos de la mexicaine. Lui lançant un sourire, elle redressa correctement le linge sur sa joue, regardant distraitement les autres clients du saloon, jusqu'à ce qu'elle entende un petit choc sur le comptoir. Se tournant de nouveau vers Redman, Lola se rendit compte qu'il venait de déposer quelques dollars sur la table, devant elle. Lola se rembrunit. Il voulait ses services ? Ne venait-il pas de lui proposer de s'arrêter un moment ? Ou alors est-ce qu'il souhaitait être le prochain ? Mais la jeune femme avait tout faux, puisque le barman s'expliqua juste après : il s'agissait en quelque sorte de dédommager le propriétaire de la maison close pour le « temps perdu » de Lola. La mexicaine le remercia, mais était toujours soupçonneuse en revanche... « D'accord... merci. Mais... vous attendez quoi en échange ? » Elle parlait d'une voix calme, mais son ton laissait entendre qu'elle comprenait bien que le geste du barman n'était pas que pure générosité. Qui aujourd'hui pouvait avoir ce genre de geste envers autrui, à fortiori envers une fille de joie ? Pour Lola il était clairement que Redman attendrait quelque chose en retour. Et peut-être pas forcément ses services charnels.... quoiqu'il en soit, elle n'était pas sûre. Mais il valait mieux faire preuve de méfiance que de naïveté. En attendant, Redman avait eu la gentillesse de lui passer de quoi désinfecter sa plaie. Néanmoins, l'homme semblait étonné de la façon de faire de la jeune femme, qui lui expliqua donc pourquoi elle utilisait de l'alcool et non pas de l'eau tout simplement. En résulta un compliment de l'homme à la peau rouge, que Lola accueillit avec un demi-sourire. Exotisme. C'était tout elle, ça. À chacun sa fonction après tout ; Lola vendait du bon temps pour les hommes, Redman de l'alcool... et accessoirement défendait du mieux possible son territoire qu'il refusait de voir détruit par deux idiots complètement soûls. Lola retira le linge alcoolisé de sa joue et constata l'absence de sang au dernier endroit où elle l'avait posé sur sa plaie. C'était signe que le saignement s'était arrêté et que la blessure n'était pas profonde. Tant mieux, la guérison n'en serait que plus rapide. Tandis qu'elle se repassait en tête les plantes qu'elle avait chez elle et qui l'aiderait à guérir, Redman lui posa de nouveau une question. Surprise, Lola redressa la tête. Il était étonnant qu'il parle de cela au moment même où elle-même y songeait. Mais elle reprit rapidement contenance et expliqua ce qu'il en était au barman. « C'est vrai, ce n'est pas donné. Je préfère les faire moi-même dans la mesure du possible. Ce n'est pas quelque chose de très compliqué quand on connaît les principes... »
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| | | Luke A. Redman Barman
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| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Mar 5 Nov - 5:47 | |
| « D'accord... merci. Mais... vous attendez quoi en échange ? »
Elle était mignonne, c’était certain. Sans être un expert dans l’art de lire dans le cœur des gens, Luke était assez futé pour comprendre ses hésitations. Il savait que le patron de l’autre côté pouvait être autant un homme bien qu’un salaud, mais l’argent qu’il faisait gagner à l’homme rouge était assez important pour que celui-ci le laisse faire ce qu’il voulait. Ce n’était cependant pas tout le monde qui avait une mentalité comme celle du barman dans cette ville. Lui voyait son bar comme une affaire : tant que les employés comme les clients étaient heureux, l’argent continuerait de s’entasser. Pour lui, s’assurer que Lola puisse reprendre du service… et qu’elle ne pense pas qu’on laisse les filles de la maison close se faire tabasser pour rien était bénéfique.
-Rien du tout. Que tu te remettes au travail lorsque tu te seras en meilleur état sinon c’est tout. Des batailles comme ça, c’est à moi de les régler, pas à toi ou à aucune fille. Sinon notre conversation est une récompense suffisante pour moi je t’assure. M’enfin…
Son ton de voix était toujours le même, grave, songeur. Il réfléchissait à beaucoup de choses en même temps. C’était une force chez lui, de voir le saloon ou son petit trafic personnel comme une grande partie d’un jeu de stratégie et de réfléchir sur plusieurs niveaux. Le « pion » qu’il obtenait en s’assurant de la fidélité de Lola ne pouvait pas lui faire de mal. Il pouvait aisément se promener du côté maison close de l’établissement, mais sa présence amenait son lot de changement : il était un homme important après tout, et les filles comme les clients n’agissaient pas de la même façon lorsqu’il y était. Peut-être pourrait-il faire de Lola ses yeux et ses oreilles à l’intérieur de la maison close, y voir les problèmes avant qu’ils ne deviennent grave, peut-être même savoir qui dans tous ces clients avaient les poches un peu trop bien remplises…
Une autre question intriguait cependant le barman : l’histoire de l’alcool. Blessé à de multiples reprises, Redman s’était toujours servi d’eau pour nettoyer ses plaies et y retirer les grains de sable qui s’y trouvaient. Pourquoi utiliser de l’alcool ? La jeune femme lui expliqua bien simplement, mais c’était quelque chose que le barman n’oublierait sans doute pas de sitôt. Rapidement, il demanda plus d’information. La connaissance était une arme parfois bien plus redoutable qu’un canon bien chargé.
« C'est vrai, ce n'est pas donné. Je préfère les faire moi-même dans la mesure du possible. Ce n'est pas quelque chose de très compliqué quand on connaît les principes... »
Ainsi donc, il n’avait pas affaire à n’importe quelle fille de joie. Elle semblait s’y connaître en remède, c’était quelque chose de rare. Trop souvent le barman, malgré toute la préparation qu’il faisait avant une opération, s’en sortait avec des blessés qui lui étaient fort couteux. C’était un problème récurrent, surtout que le docteur de la ville chargeait assez cher pour ses soins. L’herboriste était une solution parfois moins couteuse, mais trop souvent ses mixtures étaient inefficaces. Ce n’était pas pour rien que Luke se montrait intéressé par les paroles de la jeune femme… même si son visage n’en laissait rien paraître.
-Tu fais quel genre de remède ? Ces… ces petites blessures t’arrivent souvent ou tu peux guérir autre chose ? Toux, fièvre et tout ou simplement les ecchymoses superficielles ?
Savoir ce qu’elle pouvait faire était la première étape. Ensuite, peut-être, si elle se montrait intéressante, le barman aurait une proposition en or à lui faire. Une proposition que la fille de joie ne saurait refuser… | |
| | | Francesca "Lola" Jensen Fille de joie
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Résumé du personnage Surnom: Lola Age: 23 ans Spécialité: Armes à feu et plantes
| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Lun 11 Nov - 15:00 | |
| Lola n'était pas dupe, elle savait comment cela se passait habituellement lorsque des « dons » pareils s'opéraient. Luke avait beau dire qu'il n'attendait rien en retour de la part de la fille de joie, à part le fait qu'elle reparte travailler dès qu'elle irait mieux, la mexicaine était certaine que tôt ou tard, le barman lui demanderait quelque chose, un peu comme si elle avait une dette envers lui. C'était un peu le cas puisqu'elle avait accepté l'argent qu'il venait de lui donner. Au moins, elle n'aurait pas de problème avec le patron de la maison close. Tant que chaque fille ramenait suffisamment de dollars pour faire tourner la machine, cela lui suffisait. Toutefois, la suite des propos de Redman était assez étonnante. Il appréciait la conversation ? Voilà qui était rare d'entendre cela. « Si tu le dis. C'est bizarre, d'habitude les gens n'aiment pas vraiment parler. À moins que tu puisses te vanter de ne pas être comme tout le monde... » Une sorte d'original en somme, mais pas dans le sens péjoratif du terme. Mais il devait avoir ce qu'il fallait pour être respecté, sans aucun doute, en plus du fait qu'il en imposait par sa simple apparence. Il avait même une voix particulière, non pas hypnotisante, mais qui attirait fortement l'attention et donnait envie de l'écouter davantage. Toutefois, l'attention de la mexicain était partagée entre son interlocuteur et sa blessure qu'elle soignait au mieux avec ce que lui avait fourni le barman. Un geste qui n'était pas d'ailleurs sans étonner l'homme à la peau rouge. Lola lui expliqua alors brièvement le pourquoi de l'emploi d'une substance comme l'alcool. Visiblement, elle avait réussi à capter complètement l'attention du barman, puisqu'il continua de lui demander si elle fabriquait elle-même les remèdes. Lola n'avait rien à cacher, cependant elle en disait juste ce qu'il fallait sans pour autant déballer toutes ses connaissances. Oui elle savait fabriquer de quoi soigner les blessures. Plus jeune, quand son père était encore en vie et qu'elle voyait les ouvriers des fermes alentours, il n'était pas rare qu'elle leur vienne en aide et qu'elle leur fournisse de quoi se soigner ou même qu'elle les aide en cas d'accidents. Masi depuis qu'elle vivait à Tumbleweed c'était une activité qui ne profitait plus qu'à elle-même ou à ses plus proches amis – comprendre par là son meilleur et seul ami d'enfance, le shérif. Aussi, la fille de joie révéla ses compétences en matière de fabrication de remèdes. Et le barman, bien qu'affichant un visage neutre, ne lâchait pas la conversation et encore moins le sujet, signe qu'il était bel et bien intéressé. Il voulait maintenant savoir jusqu'où allait les connaissances de la mexicaine en la matière : soignait-elle seulement les petites blessures ou pouvait-elle agir également sur les maladies ? Lola considéra un instant le barman face à elle ; où voulait-il en venir ? Avait-il besoin de soins, lui ou une personne de son entourage ? Cela étonnerait la mexicaine puisque d'ordinaire, les gens s'adressaient au médecin ou à l'apothicaire et certainement pas à une étrangère aux mœurs déplacées... « Je guéris aussi quelques maladies comme la toux et la fièvre oui. Des choses simples, habituellement. Mais pourquoi est-ce que ça t'intéresse autant ? Le médecin de la ville est absent ? L'apothicaire pourrait t'aider aussi... » Ce vieux fou qui ne voulait pas sortir Lola de sa maison close et lui refusait un travail dans son échoppe... la jeune femme eut un goût amer en bouche, et sa mine se renfrogna l'espace d'un instant. Mais elle reporta vite son attention sur le barman pour attendre sa réponse, curieuse d'entendre ce qu'il avait à dire.
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| | | Luke A. Redman Barman
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| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Mar 12 Nov - 20:03 | |
| « Si tu le dis. C'est bizarre, d'habitude les gens n'aiment pas vraiment parler. À moins que tu puisses te vanter de ne pas être comme tout le monde... »
Pendant une seconde, une très courte seconde, un sourire s’esquissa sur le visage du barman avant que son air naturel ne revienne au galop. Il n’était pas comme tout le monde, c’était bien vrai, mais la fille de joie n’avait aucune idée jusqu’à quel point elle disait vrai. Le barman à la peau rouge cachait bien des secrets, autant dans son bar que hors de ces murs.
-Avec tous les chasseurs de primes qui passent, tous les voyageurs, si parler ne m’intéressait pas, j’aurais choisi une autre profession c’est certain. C’est ainsi qu’on en apprend beaucoup, même avec ceux qui ne veulent pas trop en dire.
La discussion allant bon train, Luke Redman posa de plus en plus de question à son interlocutrice au sujet de son don avec les plantes. Elle savait créer des baumes guérisseurs ? C’était déjà beaucoup. Pouvait-elle en faire plus ? Le barman lui posa toujours plus de questions, cherchant à évoluer son savoir. Elle pouvait dire beaucoup de choses fausses aussi, l’homme à la peau rouge n’avait aucune façon de le savoir par lui-même. Déjà, l’utilisation qu’elle avait fait de l’alcool le surprenait, même s’il ne laissait rien paraître. Poussant son « interrogatoire », le barman lui demanda si ses dons étaient plus grands que ce qu’elle ne laissait paraître, à savoir si elle pouvait guérir la fièvre et la toux, ce genre de choses. Il va sans dire que sa réponse lui fit plaisir.
« Je guéris aussi quelques maladies comme la toux et la fièvre oui. Des choses simples, habituellement. Mais pourquoi est-ce que ça t'intéresse autant ? Le médecin de la ville est absent ? L'apothicaire pourrait t'aider aussi... »
Songeur, le regard du barman changea quelque peu. En effet, l’information qu’il venait de récolter était fort intéressante, mais comment en bénéficier ? Plusieurs guérisseurs, honnêtes comme charlatans, allaient sans doute venir s’installer à Tumbleweed puisque la ville grandissait. S’il ne faisait pas de choix tout de suite, Luke pouvait dire adieu à une partie de ses profits vu le prix que nécessitaient les soins. Ses hommes de mains étaient fort efficaces, mais ça ne les empêchait pas d’être blessés.
Nonchalamment, le barman se servit une autre bière sans répondre à sa question, le regard un peu perdu. Il devait s’assurer qu’elle puisse faire le travail dont il avait besoin… avant de prendre des risques. Comment faire bénéficier à sa petite affaire les talents guérisseurs de la mexicaine ? La seule façon de le savoir était de l’essayer, pensait-il, et si jamais elle ne faisait pas affaire, dépendamment de ce qu’elle saurait du trafic de Luke, il devrait peut-être se débarrasser d’elle.
-La curiosité et la chance je dirais, finit par répondre après un long silence le barman. Après une gorgée de bière, il continua : Les soins coûtent chers dans cette ville, et ne sont pas toujours disponible… écoute moi bien : J’ai un ami blessé au deuxième étage. Coups, lacérations, il a été battu c’est certain. Je sais pas qui l’a fait, je le cherche activement, mais entretemps, j’aimerais bien qu’il ne meurt pas. Si tu es capable de le guérir et de le sauver, non seulement je m’occupe de tous les coûts, mais tu pourras rester loin d’ici pendant un mois sans problème : tu auras de la nourriture, des herbes, des vêtements, ce que tu veux. Je m’occuperai même du patron d’à-côté. De plus, s’il se remet, tu n’auras peut-être plus jamais à remettre les pieds à la maison close.
Est-ce que la jeune femme aimait le travail qu’elle faisait de l’autre côté ? Pour Luke, il était impossible de le savoir, mais il se doutait bien que peu de femmes choisissaient de vendre leur corps par plaisir. Le barman n’avait pas eu le temps d’aller quérir les soins du docteur : celui-ci, trop occupée, l’avait envoyé sur les roses, et le peau rouge ne faisait pas confiance à ce vieillard fragile qu’était l’apothicaire. Si la jeune femme pouvait sauver le membre de son équipe d’élite, il serait ravi de faire d’elle une femme comblée. | |
| | | Francesca "Lola" Jensen Fille de joie
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Résumé du personnage Surnom: Lola Age: 23 ans Spécialité: Armes à feu et plantes
| Sujet: Re: Un coup de trop (PV Lola/Luke) Jeu 21 Nov - 21:28 | |
| Lola n'était pas franchement causante. Non pas qu'on lui en laissait l'occasion, mais elle n'avait simplement rien à dire à des gens qui la méprisaient et la prenaient pour un simple objet de plaisir. Mais, une fois n'était pas coutume, elle avait l'occasion de discuter avec quelqu'un qui, même en connaissant la nature de son travail, ne lui parlait pas de son prix ou de ce genre de choses – même si au premier abord la mexicaine avait cru que le barman l'achetait pour cela. Oui, vraiment, cet homme n'était pas comme tout le monde... mais son métier aidait à cela également. Il devait discuter tous les jours avec des voyageurs de passage et qui apportaient des nouvelles du monde extérieur à la ville. « Voilà un métier bien pratique. Tu dois récupérer pas mal d'informations intéressantes de cette façon... tu dois en savoir bien plus que tu ne le laisses voir. » La voix était calme, presque naïve, laissait croire que la jeune femme ne faisait qu'une très simple constatation. Il n'en était rien. Avec ce que venait de révéler Luke, Lola avait compris qu'il valait mieux s'en faire un allié qu'un ennemi. Non pas qu'elle recherchait des contacts ou quoi que ce soit de ce genre. Elle avait un ami sur qui elle savait qu'elle pourrait toujours compter et qu'elle pourrait toujours croire, cela dit... si le barman ne se fichait pas d'elle, elle pourrait sans doute essayer d'être en assez bons termes avec lui. Mais pour le moment, la conversation tournait autour de bien autre chose. Étonné par les méthodes de soin de la fille de joie, Redman posait ses questions les unes à la suite des autres, cherchant toujours à en apprendre davantage. Il devait en plus avoir une certaine facilité à inviter les autres à se livrer... Lola en revanche n'avait juste rien à cacher – ou rien en tout cas qui concerne ses compétences de guérison. Elle dit ainsi donc qu'elle pouvait aussi bien intervenir pour guérir des blessures et des maladies. Cela dit, elle ne comprenait pas pourquoi Redman y portait tellement d'intérêt. N'y avait-il un vrai médecin à Tumbleweed ? La vérité était autrement plus sombre. La réponse tarda à venir. Redman but une bière, se donnant ainsi le temps de réfléchir... d'évaluer la situation même. Le doute émergea en Lola. En avait-elle trop dit ? Risquait-elle de se jeter dans la gueule du loup ? Risquait-elle même de se mettre en danger ?... elle verrait bien ce qui arriverait. Luke répondit enfin ; une connaissance du barman – un ami selon lui – était en ce moment même à l'étage et blessé. Et en échange de ses soins, le barman lui proposait une bien alléchante récompense... quitter la maison close, rien que ça ! Toutefois, Lola tiqua. « Rester loin d'ici ? Pourquoi ? Quels risques je pourrais bien encourir ? Cela dit, j'accepte ta proposition, ne serait-ce que pour cet homme blessé... si tant est qu'il existe vraiment. » Les yeux noirs de Lola s'étaient enflammés. L'un et l'autre se cherchaient, voulaient deviner s'ils pouvaient oui ou non faire confiance à l'autre. C'était légitime, et Lola ne voulait pas tomber dans un piège quelconque. Néanmoins elle se radoucit et se pencha par dessus le comptoir pour parler sur le ton de la confidence au barman. « Ce sont les premiers pas vers la confiance mutuelle... une étape qui n'est pas très agréable mais absolument nécessaire. Faisons des efforts l'un et l'autre... »
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