Tumbleweed
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 La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )

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Sélèna O'Donell
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Sélèna O'Donell


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MessageSujet: La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )    La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )  Icon_minitimeMar 8 Oct - 18:25

L'armurier reposa son fusain, laissant échapper un long soupir. Elle fit rouler son regard vers le sol de sa chambre de location. Il était recouvert de dizaines de feuilles froissées, déchirées ou tout simplement abandonnées là. Lèna attrapa sans ménagement celle sur laquelle elle était en train de travailler, l'envoyant valdinguer avec les autres. Depuis combien de jours, non, de mois, travaillait elle sur ces plans déjà ? Elle devait se rendre à l'évidence, si elle ne voyait pas de ses propres yeux l'arme qu'elle s’affairait à reproduire, elle ne pourrait jamais réussir. Seul problème, il s'agissait d'une arme de fabrication indienne. Hors, ce n'était pas un peuple très enclin au commerce avec les étrangers et Lèna savait que le seul endroit où elle pourrait en voir une, était directement à a source, à la ceinture d'un peau rouge ou dans une de leur resserve.

Hors, la jeune femme n'avait strictement aucun contact avec les indiens. On pouvait même affirmer qu'elle les évitaient soigneusement, ou tout du moins leur terre, lors de ses déplacements. Mais cette fois, elle allait devoir faire une exception. Son désir de confectionner une arme dévastatrice quasi inconnue des peuples civilisés était plus fort que ses craintes, plus fort que la raison elle même. C'est pour cela qu'a cet instant précis, elle décida de trouver quelqu'un qui pourrait la guider parmi les terres sauvages des peaux rouge et lui permettre de rencontrer un de leur représentant.

Par chance, Lèna avait entendue une rumeur, bien assez répétée pour être réelle. Il semblait qu'un Indien tournait autour de la ville et que, à en entendre les témoignages, il était capable de comprendre et même de baragouiner l'anglais. Pour mettre son entreprise à l'oeuvre, il allait lui falloir trouver cet homme, c'était évident.

C'est pourquoi, la jeune femme délaissa sa chambre, après avoir préparée un petit pacquage. Une tenue de rechange, un tapis, une couverture et de quoi allumer un feu au cas où, quelques rations séchées, une carte partiellement dessinée et une boussole. Elle déposa une lettre à l'intention de Ted, l'homme n'étant pas présent, afin de lui expliquer les raisons de son petit voyage et pour le rassurer sur le fait qu'elle serait vite de retour. Puis, elle harnacha sa monture et partit en direction des plaines. La jeune femme n'avait aucune de l'idée de l'endroit exact où se trouvait l'homme qu'elle cherchait, mais d'après les dernières rumeurs il devait être quelque part dans cette direction. Et comme il fallait bien commencer quelque part...

Hélas, après avoir chevauchée des heures durant, elle ne trouva nulle trace de celui qu'elle cherchait. Le soleil commençait à disparaître à l’horizon et la température était en train de baisser. Son destrier commençait également à montrer des signes de fatigue. Bref, il était temps de cesser les recherches pour aujourd'hui.

Lèna attacha donc sa monture à un solide cactus et monta son campement à côté. Elle savait qu'elle devait éviter de le faire près des arbres, afin de se protéger de divers prédateurs. Elle avait choisie une position dégagée, stratégie à double tranchant. Car, après avoir allumé son feu, elle serait facilement repérable par d'éventuels bandits. Mais d'un autre côté, la visibilité des flammes lui assurait une certaine protection vis à vis des coyotes et autres animaux dangereux.

Après avoir mangée un peu de viande séchée, elle rangea ses provisions dans une sacoche, qu'elle plaça en tête de sa couche. Puis, elle s'allongea, fixant les étoiles en gardant l'oreille attentive au moindre bruit alentour. Jusque là, rien à signaler.

Mais le soucis avec les feux, c'est qu'autant cela repousse les grands prédateurs, autant ça attire les plus petits, ceux qui cherchent la chaleur une fois le soleil couché. Et le petit grouillement qui tinta aux oreilles de Lèna ne lui laissait aucun doute sur le fait qu'elle avait à présent un invité indésirable... un invité qu'elle redoutait particulièrement. Car oui, ce bruit, elle le connaissait bien.

Il était là, non loin de son ventre. Inutile de regarder, elle le sentait au travers du tissu.

Bondissant de sa couche, repoussant vivement sa couverture loin d'elle,  la jeune femme dégaina rapidement l'un de ses pistolets. Visant vers le tas de tissu, elle plissa les yeux pour repérer sa cible. Ah ça, elle n'allait pas le rater le petit enfoiré ! Elle allait le faire exploser comme elle l'avait fait avec le chien de la vieille Edna. Bien sûr, cette fois là, ça avait été un accident. Lèna était occupée à faire des tests d'explosifs pour tenter d'améliorer un réactif à l'intention de Ted. Elle n'avait pas vue le cabot approcher, se glisser sur son terrain d'essais et aller coller sa truffe sur le petit tas d'explosifs. Quand ça avait sauté, des bouts de canidés s'étaient rependus partout. L'armurier ne s'était jamais sentie aussi mal et coupable de toute sa vie. Marvin l'avait même cherchée pendant une semaine après ça, affirmant retrouver des morceaux de chien à des lieues de là.

Mais cette fois, il n'y allait pas avoir de culpabilité. Non, juste une certaine jubilation quand la carcasse du scorpion se retrouverait réduite en bouille. Repérant sa future victime occupée à s'extirper de la couverture afin de fuir, Lèna tira une première balle, puis une seconde, afin d'être parfaitement sûre de son coup. Avec ça, aucun doute que la bestiole n'allait pas en réchapper. Et un horrible monstre de moins sur terre, un !
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Kowé Tukanda

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MessageSujet: Re: La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )    La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )  Icon_minitimeMer 9 Oct - 13:54


Traversant tranquillement le territoire indien, Kowé laissait sa monture aller où elle le désirait. Bien qu’il n’appartenait pas aux tribus des environs, il était accepté comme s’il en faisait parti, ce qui lui facilitait ses déplacements. Il fallait dire que contre l’homme blanc, tout allié était le bienvenu. Ce dernier prenait de plus en plus de place sur les grands territoires de l’Ouest, quitte à en déloger ceux qui étaient là depuis des siècles.

Kowé n’avait jamais fréquenté d’autre homme blanc que celui qui lui avait appris sa langue. Du coup, il pouvait difficilement se faire une opinion tranchée de cet envahisseur si atypique. L’indien était d’une nature curieuse mais il n’était pas rare qu’il se heurte à la peur et au racisme qui semblait caractériser l’homme blanc. Le peu de fois où il les avait approché, on l’avait menacé ou bien les gens avaient fui. Pourtant il n’avait rien fait de répréhensible ou de mauvais. Pourquoi réagissaient-ils ainsi ? Malgré tout, Kowé n’avait pas de mauvais apriori sur la question. Il supposait juste qu’il leur fallait un temps d’adaptation, voilà tout.

Mais malgré tout, même s’il appréciait la compagnie des autres tribus, il préférait être seul, agir selon ses envies. Il aurait pu rejoindre une nouvelle tribu mais il se sentait à part. Lorsque l’on ne naissait pas dans une tribu particulière, il était difficile de s’y intégrer. Surtout qu’au final, les tribus des environs étaient pour la grande majorité guerrières et farouches, ce qui n’était pas du tout le cas de Kowé. Il n’avait d’ailleurs jamais compris pourquoi sa tribu avait été décimée. Ils n’avaient rien fait de mal, ils n’étaient même pas une menace…

Plutôt que de rester dans l’un des camps, Kowé préférait aller chasser. C’était en pleine nature qu’il se sentait le mieux. Après un essai infructueux vers la ville des blancs, il se rabattit vers la forêt avoisinante. C’était un terrain dangereux mais au moins il était certain d’y trouver des animaux. Et puis il avait pour avantage d’avoir un cheval des plus imposants. Cela évitait qu’il se fasse agresser par des animaux sournois et dangereux… comme les couguars par exemple. Si l’animal n’avait pas peur de sauter sur des hommes ou des chevaux, là il y réfléchissait à deux fois avant de se lancer. C’est donc confiant que l’indien parcouru la forêt.

Plusieurs heures plus tard, il en sortait dans le but d’aller monter un campement un peu plus loin afin de déposer son butin et de s’occuper de dépecer les bêtes qu’il avait tué. Rester en pleine forêt n’aurait fait qu’attirer des animaux qui l’auraient empêché de faire son travail. De plus, il avait besoin d’espace pour exposer les peaux et les faire sécher. Et de toute façon, il comptait bien laisser les vautours festoyer avec ce qu’il resterait des carcasses. C’était ainsi que la nature tournait alors à quoi bon la modifier ?

Optant donc pour la plaine, il stoppa sa monture et glissa en bas. Puisqu’il montait à cru, il n’avait pas besoin de la desceller. Il lui retira juste ce qui lui servait de mord, récupéra ce qu’elle avait sur le dos et la laissa aller paitre où elle le désirait. Il savait qu’elle ne s’éloignait jamais beaucoup de toute façon. Sans se préoccuper d’elle, il observa son butin. Un chevreuil et quatre lapins. Cela lui suffirait pour un bon moment. Prenant son couteau à dépecer, il commença à retirer la peau du chevreuil et à le découper pour séparer les bois de la tête. Cela prenait un temps fou et il ne termina qu’une fois la nuit presque tombée. La peau était étendue entre deux cactus, ayant séchée au soleil toute la journée. La viande était en train de sécher également dans un mélange d’herbes de sa fabrication et les lapins étaient quant à eux toujours ligotés les uns aux autres, attendant leur heure. Kowé fit un feu histoire de cuire la viande un minimum. Il l’aimait saignante mais la préférait toujours chaude.

Tandis qu’il mangeait, il constata qu’il était couvert de sang. Passant une main sur son torse, il en essuya une bonne partie mais du sang restait collé sur son pantalon. Il n’aurait plus qu’à aller le laver à la rivière, un peu plus loin. Mais là il faisait nuit, c’était donc inutile de s’y rendre, mieux valait qu’il reste au camp. Il avait encore de quoi faire avant d’aller se laver de toute façon. Pour l’heure, il dégustait son repas bien mérité, admirant les bois du chevreuil, se demandant s’il ne les donnerait pas à l’une des tribus.

Mais un bruit interrompit ses pensées, le faisant se lever comme un diable qui sortait de sa boite. Un coup de feu venait de retentir. Il était assez éloigné apparemment mais cela intrigua tout de même Kowé. Il était habitué d’entendre les gens se tirer dessus mais à cette heure tardive ? Ce n’était assurément pas un chasseur… Un second coup de feu se fit entendre. Cette fois, Kowé attrapa sa gourde et versa l’eau sur le feu pour l’éteindre. Une fois assuré qu’il ne se rallumerait pas, il balança tout son butin dans large linge puis jeta le tout un trou qu’il avait pris la peine de creuser avant de le recouvrit de terre. Ainsi, son butin serait préservé.

Sans prendre la peine de remettre le mors dans la bouche de sa monture, Kowé grimpa dessus sans oublier de prendre ses armes. Il se dirigea alors vers l’origine du bruit, curieux de savoir ce qui valait ces coups de feu. La plaine était vaste mais il savait se repérer assez facilement pour savoir dans quelle direction aller. Il ne tarda pas à apercevoir un feu de camp au loin. Jusqu’ici, il se dépêchait mais maintenant qu’il connaissait sa destination, il se mit à ralentir. De loin, il pouvait apercevoir une personne seule. Etait-ce elle qui avait tiré ? Il semblait n’y avoir personne d’autre dans les environs… Bien que Kowé avait une bonne vue, il n’arrivait pas à voir correctement puisqu’il faisait nuit.

Plutôt que de se poser des questions, il s’approcha, laissant trottiner sa monture jusqu’à ce qu’elle ne fasse que marcher lentement en direction du feu. Il ne stoppa qu’à quelques mètres afin de ne pas effrayer la personne qui se trouvait là. Il avait son arc dans les mains, prêt à s’en servir mais pas contre la personne. A vrai dire, il avait cru qu’elle aurait pu être en danger mais ça ne semblait pas être le cas. Il l’observa un court instant mais comme elle se trouvait devant le feu, il n’arrivait pas à distinguer ses traits, étant à contre jour. Il savait juste que c’était une femme…

Et qu’elle allait se faire mordre par un serpent si elle ne bougeait pas. Sans prévenir, Kowé leva son arc, le pointant vers elle et tira sans sommation. La flèche se planta dans la tête du serpent, juste à côté de la botte de la jeune femme. L’animal étant mort, il baissa alors son arc.


« Ca va ? Pourquoi coups de feux ? Danger quelque part ? »

Baissant les yeux vers le campement qu’elle avait monté, il remarqua alors qu’elle avait oublié l’essentiel. Autour de sa couche, il n’y avait rien pour la protéger. Le serpent aurait pu la mordre pendant son sommeil. Descendant de son cheval, Kowé passa devant la jeune femme sans lui prêter attention puis ramassa plusieurs pierres de taille moyenne dans les environs. Il les disposa ensuite autour de ce qui formait la couche, de sorte à en dessiner tout le tour.

« Comme ça, petites bêtes viendront pas pendant la nuit. »

Une fois fait, il se dirigea vers le cadavre du serpent, retira la flèche qu’il rangea dans son carquois et se mit alors à découper la peau de l’animal. Prenant un bâton qui trainait là, il enfonça le serpent dessus et le positionna au dessus du feu. C’était délicieux grillé.
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Sélèna O'Donell
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MessageSujet: Re: La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )    La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )  Icon_minitimeJeu 10 Oct - 12:58

Une fois l'animal à pinces mort, Lèna s'était sentie un peu idiote. User deux balles pour un vulgaire insecte était sans doute abusif. Oui mais voilà, elle détestait VRAIMENT ces bestioles informes et grouillantes. Du coup, sur le moment, elle avait laissée sa répulsion agir au lieu de sa raison. Maintenant que la créature avait rejoint l'autre monde, elle pouvait se détendre.

Elle s'était donc assise par terre près du feu, rengainant son arme pour jouer avec un petit bout de bois afin de se calmer un peu. Ce qu'elle pouvait détester perdre le contrôle. Fermant un peu les yeux, elle avait tenté de réduire la cadence effrénée de son cœur en usant de petites respirations profondes. Cela prit quelques minutes mais alors que l'organe retrouvait un rythme normal, un bruit de pas sur la terre sèche des plaines lui redonna un coup de jus. Quelqu'un approchait.

Le bruit était lourd et pas très fluide. Il résonnait à quelques mètres mais était assez lent pour ne pas signaler qu'on fonçait sur le campement. Fouillant l'obscurité alentour des yeux, la jeune femme glissa une main vers l'étuis d'un de ses pistolets, tout en se redressant lentement. Si une balle devait venir de quelque part pour la faucher, elle préférait mourir debout.

Mais ce n'est pas une balle qui se dirigea vers elle, mais une immense silhouette difforme. C'était trop grand pour être un ours et le haut de l'ombre semblait humanoïde. Quant au bas... on aurait pu penser à un cheval qui en faisait la largeur de deux, au moins. Cessant de respirer, Lèna jaugea la situation.

Elle n'avait jamais été particulièrement superstitieuse, ou même croyante, mais elle ne rejetait pas non plus que certaines choses étaient inconnues à l'homme. Et à cet instant précis, elle était moins en mesure que jamais de le faire. Quel était donc cette chose qui se tapissait dans l'ombre non loin d'elle ? Un démon ? Un Esprit ? Un monstre issu directement des légendes ? Elle n'en savait rien, mais une chose était certaine, lui tirer dessus n'était sans doute pas la solution.

Que faire alors ? Prendre la parole ? Fuir ? Ses jambes refusaient de lui répondre et sa voix semblait s'être envolée. Elle resta donc plantée là comme figée, toisant le moindre juste de la silhouette. Ainsi, elle la vit bouger quelque chose qui, de là où elle était, ressemblait à un bâton. Puis un bruit sifflant se dirigea rapidement vers elle. Instinctivement elle poussa un hurlement perçant. De ceux qui sortent des tripes. Court mais clairement surpris. Cependant, lorsque le projectile qui avait fusé sur elle se planta à ses pieds, il lui coupa au passage la chique, redonnant à la scène le silence pesant qu'elle possédait précédemment.

Baissant les yeux au sol avec une lenteur quasi surnaturelle, Lèna constata qu'une flèche s'était logée à quelques centimètres de sa botte. Sous sa pointe, le cadavre d'un serpent venimeux gisait. Restant quelques secondes à fixer la tige en bois, se demandant ce qui venait de se produire, elle ne vit pas l'homme quitter sa monture et s'avancer vers elle.

Lorsqu'elle le remarqua, après qu'il ait prit la parole, elle riva son regard sur lui. Il parlait, c'était déjà un bon point. Elle remarqua qu'une fois séparé de son destrier, la silhouette n'avait plus rien de surnaturelle. C'était donc un homme, tout simplement. Et, plutôt que de répondre à sa question, encore trop choquée par ce qui venait d'arriver, Lèna se dit qu'elle avait de la chance d'avoir encore ses orteils. Soit son sauveur était particulièrement bon viseur, soit... elle allait devoir se mettre à remercier le ciel.

Laissant le nouveau venu faire son drôle de manège autour de sa couche, la jeune femme recommença à reprendre du poil de la bête. Maintenant qu'elle voyait son visage aux reflets du feu, elle comprenait qu'il était celui qu'elle cherchait. Avec une petite moue blasée elle jeta un regard vers les étoiles. Trop de providence tuait la providence, la prière attendrait encore un peu.

Inspirant un grand coup elle s'approcha de l'homme, pas trop près tout de même ne désirant pas effrayer un type tirant plus vite que l'éclair et fauchant un serpent en pleine tête, de nuit, à plusieurs mètres.

" Oui, il y avait un danger. Un foutu scorpion !!! Mais visiblement il n'était pas le seul animal venimeux en avoir après moi. Je... merci pour le serpent et... " *elle désigna la couche d'un geste de la main*

Alors qu'elle parlait, elle vit l'indien retourner vers sa proie, récupérer son bien, dépecer l'animal et le mettre à cuire sur SON feu. Un peu perplexe elle cligna des cils. Il n'allait tout de même pas manger ça ?

" Vous allez vraiment le manger ? J'ai un peu de viande séchée si vous voulez hein, ce sera sans doute meilleur. Et puis, je vous dois bien ça, je crois que vous venez de sauver ma vie. "

Réalisant ça, Lèna se sentit un peu plus détendue, plus en confiance. Elle alla donc s'asseoir autour des flammes, en face de lui, le regardant un moment avec une curiosité déplacée.

" Je m’appelle Sélèna, je suis armurier. Je vend des armes et en dessine des plans. Et il se trouve que j'étais justement votre recherche monsieur... euh... comment ? "

Elle parlait doucement, articulant bien afin de se faire comprendre au mieux. Elle espérait que ce serait suffisant, elle avait besoin de lui, besoin qu'il comprenne ce qu'elle avait à lui demander et surtout... qu'il accepte.
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Kowé Tukanda

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MessageSujet: Re: La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )    La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )  Icon_minitimeVen 11 Oct - 17:38


Kowé avait toujours été très curieux. Trop peut-être. Mais il adorait la nouveauté et tout apprendre. Il ne possédait pas cette peur qui rendait les gens prudents, faisant souvent fi du danger, quitte à se mettre dans une situation dangereuse. C’était pour cette raison qu’il n’avait pas réfléchit avant de prendre sa monture afin de se diriger vers les coups de feu qu’il avait entendu. Il aurait pu s’agir de bandits ou d’un règlement de compte… Mais il s’en fichait. Il ne se rendait pas compte que les blancs pourraient très certainement vouloir le tuer juste en le voyant. Pour lui, il n’avait rien fait, il n’y avait donc aucune raison d’être une menace ou de se faire menacer.

Même lorsqu’il arriva près du camp d’où semblaient provenir les coups de feu, il ne se méfia pas. Il remarqua bien que la personne qui s’y trouvait s’était levée, arme à la main. Mais au moins elle ne lui tirait pas dessus. Peut-être s’était-elle fait attaquer et craignait une autre attaque ? Kowé conserva une distance de sécurité pour que la personne ne se sente pas agressée. Il resta là, à simplement attendre qu’il se passe quelque chose.

Mais lorsqu’il vit enfin du mouvement, ce ne fut pas la personne en face de lui qui en fut à l’origine. Un serpent rampait à ses pieds. Ce n’était pas rare dans les grandes plaines mais cela restait un véritable danger. Ainsi, sans réfléchir aux conséquences, Kowé tira aussitôt sur l’animal avant qu’il n’atteigne la jeune femme. Par chance, il était très bon tireur et ne manqua pas sa cible. Mais il sursauta au cri de peur, ne s’attendant pas à une telle réaction. Pourquoi un tel cri ? Il ne l’avait pas menacé, il ne portait même pas de peintures de guerre, prouvant qu’il était donc pacifique. Peut-être que les blancs du coin avaient vraiment peur des natifs des environs, plus farouches que la tribu à laquelle Kowé appartenait.

Lorsque le silence retomba, il n’osa pas tout de suite dire quelque chose. Laissant passer quelques instants, il demanda ensuite si tout allait bien. Sans attendre de réponse et puisque le serpent était mort, il décida d’aider cette personne qui semblait novice en ce qui concernait les campements dans les plaines. Quittant sa monture, il se dirigea aussitôt vers la couche pour faire une barrière de pierre autour, expliquant ce qu’il faisait une fois fini. Mais la blanche qui lui tenait compagnie répondit enfin à ses interrogations. Au moins, elle n’était pas muette. D’après ce qu’elle disait, c’était sur un scorpion qu’elle avait tiré. Rien de grave en somme. La jeune femme remercia ensuite l’indien qui hocha la tête.


«  Danger écarté. Feu attire petits animaux mais scorpion pas dangereux si pas attaqués. »


Toutefois, le serpent était dangereux lui. Cependant, sa peau était délicieuse et Kowé comptait bien en profiter plutôt que de le laisser pourrir là. Récupérant sa flèche, il le dépeça et le fit cuire auprès du feu sans rien demander. Mais il n’était pas égoïste, il comptait bien partager… Même si la jeune femme n’avait pas l’air très chaude pour en manger. Elle lui proposait même de la viande séchée pour le remercier de lui avoir sauvé la vie. Kowé ne voulait pas qu’elle se sente redevable envers lui mais il se voyait mal refuser un cadeau. Cependant, si elle partageait avec lui, il devait le faire aussi ! C’était un échange de bons procédés et une façon de créer un lien.

« Si tué, il faut manger. Jamais tuer pour rien, toujours remercier la terre. Serpent très bon cuit, nourrissant ! On partage viandes ensemble. » assura t-il avant de mordre dans la peau du serpent une fois sorti du feu

Constatant qu’il était suffisamment cuit, il le tendit ensuite à la jeune femme pour qu’elle en mange à son tour. Il remarqua alors qu’elle le regardait étrangement. Elle ne le dévisageait pas mais semblait curieuse. N’avait-elle jamais vu d’indien auparavant ? Il ne s’en offusqua pas, lui-même très curieux. Elle se présenta alors à lui, lui donnant son nom mais également son métier. D’après ce qu’elle disait, elle était à sa recherche mais il ne voyait pas pourquoi. Se connaissaient-ils ? Puisqu’elle s’était présentée, il voulu commencer par faire de même.


« Pas Monsieur. Kowé Akhéton Tukanda, chasseur de tribu Potawatomi. Je venir de loin dans le nord. Mississippi comme vous appelez ça, je croire. Mais pourquoi  chercher Kowé ? Nous se connaître ? »

Il leva le nez pour regarder le ciel. C’était plutôt dégagé. La nuit serait donc fraiche mais au moins il n’y aurait pas de risque de pluie, c’était déjà ça. Puisqu’il doutait repartir tout de suite, il déposa son arme à côté de lui, pas trop près du feu cependant puis se leva pour rejoindre sa monture. Il lui parla un peu puis la laissa faire sa vie, broutant l’herbe avoisinante sagement. Lorsqu’il revint, il reprit la place qu’il avait juste avant.

« Sélèna vouloir peaux ? Fourrures pour se tenir chaud ? Chasse être bonne, mon camp un peu plus loin. »
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Sélèna O'Donell
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MessageSujet: Re: La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )    La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )  Icon_minitimeDim 13 Oct - 14:37

Sélèna venait de vivre le pire flip' de sa vie. Elle avait déjà été confrontée à des situations délicates, inquiétantes voir carrément dangereuses, mais son bagout et ses armes lui avait toujours assurée un certain avantage. Cependant cette fois, face à l’inconnu, elle n'avait pas su comment réagir, se contentant de rester pétrifiée sur place, le cœur près à lui sortir de la poitrine. A côté de l'étrange silhouette qui s'était découpée dans la nuit, même son aventure avec le scorpion lui avait semblé un amusement.

Mais le pire avait tout de même été le moment ou la chose incertaine lui avait tiré dessus, logeant la pointe d'une flèche juste à côté de sa botte. Là, elle n'avait pu retenir un hurlement de terreur. Cri qu'elle jugea d'ailleurs très idiot et on ne peut plus inapproprié lorsqu'elle constata qu'en réalité, la cible du tir se trouvait être un serpent venimeux, un peu trop près d'elle pour que ça ne soit pas mortel. Le sentiment de sottise s'accentua lorsqu'elle réalisa que la chose qui l'effrayait tant n'était autre qu'un homme, monté sur un animal énorme. Bref, ce n'était ni un démon, ni une créature légendaire. Et pour couronner le tout, il parlait.

Puisqu'il lui demandait la raison des coups de feu, la jeune femme lui expliqua. C'était donc ce qui l'avait attiré vers elle. En général, les gens avaient plutôt tendance à partir dans l'autre sens lorsque des bruits de pétarades se faisaient entendre. Mais pour le coup, Lèna était heureuse qu'il ne l'ai pas fait, sans quoi elle serait peut-être en train de vivre ses dernières heures. Elle en profita donc pour le remercier de son intervention. Un peu plus en confiance vis à vis de celui qui venait de rejoindre son campement, la brune alla s'asseoir près de lui, autour du feu. L'homme lui affirma alors que le scorpion n'était pas un danger, tant qu'on le laissait tranquille. Le commentaire arracha un petit rire nerveux à la brune.


"Alors ils sont comme moi. Mais pour le coup il était un peu trop près pour que moi je ne l'attaque pas! "

L'homme était à présent occupé à faire cuire la chair du serpent fraîchement abattu. L'armurier le laissa faire mais lui proposa quelque chose de moins... étrange à déguster si jamais il avait faim. La bonne nouvelle, c'est qu'il acceptait la viande séchée, la mauvaise, c'est que maintenant il voulait partager son serpent avec elle. Allait il le prendre mal si elle refusait? Elle n'avait pas vraiment envie de s'y risquer. Et puis au moins, vu ce qu'il restait du cadavre du scorpion, il n’allait pas vouloir rendre grâce à la terre avec. C'était déjà ça.

"D'a... d'accord on partages" elle fit une petite grimace écœurée en le voyant croquer dans la chair. "Je vais commencer par la viande séchée..."

Elle se redressa pour récupérer les vivres avant de revenir s'asseoir en face de son interlocuteur. La brune mit alors quelques secondes à trouver quoi dire. Intriguée, elle ne pouvait s'empêcher de dévisager son sauveur. C'était l'indien qu'elle cherchait, aucun doute. Mais elle n'en avait jamais vue de si près et c'était pour elle comme se trouver en compagnie d'une nouvelle espèce inconnue. Elle ne savait pas trop sur quel pied danser, aussi décida t elle d'user des mœurs de son propre peuple et de se présenter. C'était visiblement une bonne approche puisque l'indien se présenta à son tour.

Lèna avait crains un nom à rallonge, absolument impossible à retenir et encore moins à prononcer. Heureusement, ce ne fut pas le cas. Kowé c'était assez simple sans pour autant dénaturer son origine peau rouge.

"Non, nous ne nous connaissons pas. Enfin pas directement. J'ai entendue parler de vous et j'avais besoin de quelqu'un de votre... race, pour entrer en contact avec l'un des vôtres. Mais je vous expliquerai tout ça une fois à votre campement, je ne me sens plus trop en sécurité dans celui ci et je serai ravie de vous acheter quelques peaux. "

Quitte à se le mettre dans la poche, autant le brosser dans le sens du poil. Et puis, si ils repliaient le camp assez rapidement, elle éviterai peut-être de devoir goutter à la chair reptilienne.

La demoiselle se redressa donc, après avoir déposée sur une pierre aux côtés de l'indien un peu de viande séchée. Elle replia ensuite le reste dans un chiffon, qu'elle rangea dans sa sacoche. Puis, elle alla récupérer son drap, le secouant avant de le replier. Elle termina par son tapis, qu'elle enroula pour le nouer en boudin à l'aide de ficelles de cuir. Il ne restait plus qu'à seller son cheval et à installer le tout sur les bords de la selle.

Le gros tapis dans les bras, lui obstruant la vue, elle avança donc vers l'endroit où elle avait déposée le repose fesse en cuir bouillis. Seulement, à peine eut elle avancée son pied pour se mettre en marche, qu'elle glissa sur l'une des pierres déposées par l'indien autour de sa couche. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de dispositif et l'avait totalement oublié. Chavirant sur le côté, elle sentit une vive douleur au niveau de la cheville lui arrachant un petit gémissement. Elle parvint à ne pas chuter, mais remarqua qu'il lui était désormais impossible de poser le pied au sol. Voilà qui allait être pratique pour monter à cheval... c'était bien sa veine.
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Kowé Tukanda

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MessageSujet: Re: La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )    La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )  Icon_minitimeLun 14 Oct - 13:23


Kowé avait un peu de mal à cerner la femme face à lui. Elle avait eu l’air prête à en découdre, arme au poing, comme si rien ne l’effrayait. Et l’instant d’après, elle le regardait d’un air terrorisé, criant dès qu’il fit le moindre geste. Bon en l’occurrence, il avait tiré dans sa direction. Mais ce n’était pas elle qu’il visait ! En tout cas elle n’osait plus bouger, peut-être par peur qu’il lui veuille du mal ? Kowé ne savait pas trop à quoi s’en tenir du coup. Alors il avisa et se mit à agir naturellement, comme à son habitude. Face à l’inconnu, mieux valait ne pas trop réfléchir parfois, sous peine de fausser les réactions et les conséquences qui en découlent.

Il ne se préoccupa donc pas trop de celle qu’il venait de sauver, l’aidant simplement à pouvoir passer une nuit à l’abri et sans risquer de se faire à nouveau assaillir par des bêtes dangereuses. Bien sûr, personne n’était complètement à l’abri mais avec la petite protection qu’il venait de lui faire, elle avait déjà moins à s’en faire. La jeune femme blanche lui avouait d’ailleurs que les coups de feu provenaient d’elle, s’étant défendue à cause d’un scorpion trop envahissant. Kowé resta donc sur le fait qu’elle était un peu trop peureuse. Les blancs ne savaient décidément pas cohabiter avec la nature qui les entourait.


« Si Sélèna pas bouger, scorpion continuer sa route sans faire attention à elle. »

Mais puisque le serpent, lui était dangereux, il avait dû être tué avant qu’il ne fasse une victime. Et puisqu’il était mort, autant le manger, il ne fallait pas gâcher. Kowé comptait bien partager son butin avec la jeune femme. Le serpent cuit était très bon et il se demandait si elle en avait déjà mangé. Que mangeaient les blancs d’ailleurs ? Sélèna lui proposa de la viande séchée. Ca, il avait l’habitude d’en manger. Rien d’extraordinaire en somme, mais il était un peu déçu de voir que c’était similaire. Il s’attendait à autre chose.

Mais alors qu’ils mangeaient, la jeune femme se présenta, donnant une partie de son nom à Kowé qui se présenta à son tour. A côté, le nom de la jeune femme semblait plutôt court, ce qui lui paraissait étrange. Mais ce qui l’étonnait le plus était le fait qu’elle parlait comme si elle le connaissait déjà. Elle disait le chercher. Mais pourquoi lui ? Surtout qu’il n’était pas originaire du coin. Elle était peut-être amie avec Charles ?

En fin de compte, elle dévoila qu’elle ne le connaissait pas mais qu’elle avait entendu parler de lui. C’était sans doute les blancs de la ville qui lui avaient dit qu’il trainait souvent dans les environs. Qui d’autre ? Il doutait qu’elle parle un seul mot de sa langue. Tout ce qu’elle lui révélait était le fait qu’elle avait besoin de quelqu’un de sa race. Depuis quand les blancs avaient besoin des véritables propriétaires de ces terres ? Kowé était intrigué, se demandant ce qu’elle lui voulait au juste.


« Les miens sont tous morts. Je pas venir d’ici mais du nord. Parler avec eux va être difficile si Sélèna pas savoir parler aux esprits. »

Il supposait qu’elle s’expliquerait mieux une fois qu’ils seraient à son camp. D’après ce qu’elle disait, elle ne se sentait plus tellement en sécurité ici. Pourquoi ? Il lui avait fait toute une belle installation ! Mais il ne chipota pas. Elle devait avoir ses raisons et cela ne le dérangeait pas de partager son camp avec elle. Pour une fois, il aurait un peu de compagnie. Puisqu’ils n’avaient pas partagé le serpent en fin de compte, il comptait lui donner quelques peaux pour la remercier de la viande qu’elle lui avait donné.

Terminant de manger le serpent rapidement, il balança les restes dans la nature. Un coyote ou un vautour mangeraient sans doute ce qu’il restait. Il aida la jeune femme à ranger son campement puis siffla son cheval qui arriva en trottinant. Alors qu’il allait grimper dessus, il entendit alors un bruit de chute accompagné d’un gémissement. Lorsqu’il se retourna, il vit alors Sélèna qui peinait à poser le pied par terre. Elle avait dû glisser sur l’une des pierres qu’il avait disposé autour de sa couche. Kowé s’approcha d’elle, inquiet.


« Sélèna blessée ? »

Constatant que c’était sa cheville qui avait morflé, Kowé dû se rendre à l’évidence : pas de cheval pour elle. En tout cas il n’était pas question qu’elle mette les pieds dans ses étriers. Et donc pour le contrôler, cela allait être compliqué. Il ne lui restait plus qu’une solution. Passant un bras sous son épaule, il l’aida à se déplacer jusqu’à son cheval à lui.

« Sélèna monter sur Bawin Teg avec moi. Comme ça, je la tenir pour pas glisser. Cheval de Sélèna nous suivre, je tenir ses rennes. »

Il l’aida à grimper alors sur l’animal, prenant soin de ne pas toucher sa cheville ou qu’elle entre en contact avec quelque chose. Il débarrassa le reste du campement, éteignit le feu puis attrapa les rennes du cheval avant de se diriger vers le sien. Il grimpa avec souplesse derrière Sélèna et l’entoura d’un bras pour qu’elle ne tombe pas. Il fit alors avancer son cheval jusqu’à son campement, marchant au pas. Rien ne les pressait après tout…

Une fois de retour à son camp, Kowé descendit aussitôt de monture. Il tendit les bras pour attraper Sélèna par les hanches et l’aida à descendre sans qu’elle ait à poser le pied à terre. Il l’aida à se déplacer près de l’emplacement du feu éteint puis la laissa s’asseoir tandis qu’il le rallumait. Une fois le feu amorcé, il s’occupa des chevaux, libérant celui que Sélèna de tout ce qu’il avait sur le dos. Il déplia le minimum pour avoir un peu de confort et attrapa une fourrure déjà cousue et préparée à Sélèna.


« Cadeau. Ca tenir chaud pour les nuits. »

Il s’accroupit ensuite près d’elle, découvrant un peu le pantalon pour voir la cheville blessée. C’était enflé. Mieux valait agir tout de suite pour éviter que cela n’empire ou que les ligaments ne gardent des séquelles par la suite. Par chance, Kowé avait tout le nécessaire pour soigner un minimum. Puisqu’il était souvent seul, il savait comment faire face aux imprévus et avait été formé par l’homme médecin de sa tribu. Même s’il était loin d’avoir tout son savoir, il savait comment agir. Sans demander l’avis de Sélèna, il déposa doucement sa cheville sur une couverture épaisse, histoire de garder son pied un peu en hauteur. Prenant une petite fiole, il versa un peu de liquide dans sa main puis la passa doucement sur l’endroit enflé. Cela n’était sans doute pas très agréable mais c’était temporaire. D’ici quelques secondes, elle ne sentirait plus qu’une sensation de chaleur et rien d’autre.

Une fois fait, il se rinça la main puis s’empara d’un petit sachet de plantes. Il en prit plusieurs qu’il se mit à mâcher tandis qu’il sortait un petit pot contenant une crème de couleur jaunâtre. Il mélangea le tout et se servit du résultat pour l’appliquer sur toute la surface blessée. Cela formait comme une sorte de fin plâtre. Pour finir, il attrapa une peau qui avait passé la journée à sécher au soleil et entoura la cheville avec, pour que le tout soit bien au chaud et au sec.


« Sélèna souffrir ? »

Dans le doute, il se leva, couteau à la main. Il se dirigea vers un cactus puis le perça, formant un petit trou pour pouvoir glisser une paille dedans. Là, il aspira et fit alors couler le jus dans un petit récipient en terre. Il rapporta le tout à la jeune femme et s’accroupit près d’elle pour le lui donner.

« Boire. »

Il se posa ensuite à côté d’elle, la regardant un moment. Il en avait presque oublié pourquoi elle était venue le trouver. Mais il savait néanmoins que dans cet état, le voyage jusqu’aux terres indiennes allait être long et compliqué.

« Pas marcher pendant 2 jours. Terres indiennes à 4 jours à cheval. »
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Sélèna O'Donell
Armurier
Sélèna O'Donell


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MessageSujet: Re: La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )    La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )  Icon_minitimeSam 19 Oct - 11:48

Sélèna devait reconnaître qu'elle venait d'avoir une sacrée frousse. Elle n'avait entendu l'homme approcher que lorsqu'il fut assez près pour que sa silhouette, montée sur un destrier massif, contraste légèrement avec l'obscurité ambiante. A ce moment là, elle n'avait su dire de qui, ou de quoi, il s'agissait. Son cœur s'était emballé lorsque un projectile avait fusé en sa direction. Puis, elle avait compris qu'en réalité, l'inconnu avait tiré pour lui venir en aide. Elle avait également constaté qu'il s'agissait d'un indien, et au vu de ses propos plus ou moins anglais, c'était même celui qu'elle cherchait. La brune s'était alors calmée et avait repris du poil de la bête.

Lorsque l'homme lui conseilla de ne pas bouger la prochaine fois qu'elle se trouvait en présence d'un scorpion, lui assurant qu'il continuerait alors son chemin, elle le toisa avec perplexité. Ce genre d'attitude, elle pouvait l'avoir face à un ours, cachée dans un buisson, face à un groupe d'homme armé, terrée derrière une palissade mais jamais, ô grand jamais vis à vis de cette horrible chose à dard. Préférant ne pas s'attarder sur le débat, l'armurier haussa les épaules.  

La brune s'installa par la suite près du feu, en face de l'indien répondant au nom de Kowé. L'homme désirait partager sa "chasse" reptilienne avec elle. L'idée de manger la chair du serpent n'enchantait pas vraiment la jeune femme et elle tenta de repousser au maximum l’échéance en ouvrant le dialogue autour de la raison qui l'avait poussée à se mettre à la recherche du peau rouge.

Aussi elle lui expliqua qu'elle désirait qu'il la guide jusqu'aux siens. Bien sûr, Lèna savait qu'il existait une multitude de tribus indienne, son ignorance de cette race ne s'étendant pas jusque là. Seulement ses propos visaient le peuple sauvage dans sa globalité et elle ne réalisa pas tout de suite sa maladresse. Lorsqu'elle la comprit, elle se pinça les lèvres.

"J'en suis désolée Kowé. Mais je ne désire pas parler avec vos morts, je me suis mal exprimée. Je désirerai m'entretenir avec un chef d'une des tribus environnante."

Léna se sentait un peu mal à l'aise. Elle n'avait pas voulue éveiller de douloureux souvenirs chez son interlocuteur. Après tout, la demoiselle savait mieux que quiconque à quel point la perte de tout les êtres chers pouvait être atroce.

Profitant que Kowé proposait de se déplacer jusqu'à son propre campement, l'armurier sauta sur l'occasion. Ainsi, elle échappait à la dégustation reptilienne et en profiterait pour acheter quelques peaux à l'indien. Le commerce ouvrait toujours des associations intéressantes.

Commençant donc à replier le camp, l'esprit un peu ailleurs, elle oublia totalement l'installation protectrice de pierres qu'avait placé l'indien autour de sa couche. Résultat, elle glissa sur l'une d'elle, sa cheville se tordant en lui envoyant un éclair de douleur tout le long de la jambe. Relevant vivement le pied, elle constata qu'il lui était impossible de le reposer au sol sans ressentir cette insupportable vive décharge. Elle resta donc en équilibre précaire quelques secondes, appuyant sa main contre l'épaule du peau rouge pour se maintenir, une fois qu'il fut à porté. Si dans un autre contexte, elle n'aurait jamais osée avoir un contact peau à peau avec l'homme, trop formatée par d'étranges histoires sur les indiens, les circonstances ne lui laissaient guère le choix. Aussi, lorsqu'il passa son bras autour d'elle, par dessous son épaule, elle le laissa faire. Après tout, il ne voulait que l'aider... une fois de plus.


"Je crois que je me suis tordue la cheville. Quelle idiote ! J'aurai du faire plus attention. Où avais-je la tête? "

Laissant échapper un soupir, elle clopina jusqu'au destrier de l'homme, s'appuyant contre lui pour ne pas chavirer. D'ailleurs, lorsqu'elle se trouva tout près du "Bawin Teg" en question, elle fut bien heureuse d'être accrochée à quelqu'un. L'animal, qu'elle n'avait pas une seconde envisagé comme étant un cheval, était ENORME.

"Wowow... c'est quoi ce truc ? Je monte pas là dessus mo... "

Inutile de protester davantage. Kowé était déjà en train de l'aider à se mettre en "scelle". De toute façon, elle n'avait pas vraiment d'autres choix. Le cul posé à même le dos de l'animal, alors que l'indien s'occupait de finir de lever le camp, Léna ne savait pas quoi faire. Il n'y avait aucune hanse, aucune attache où s'accrocher. Seule la crinière du cheval s'offrait à elle, et l'idée de lui attraper et de risquer de le mettre en rage ne l'enchantait pas. Après tout, elle ne connaissait pas les réactions du destrier et c'était déjà bien qu'il accepte un autre cavalier sur son dos que le sien. Restant donc immobile pour éviter de glisser, la jeune femme attendit le retour de l'indien.

Une fois ce dernier assis derrière elle, mettant sa monture en marche, Léna finit par poser ses mains sur les cuisses de son nouveau guide. C'était plus pour offrir un appuis contre balançant les mouvements chaloupés créer par la démarche du cheval, que pour s'accrocher réellement. Après tout, le bras de l'homme passé autour d'elle se chargeait de lui éviter toute chute.

Au moins, Kowé avait la sympatrie de faire avancer son destrier lentement. Sans doute sentait il la tension qui tendait le corps de la demoiselle, vraiment pas à l'aise sur un tel bestiaux.  Elle ne se sentit donc tranquille qu'une fois descendue du cheval, aidée par l'indien, et trouvant place près du feu éteins.    

"Merci de ne pas m'avoir laissé seule et blessée là bas. Je ne serais pas un poids, ne vous en faites pas. Je veux juste me rendre auprès d'un de vos chefs et je ferai en sorte de ne pas nous ralentir, malgré ma blessure, si vous acceptez de m'y conduire. "

L'armurier laissa ensuite l'homme vaquer à la mise en place du campement. Lorsqu'il se dirigea à nouveau vers elle, lui offrant une peau pour lui tenir chaud, elle le gratifia d'une sourire reconnaissant. La peau était déjà cousue et prête à l'utilisation, aussi, la jeune femme la plaça sur ses épaules, s'enroulant un peu dedans.

"C'est gentil, je vous remercie."

Elle était étonnée de voir tant de manière, de gentillesse et de galanterie venant d'un homme targué de sauvage. Elle connaissait des blancs bien moins attentionné... et pas qu'un peu. Doucement, sa peur de la différence s'envolait, aussi lorsque l'indien s'accroupit devant elle pour soulever le bas de son pantalon, elle le laissa faire. Même quand il entreprit de la soigner, elle ne protesta pas, suivant chacun de ses gestes avec plus de curiosité que de crainte.

"Shhh..." laissa t elle échapper avant de serrer les dents lorsque les mains enduit de produit de l'indien touchèrent sa cheville. " Qu'est ce donc que tout ces produits ? Etes vous une sorte de médecin ? De..Chaman c'est bien ça? "

Toujours intriguée, elle suivit du regard tout son petit manège. C'était assez impressionnant et efficace qui plus est, elle ne sentait presque plus la douleur.

"J'ai connue pire et puis votre traitement fait du bien. Oooh attendez, pas besoin d’amputer hein! " protesta t elle en le voyant attraper son couteau.

Fort heureusement, cela ne semblait pas être l'intention de l'homme qui s'éloigna d'elle un instant avant de revenir, récipient en main. Lorsqu'il lui intima de boire, elle hésita un instant. Mais jusque là, tout ce qu'il avait fait avait été pour son bien, il n'y avait pas de raison que cela cesse. Prenant le conteneur entre ses mains, elle le porta à ses lèvres pour boire quelques gorgées. Puis, elle déposa le récipient sur ses genoux, tournant la tête pour le regarder, maintenant qu'il était assis à ses côtés.

Elle retroussa un peu le nez lorsqu'il lui annonça qu'elle allait devoir restée immobilisée deux jours. Cela retardait son voyage et elle n'aimait pas ça. Mais puisqu'il parlait des terres indiennes, cela signifiait sans doute qu'il acceptait de l'y guider, et ça, c'était une bonne nouvelle. Aussi, il ne lui restait plus qu'à se plier aux recommandations de son guide. C'était à lui de décider comment se déroulerait le chemin.

"Puis je au moins chevaucher avant deux jours ? Ou resterons nous ici, à l'arrêt, avant de nous mettre en route ? J'ai des vivres pour une petite semaine, si je rationne suffisamment, sera t il possible d'acheter quelque chose une fois là bas, afin d'avoir de quoi faire le chemin du retour ? "

Lèna ne savait pas si l'or intéressait les indiens. Si ils préféraient le troc, que pouvait elle bien leur échanger ? Ils semblaient savoir se débrouiller fort bien pour se procurer ce dont ils avaient besoin. Peut-être que quelques armes les intéresseraient ?

Pensive, elle déporta son regard sur le feu, maintenant bien partis. Elle posa ses prunelles émeraude sur sa cheville, laissant échapper un petit soupir. Dans quoi s'était elle encore embarquée? Puisqu'elle allait se trouver en compagnie de l'homme un moment, elle décida d'apprendre à faire connaissance.


"Vous n'avez donc plus de famille Kowé ? Que c'est il passé ? Si ce n'est pas indiscret."

Elle ne voulait pas remuer d'anciens souvenirs ou paraître intrusive mais elle avait été intriguée par l'annonce qu'avait fait l'homme un peu plus tôt. Et puis, rien ne l'obligeait à répondre si il n'en avait pas envie. Après tout, ce n'était pas parce qu'ils allaient voyager ensemble qu'il avait envie de créer une quelconque complicité entre eux. Si tel était le cas, elle respecterait son choix.
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Kowé Tukanda

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MessageSujet: Re: La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )    La belle et le sauvage. ( Lèna - Kowé )  Icon_minitimeMar 22 Oct - 16:56


Puisque Kowé avait abandonné son campement pour en rejoindre un autre, il s’installa à présent dans celui-ci. Bien qu’il ne comptait pas spécialement passer la nuit là, il profitait qu’un feu était déjà allumé pour manger le serpent fraichement tué. Le laisser là à pourrir aurait été une insulte envers la terre elle-même. Mais en plus d’un campement, c’était surtout une jeune femme qu’il avait trouvé. Elle ne semblait pas très rassurée par sa présence mais petit à petit, elle semblait se détendre.

En fait, c’était peut-être parce qu’elle le cherchait. Bien qu’ils ne s’étaient jamais vus auparavant, elle semblait déjà le connaître. En tout cas de réputation. Même si au final, ce n’était pas réellement lui qu’elle cherchait mais plutôt sa tribu afin de pouvoir parler à son chef. Elle tombait mal car la tribu de l’indien n’existait plus depuis un petit moment. Il était le dernier de ses représentants et avec lui s’éteindrait sa lignée. Ainsi, si Sélèna désirait leur parler, il allait falloir faire appel aux esprits. Et Kowé n’était pas très à l’aise en ce qui concernait les morts… Toutefois, la jeune femme corrigea ses propos. Ce n’était pas avec sa tribu à lui qu’elle désirait s’entretenir mais avec l’une de celles des environs.


« Oh… Je comprends. Mais je pas appartenir à une tribu. Je peux conduire Sélèna à eux mais pas pouvoir décider pour eux. »

Kowé n’était pas certain que les tribus verraient d’un très bon œil l’arrivée d’une blanche parmi eux. Il savait qu’il y avait pas mal de tension entre les deux races mais l’indien n’était pas très aux faits des évènements diplomatiques. Sélèna n’avait pas l’air d’être mauvaise mais il n’était pas certain que cela suffirait à convaincre les autres. Dans le pire des cas, il s’arrangerait pour qu’il ne lui soit fait aucun mal. Certaines tribus étaient plus réceptives et pacifiques que d’autres. Mieux valait éviter les tribus les plus farouches pour le moment.

Mieux valait éviter les pierres… toutes aussi dangereuses. Sélèna venait de glisser sur l’une d’elle, se tordant la cheville, ce qui l’empêchait de marcher correctement à présent. Voilà un problème qui s’ajoutait à l’équation… Voyager en étant blessé n’était pas une bonne idée. Mais Kowé était du genre têtu et insouciant, voyageant souvent blessé sans attendre d’être rétabli. Il vient cependant porter secours à celle qui était à ses côtés, sachant pertinemment qu’elle ne pourrait plus se déplacer par elle-même pour le moment.


« Pas poser le pied par terre. »

Sans lui demander l’autorisation, Kowé passa son bras sous les siens. Il ne s’encombrait pas d’une éventuelle gêne de la toucher ainsi alors qu’il ne la connaissait pas. Pour lui, c’était naturel. Il n’y avait pas de barrière inutile de politesse ou de bienséance. Pour l’heure, il fallait qu’elle monte sur le cheval de l’indien, afin qu’il puisse les mener tous deux à son propre camp. Sélèna n’avait pas l’air d’être très emballée par le fait de grimper sur Bawin Teg, étrangement. Néanmoins, Kowé ne s’attarda pas sur ce détail. Il savait que les gens s’étonnaient toujours de la carrure de sa monture. Une fois que Sélèna fut hissée, l’indien flatta l’encolure de l’animal.

« Bawin Teg doux. Pas avoir peur de lui. »

Le cheval ne bougea pas d’un pouce, se contentant de continuer de brouter sagement. Kowé abandonna là la jeune femme le temps de finir de replier le campement et de tout charger sur l’autre cheval qui ferait simplement office de mule et non de monture. Il était trop dangereux de laisser Sélèna seule sans le moindre support. Il ne fallait pas qu’elle se crispe non plus. Ainsi, Kowé grimpa avec elle et l’entoura d’un bras pour qu’elle reste stable contre lui. Talonnant son cheval, il fit avancer ce dernier le plus doucement possible afin qu’elle ne glisse pas et ne soit pas mal à l’aise. Il la sentait bien tendue et il espérait qu’elle finisse par se décrisper car tout ça n’arrangerait pas sa foulure. Il ne broncha pas lorsqu’elle posa ses mains sur ses cuisses, supposant qu’ainsi, elle se sentait plus stable.

Le chemin fut un peu plus long que prévu puisque Kowé ne pressa pas son cheval mais ils arrivèrent finalement à bon port. Une fois sur place, Kowé fit aussitôt descendre Sélèna pour ne pas lui infliger plus que nécessaire le supplice d’être montée sur un cheval qui lui faisait peur. Il l’aida à se poster près du feu encore éteint pour le moment. Tandis qu’il le rallumait, Sélèna le remercia de l’avoir amenée avec lui, espérant qu’il accepterait de l’emmener voir ceux qu’elle désirait voir.


« Jamais j’abandonne les gens. Je ne pas faire ce que j’aimerais pas qu’on fasse à moi. Blessure pas un problème si rester à cheval tous les deux. »

Kowé installa le campement, déchargeant l’autre cheval et le laissant paître à son tour. La nuit étant tombée, il faisait froid. Même près du feu, on était jamais complètement au chaud. Si la face était à la bonne température, le dos lui, était exposé au froid. Kowé déposa donc une fourrure sur le dos de Sélèna afin de la protéger. Il la lui offrait, ne comptant pas la lui reprendre par la suite. Il en avait plein alors pourquoi ne pas la lui donner ? L’argent ne l’intéressait pas et il n’avait besoin de rien. Inutile donc de faire du troc pour le moment.

Puisqu’elle était au moins au chaud, il restait à présent à s’occuper de sa blessure. Ce n’était qu’une foulure mais mieux valait la guérir rapidement pour qu’il n’y ait aucune séquelle. Kowé attrapa donc de quoi la soulager. Sélèna n’avait pourtant pas l’air rassurée. Bien qu’il faisait très attention, elle avait tout de même mal. Mais c’était un passage obligé. La jeune femme le confondit avec un chaman ou un homme-médecine, ce qui amusa l’indien, le faisant rire. Il était loin d’avoir un tel titre.


« Non. J’être chasseur, pas chaman. Mais un ancien de ma tribu m’avoir appris, par le passé. Pratique car j’être souvent seul et chasse être dangereux. Chaman communique avec morts, esprits… Homme-médecine soigne. »

Maintenant qu’il avait fait en sorte que la blessure guérisse rapidement, il ne restait plus qu’à faire disparaître complètement la douleur afin qu’elle puisse dormir. Couteau à la main, Kowé se leva, ce qui provoqua chez Sélèna un vent de panique. L’indien se demandait pourquoi elle lui parlait d’amputation alors qu’il ne faisait qu’aller chercher à boire. Il ne s’attarda pas sur le sujet et revint peu après avec du jus de cactus qu’il lui donna à boire. Bien qu’un peu réticente, elle but néanmoins le contenu du récipient sans discuter.

Se rasseyant près du feu, il lui assura alors qu’il fallait ménager sa cheville si elle voulait guérir vite. Elle serait rétablie avant qu’ils n’atteignent les camps indiens, situés bien plus loin que leur position actuelle. Sélèna avait l’air d’être prévoyante et Kowé trouvait cela plutôt bien. Au moins, elle ne partait pas à l’aventure sans savoir où elle allait… même si dans un sens, c’était un peu le cas.


« Oui, nous pouvoir partir dès demain. Trajet à cheval pas abimer la cheville. Tribus pas avoir argent, plutôt échanges. Mais pas savoir si accepter une blanche parmi eux. Sinon je marchanderais moi. »

Attrapant à son tour une fourrure, Kowé s’enroula dedans. Fixant le feu d’un air songeur, il réfléchissait à quel itinéraire prendre pour que le voyage soit le plus court possible. Il se demandait surtout quelle tribu aller voir en premier… La moins farouche de toute, assurément. Mais tout dépendait de ce que désirait Sélèna. Toutes ne proposaient pas les mêmes choses. Sélèna le sortit de ses pensées en lui posant une question à propos de son passé. L’indien la regarda puis reporta son regard sur les flammes. Les flammes… c’était exactement la dernière chose dont il se souvenait à propos de sa tribu.

« Tous morts. Tués par les hommes blancs. Pas savoir pourquoi, ma tribu toujours pacifique. Nous chasseurs pas guerriers. Moi être en chasse quand blancs donner l’assaut. Plus rien à mon retour, que des cadavres. Long de tout brûler pour leur faire honneur et pouvoir rejoindre les ancêtres… »

Kowé entoura le feu de plusieurs pierres afin qu’il ne s’étende pas pendant la nuit puis se leva et vint se placer près de Sélèna.

« Dormir maintenant. Départ demain comme ça nous arriver plus vite là-bas. »

Il l’aida à se lever pour rejoindre la couche tout près du feu. Une fois qu’elle fut allongée, il s’installa contre elle, son torse contre son dos sans lui demander son avis. Pour lui, c’était naturel d’agir ainsi. De cette façon, ils auraient chaud toute la nuit et ne craindraient pas le froid une fois qu’ils auraient fermé les yeux.
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