Tumbleweed
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 "Une petite dance, chéri?"

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Gina McLane
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MessageSujet: "Une petite dance, chéri?"   "Une petite dance, chéri?" Icon_minitimeMer 11 Sep - 21:19

Des pas qui résonnent sur le bois sec des bâtiments sagement alignés dans cette rue déserte, nocturne et si monotone. Monotone comme toutes les autres rues. Monotone comme toutes les autres villes. Encore la même chose. Toujours la même rengaine. Le disque tourne en boucle, constamment, lassant de ces répétitions qui n'ont plus aucun goût. Cette insatiable amertume qui reste dans la bouche après avoir mordu à plusieurs reprises la poussière. Cette façon de marcher dans la boue sans s'arrêter, sans se retourner. Le passé est loin derrière. Papa n'est plus là. Il n'est plus là pour guider les pas, donner les directives, rendre se monde meilleur. Crachant la fumée d'une pipe qui ne contient certainement pas que du tabac, McLane se détourna de se paysage mélancolique, regardant à travers la vitrine d'une boutique. Quelle boutique ? Elle n'en savait foutrement rien, elle s'en foutait totalement de toute manière. Elle fixa une immonde petite poupée faite main, qui voudrait acheter une immondice pareille ? Gina secoua doucement la tête, pinçant les lèvres de dépit.

Ce monde était emplit de choses plus laides les unes que les autres. Elle n'en revenait pas d'avoir tenu deux années. Deux années à picoler, à s'enfumer le cerveau d'une substance que n'importe qui dénigrerait à la moindre occasion mais qui l'aidait à se contenir. Son calme olympien, elle le tirait d'abord de son père, mais surtout de sa pipe. Elle tira dessus une nouvelle fois, reprenant sa route. Cette ville n'avait rien de plus qu'une autre. Elle était moche, sale, dirigée par un homme, gardée par un homme, peuplée d'hommes. Une maison close, appartenant certainement à un homme. Gina n'aimait pas les hommes. En fait, ce n'est pas qu'elle ne les aimait pas, c'est qu'elle ne supportait pas le manque de respect qu'il pouvait attribuer à une femme. Oui, les hommes étaient tous dépendants de ce qui leur servait de pseudo cervelle. Une appendice toute fraîchement gardé dans leur pantalon, quelque chose qu'il ne fallait surtout pas amocher. Un homme pouvait perdre un œil, un bras, une jambe, il s'en remettrait, mais si on venait à leur couper leur outils du plaisir, alors leur vie était foutue. Toute leur masculinité se résumait à cette chose qu'ils arrivaient à détourner en arme.

Gina n'avouait pas son dégoût pour les hommes mais elle ne le cachait pas. De ce fait, elle n'avait pas énormément d'amis, voir pas du tout. Sa seule compagnie c'était son cheval, Ebène, un sang pur, un étalon noir, un fier destrier aussi têtu qu'une mule mais fidèle que la voix seule de Gina. Personne n'avait réussi à le lui voler car le canasson n'écoutait qu'elle. Ah, c'était amusant à voir tout ça. Autre qu'Ebène, Gina n'avait rien, n'avait personne. Le Président était le seul à lui envoyer des missives, mais c'était uniquement de grosses, très grosses primes. Le gratin de la société des Hors-la-loi. Les têtes de bétails comme elle les appelait souvent. Elle se souvenait de chacun d'eux et eux, se souvenaient d'elle. Tous voulait sa tête et Gina savait que son heure arriverait bien un jour. Si sa maladie ne la tuerait pas, ce serait toutes ces femmes et tous ces hommes qu'elle a guidé derrière les barreaux, les laissant croupir dans une cellule de prison quelque part. Certains n'avaient pas eut la chance de survivre à son passage. Il faut dire que Gina, bien que très patiente, avait surtout la gâchette facile. Elle avait tendance à tirer rapidement si on ne répondait pas à ses questions, lâchant un petit « oups » désolé. Comme si elle l'était...

Gina poussa lentement la porte de saloon après avoir taper sa pipe contre le mur, faisant tomber les reste d'opium. Elle inspira un grand coup en entrant dans la grande salle, ses yeux se posant partout. Des hommes, des hommes, encore des hommes. Esquissant un léger sourire, la jeune femme secoua la tête. Elle fit claquer ses talons, s'avançant en baissant légèrement la tête pour masquer ses yeux de son chapeau. La demoiselle avançait lentement. Elle ne masquait pas son corps purement féminin, aux courbes avantageuses, mais elle se comportait comme un homme. Elle aurait craché que ça n'aurait choqué personne. Gina aurait aisément pu faire la putain dans un saloon où elle avait grandit mais se faire ouvertement baiser par des mâles réguliers ou de passage, ça ne l'intéressait pas. Bien qu'elle voue une haine profonde pour les hommes, elle espérait qu'un jour, l'un d'eux, qu'importe lequel, la fasse changer d'avis. Elle espérait bien tomber amoureuse, sentir la joie envahir son cœur, peut être qu'elle espérait qu'un jour, on lui fasse oublier pourquoi elle les hait, pourquoi sont père est mort et pourquoi elle fait ce travail qui met sa vie en danger tous les jours.

Elle retira son foulard, le nouant à sa ceinture. Gina n'avait bien sur pas oublier de sortir ses bébés en allant se promener. La salle n'était plus très remplie. Il y avait un alcoolique endormit sur le comptoir, ronflant et bavant sur le bois laqué. Gina remarqua deux joueurs de poker. De vieux amis car ils ne semblaient pas jouer d'argent. Ou alors les temps avaient changé et l'argent était devenu de mini rondin de bois. Elle poursuivit son ascension jusqu'à un tabouret, faisant glisser son chapeau vers l'arrière pour finalement le retirer. Elle le déposa sur le comptoir et soupira doucement, commandant un whisky, irlandais s'il vous plaît. Pour se faire passer l'envie de fumer à nouveau une pipe d'opium, Gina se roula une cigarette, du bon tabac de Virginie. Ce soir, la demoiselle était calme, planant lentement dans un état de quiétude. Gina ne se montrait pas souvent en public après avoir fumé de l'opium, mais ce soir, elle avait besoin de prendre l'air, de voir ce qui l'attendait ici.

Prenant le verre dans sa main, elle huma l'alcool en fermant à demi les yeux. Elle n'avait jamais mis les pieds en Irlande. À vrai dire, elle ne savait même pas si elle était irlandaise. C'était Freddy qui lui avait dit que son nom était irlandais et qu'elle devait sûrement avoir des racines là bas. Comment le savoir ? Comment les retrouver ? De toutes manières, pour le moment, sa priorité n'était pas ses racines. Actuellement, Gina était sur un gang de quatre hommes plus dangereux les uns que les autres. Elle était persuadée qu'ils étaient passés par ici et qu'elle cavalait dans tout l'Ouest sans jamais leur foutre la main dessus. Bon Dieu pourquoi c'était si compliqué de punir des salopards comme eux ? Gina posa doucement son verre et fixa le liquide ambré, songeuse. Elle voulait leur faire payer le mal qu'ils avaient pu lui faire même si elle savait que dans son métier, ce genre de chose arrivait. Surtout lorsqu'on était une femme, surtout lorsqu'on travaillait à deux. Ne plus s'attacher, ne plus se lier, ne plus avoir personne de cher qui pourrait compromettre toute vie professionnelle. Gina ne voulait plus revivre cette journée tragique. Plus jamais... Et maintenant, ils avaient éveillé un démon qui ne dormirait jamais, les traquerait jusqu'à ce qu'ils en crèvent.
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Jo "Ironhead" Marlow
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MessageSujet: Re: "Une petite dance, chéri?"   "Une petite dance, chéri?" Icon_minitimeJeu 12 Sep - 17:05

Le doux ballotement du train avait réussi à endormir Joseph, bercé par ces légères secousses. L’invention du chemin de fer était réellement novatrice et c’était un excellent moyen de gagner du temps. Bien que le hors la loi appréciait de galoper, aimant pouvoir se rendre où il le souhaitait à la vitesse où il le souhaitait, il devait avouer que le train avait également ses avantages. Le prix du ticket n’était pas toujours donné mais ce n’était pas comme si il l’avait payé de sa poche. Il l’avait « emprunté » à un ex voyageur. C’était fou comme un canon de revolver pointé sur la tempe pouvait rendre quelqu’un malléable et beaucoup plus enclin à coopérer. Ce n’était pas que Joseph n’avait pas d’argent, après tout il volait il avait donc largement de quoi se payer ce qu’il souhaitait, mais si il pouvait éviter de se rendre au guichet pour acheter le dit ticket, il préférait. Il fallait dire que sa bobine était loin d’être inconnue de tous. Bien entendu, tout le monde ne savait pas qui il était et c’était bien mieux comme ça. Tout le monde n’était pas chasseur de prime, représentant de la loi ou bien n’avait pas forcément eu affaire à lui. Mais il suffisait qu’un marshal passe par là suite à son passage pour que quelqu’un soit capable de le renseigner sur sa piste et de le faire se lancer à sa poursuite. Non, plus Joseph pouvait éviter les gens, plus il le faisait.

Il s’était d’ailleurs assis sur une banquette, un peu isolé du reste du wagon. Le train n’était pas très rempli à cette heure tardive. Seuls un coupe, un groupe de femmes et un enfant se trouvaient là, au même endroit que lui. Chacun était sage, personne ne discutait. C’était sans doute à cause du bruit que faisait le train. Il était difficile de s’entendre sans devoir hausser le ton. Joseph dormait comme si rien ne l’inquiétait. On aurait eu du mal à croire qu’il pouvait s’agir d’un criminel endurci et recherché. Mais il ne craignait pas qu’on le remarque, il ne faisait pas de vague pour le moment. De plus, il avait placé son chapeau en grande partie sur son visage. Puisqu’il dormait, la tête penchée en arrière, il l’avait positionné de sorte à ce que personne ne vienne le déranger. Il était rabattu devant ses yeux bien que cela ne l’empêchait pas de voir ce qu’il y avait autour de lui. Il ressemblait à un passager lambda.

Un légère secousse sur son épaule le fit grogner. Qui osait le réveiller ? Redressant légèrement son chapeau du bout du doigt, il remarqua à l’uniforme qu’il s’agissait d’un contrôleur. D’ailleurs, une main tendue attendait clairement qu’on la remplisse avec un ticket. Sans relever complètement son chapeau qui lui masquait toujours les yeux, Joseph fouilla dans sa poche et tendit le ticket souhaité. Le contrôler regarda le ticket puis le lui rendit et passa à la personne suivante. Maintenant que Joseph était réveillé, il en profita pour jeter un œil dehors. Tout était sombre. L’on distinguait à peine la lueur de la ville, un peu plus loin. Bientôt, il serait arrivé.

Plutôt que d’attendre sans rien faire, il se leva, referma convenablement la longue veste qu’il portait et qui dissimulait ses nombreuses armes puis quitta le wagon. Il reste dehors, juste entre deux wagons. Ici, il pouvait ressentir les secousses plus que jamais mais cela ne le dérangeait pas tellement. Fouillant dans sa poche, il en sortit du tabac à chiquer et croqua dedans, commençant à le mâchouiller. Joseph ne fumait pas mais il adorait le goût du tabac. Posant une main sur son chapeau, l’autre tenant la rambarde, il évita ainsi que quoique ce soit s’envole. Ni lui ni son chapeau.

Une dizaine de minutes plus tard, le train se stoppa enfin, arrivé à la gare. Joseph en descendit, évitant soigneusement le hall de la gare pour passer sur le côté, là où il faisait bien plus sombre car aucune lanterne n’éclairait la zone. Tapis dans l’ombre, il regardait la ville dans laquelle il venait de poser les pieds. Tumbleweed. Jamais encore il n’était venu ici. Il préférait les zones peuplées et celle ci venait tout juste d’émerger. Il y avait encore peu de temps, il ne s’agissait que d’un bled paumé comme beaucoup d’autres. Mais il savait que l’arrivée de trafiquants avait fait faire un sacré bon en avant à cette cité. C’était d’ailleurs ce qu’il recherchait : des trafiquants. Un en particulier. C’était bien pour ça qu’il avait fait tout le trajet jusqu’ici. D’un autre côté, il y avait peu de chance pour qu’ici, quelqu’un ait déjà entendu parler de lui ou vu sa trogne sur une pancarte. C’était toujours ça de pris, il serait ainsi plus tranquille pour effectuer le plan qu’il avait en tête.

Mais le trajet lui avait pris du temps. Beaucoup trop selon lui. La nuit était déjà tombée depuis longtemps et il estima donc qu’il devrait attendre le lendemain. Ce soir, c’était trop risqué et il pourrait perdre sa cible si il n’agissait pas avec discernement. Mieux valait donc qu’il passe la nuit ici, à l’aise dans une chambre d’hôtel. Mais avant d’y faire un saut, il avait bien besoin d’un verre. Le long trajet lui avait asséché la gorge. Et puis, il fallait qu’il fasse disparaître le goût du tabac qu’il mâchait toujours. Repérant le bâtiment, il se dirigea vers celui ci, marchant à son rythme, le chapeau toujours en partie baissé sur les yeux.

Arrivant devant le saloon, il s’arrêta le temps de cracher ce qu’il avait dans la bouche dans un petit récipient prévu à cet effet. Il pénétra ensuite à l’intérieur et jeta un rapide coup d’œil circulaire pour voir le nombre de clients. C’était étrangement assez peu peuplé. Joseph préférait lorsque c’était bondé, ainsi personne ne faisait attention à lui et il pouvait boire tranquillement. Pas de chance pour cette fois. Quitte à se faire remarquer, autant se rendre au bar pour commander à boire et être servi plus rapidement. Mais alors qu’il allait s’y diriger, il remarqua un étrange manège.

Un homme qui apparemment ne faisait que passer, s’approcha un peu trop près d’une femme qui était assise là. A vrai dire, Joseph ne remarqua pas tout de suite qu’il s’agissait d’une femme puisqu’elle portait un pantalon. L’homme la bouscula légèrement et s’excusa aussitôt, s’éloignant en baissant son chapeau comme un geste pour se faire pardonner. Sauf que de l’autre main, il tenait une bourse bien remplie. Bourse qui se trouvait juste avant attachée à la ceinture de la jeune femme. Croyait il réellement qu’elle ne se rendrait compte de rien ? En tout cas, Joseph n’avait rien loupé du spectacle. Tendant la main, il attrapa la bouteille vide qui trainait sur une table et, au moment où l’homme passa à sa hauteur, lui en assena un grand coup sur le crâne. L’homme tomba au sol, assommé sur le coup et lâcha par la même occasion la bourse qui tomba sur le sol lourdement, déversant une petite partie de son contenu.

Joseph se baissa pour ramasser le tout, remettant l’argent dans la bourse, sauf une pièce de quelques cents qu’il conserva. S’approchant du bar, il déposa la bourse devant la jeune femme, lui rendant son dû. Il aurait très bien pu tout garder, partir avec. Après tout il était un voleur. Mais cet argent, il n’en avait pas spécialement besoin. Joseph ne volait que dans des cas bien précis et là, ça ne l’intéressait pas. Cependant, il déposa la pièce ramassée sur le comptoir et la poussa vers le barman.

- Un whisky.

Le barman s’empara de la pièce et déposa un verre devant lui, le remplissant alors du précieux liquide tandis que Joseph retirait son chapeau pour le poser à côté de lui.. Il s’empara du verre et le but d’un trait, le reposant alors sur le comptoir. L’alcool lui brûla doucement la gorge, ce qui lui fit un bien fou. Mais cela ne suffisait pas. Mettant la main dans sa veste, il en tira une autre pièce qu’il posa à nouveau sur le comptoir.

- Un autre.

Alors que le barman s’exécutait, Joseph tourna légèrement les yeux dans la direction de celle qui était assise non loin de lui. Levant le verre devant ses yeux, il lui fit un signe de la tête. Si l'on regardait bien, l'on pouvait voir la cicatrice qui faisait le tour de son poignet, celui dont la main était levée. D'habitude, ces marques étaient dissimulées par la veste mais là, dans cette position, cela se voyait. Mais encore fallait il être observateur.

- Merci pour le verre.

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MessageSujet: Re: "Une petite dance, chéri?"   "Une petite dance, chéri?" Icon_minitimeLun 16 Sep - 13:45

Gina se noyait dans le liquide ambré de son verre. Son esprit vagabondait hors de son crâne, loin de cette ville moche et sale, peuplée de gens moches et sales. Elle poussa un léger soupir lassé avant de terminer son verre, le poussant doucement de son index à l'intention du barman pour qu'il le remplisse à nouveau. L'homme s'exécuta rapidement. Il faut dire qu'il n'y avait pas matière à faire autre chose dans l'immédiat. Gina redressa doucement son buste, passant une main sur sa nuque pour délasser un instant ses muscles tendus. Il faut dire que la jeune femme peinait grandement à se reposer ces derniers temps.

Son front arbora alors un pli soucieux, ses lèvres se pincèrent légèrement. Elle se demandait alors quand est ce qu'elle pourrait la revoir. Une fois arrivée à Tumbleweed, Gina avait tout d'abord déchargé sa cargaison chez le shérif puis, après avoir interroger ses prises, elle s'était empressée d'envoyer un télégramme pour avertir de sa position. Une partie des primes avait été envoyée à la maison close où elle vivait en attendant son retour. Gina savait que ce n'était pas un endroit pour elle mais elle ne pouvait pas la traîner partout avec elle. C'était trop dangereux. Elle était si petite, si fragile. Agitant sa main devant son visage, Gina tentait d'oublier tout ça. Parfois elle n'oubliait pas. Elle avait cette douleur perpétuelle qui lui tordait les tripes et qui lui donnait la sensation d'avoir fauté quelque part. Mais où ? Cette question, Gina se la posait constamment. Pourquoi avait il fallut que ça se passe ainsi ? Qu'est ce qui avait merdé dans cette mission finalement ? Elle n'en savait foutrement rien et ça la rongeait de l'intérieur. Alors qu'elle prenait son verre pour le boire, un homme la bouscula.

Gina sentit une main glisser le long de sa hanche et quelque chose de lourd disparut de sa ceinture. Agacée par ce genre de comportement et trop défoncée pour réagir, Gina poussa un soupire las. Ce crétin lui avait fait renverser son whisky. Trois gouttes s'étaient écrasées sur le comptoir. Gia observait ce précieux liquide qui était maintenant perdu et soupira un peu plus, s'en détournant pour boire une gorgée. Elle reposa doucement son verre, posant sa main sur Smith&Wesson. Mais elle put admirer que le voleur était alors étalé sur le sol et qu'un homme s'avançait vers le comptoir, sa bourse dans la main. Se retournant vers son verre, il déposa la bourse devant elle. Gina la prit et la rangea à sa place, l'attachant un peu plus fermement.

Merci...

Ce n'était pas courant chez Gina de remercier les hommes m'enfin, il lui avait rendu son argent. Argent dont elle n'avait pas besoin mais ça, elle préférait ne pas le dire. La jeune demoiselle reprit son verre et poussa un nouveau soupire. C'est alors qu'elle se rendit compte qu'elle n'avait pas réglé son compte au voleur. Voulant se tourner vers le corps inerte du malotru qui avait pensé s'en tirer à bon compte, Gina fut arrêtée dans son élan en voyant que le sauveur de son argent la saluait. Trop vaporeuse pour remarquer la cicatrice, elle fronça les sourcils alors qu'il la remerciait pour le verre. Le verre ? Quel verre ? Après un instant de réflexion, Gina ferma les yeux, totalement blasée. Lui aussi il s'était servit ? Bordel mais c'est pas une banque et encore moins une donatrice généreuse. Elle n'était pas proche de son argent mais il ne fallait pas abuser. Elle n'aimait pas le vol.

Gina soupira et posa son regard sur l'homme, inclinant la tête sur le côté. Puis, sans un mot, elle se leva pour dégainer son pistolet. D'un pas lent, elle se dirigea vers l'homme qui avait déclenché tout ça. Il avait volé sa bourse et l'autre c'était permis de se servir. Le voleur semblait se réveiller lentement, posant une main sur son crâne comme s'il se réveillait d'une cuite monumentale. Gina se posta en face de lui, le fixant d'un air dédaigneux. Un homme, encore et toujours un homme. Elle leva son pistolet pour le braquer entre les yeux du voleur. Ce dernier, après avoir remarqué que la jeune femme le pointait de son Smith&Wesson, eut un brusque mouvement de recule, les yeux écarquillés de frayeur. La demoiselle le fixa un long moment avant de rapidement faire dériver le canon de son arme et de lui tirer dans le genou.

Le coup de feu résonna dans la rue suivit rapidement par les beuglements de douleur du pauvre homme. Totalement insensible à la détresse du monsieur, Gina rangea lentement son arme.

La prochaine fois, je vise la tête...

À ces mots, elle leva son regard vers l'homme qui lui avait rendu sa bourse et le fixa un instant. Elle ne le menaçait aucunement. Peut être un simple avertissement. Puis elle esquissa un sourire carnassier et lança à voix haute en indiquant le hors-la-loi.

Mettez mes deux verres sur son compte !

Puis s'écartant d'un petit saut élégant, elle fit une légère révérence, comme si elle venait de présenter un numéro de théâtre, et s'inclina noblement.

Merci ! Noble cœur...

Enfin alors, elle quitta le saloon sans rien ajouter de plus et s'arrêta en bas des marches pour se rouler une nouvelle cigarette. Encore un petit jeu de la part de la chasseuse de prime. Un petit jeu qui ne l'amusait pas réellement mais qui donnait l'impression que tout lui était égal. Tel est prit qui croyait prendre. Elle n'avait fait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Gina gratta une allumette sur la poutre qui servait à attacher les chevaux et alluma sa cigarette, écoutant d'une oreille distraite les gémissements plaintifs du blessé. Ah, les hommes, de vrais chochottes.
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MessageSujet: Re: "Une petite dance, chéri?"   "Une petite dance, chéri?" Icon_minitimeMar 17 Sep - 9:15

Paradoxalement, Joseph n’aimait pas les voleurs. En tout cas, pas ceux qui volaient par envie, par cupidité. Voler par besoin, ça il le comprenait aisément. Obtenir de l’argent n’était pas toujours facile et la vie dans l’ouest était plutôt ingrate et compliquée. Mais l’homme qui venait de voler une bourse n’avait rien d’un malheureux qui mourait de faim. Il était ventripotent, portait des habits visiblement neufs et bien taillés et même ses chaussures brillaient encore. Qui portait des chaussures brillantes ? Pour briller, encore fallait il qu’elles ne foulent pas constamment le sol poussiéreux et boueux des plaines environnantes. Autant dire que cet homme ne devait pas sortir souvent de la ville et qu’il n’avait rien d’un miséreux. C’était à se demander pourquoi il volait. Mais les crapules avaient elles besoin d’une raison ?

Sans la moindre pitié ou le moindre remord, il avait puni le voleur et avait rendu le butin à sa propriétaire qui ne semblait même pas s’en être rendu compte. Mais, sans gêne, Joseph avait réquisitionné une pièce pour se payer à boire. Elle lui devait bien ça. Il la remercia tout de même, comme si elle le lui avait offert d’elle même. Jusqu’à présent, la jeune femme l’avait remercié mais à présent, il la voyait froncer les sourcils. Réalisait elle qu’il s’était servi pour se payer le verre ? Toutefois, elle ne fit aucun commentaire, ayant juste l’air profondément blasée. Elle observa l’homme qui gisait sur le sol, la tête en sang. Lui, il méritait bien ce qui lui était arrivé. Joseph ne lui accorda même pas un regard supplémentaire. Mais lorsque celle qui était à côté de lui se leva, le hors la loi la suivit du regard.

Elle se dirigea vers l’homme à terre, dégaina son arme et la lui pointa pile entre les deux yeux alors que celui ci reprenait conscience. Plutôt brutal comme réveil. L’homme réalisa alors qu’il était en danger de mort imminent et chercha à s’éloigner comme il le pouvait. La jeune femme ne bougeait pas, le fixant juste comme si elle s’était statufiée. Puis elle tira subitement. Mais ce ne fut pas la tête la cible, plutôt le genou. Un morceau de chair vola tandis que l’homme poussait un hurlement. Ca, ça devait faire un mal de chien. Autant dire qu’il ne pourrait plus marcher avant de nombreuses semaines… si il parvenait à remarcher un jour. Au moins, elle ne faisait pas dans la dentelle cette fille. Sa façon de faire fit hausser un sourcil à Joseph qui se demandait quel genre de femme elle était là.

Elle n’avait pas vraiment l’air d’avoir besoin qu’on la défende. Elle était armée, savait s’en servir et était habillée comme quelqu’un qui ne manquait pas d’action. Rien à voir avec les femmes des villes. Ce genre de spécimen était pourtant plutôt très rare. Malgré ça, elle semblait fatiguée, ailleurs. Peut-être avait elle trop bu ? Cependant, elle n’en laissait rien paraître et se mit à regarder Joseph qui n’avait pas bougé de sa place, verre en main. Etait ce là une façon de lui montrer ce qu’elle faisait aux voleurs ? Il n’était pas un voleur, lui, il ne craignait donc rien. Il avait juste eu une juste rémunération pour son travail, voilà tout.

Puis, elle déclara que ses consommations, c’était lui qui allait les payer pour elle. Cela eut le don de faire sourire le hors la loi, amusé par la façon dont tournaient les choses. Elle ne manquait pas de culot. S’inclinant, elle fit une révérence, le remercia puis sortit. Joseph continua de regarder les portes par où elle était partie pendant un moment puis il vida d’un coup son verre avant de le reposer sur le comptoir. Sortant quelques pièces, il les y jeta également et sans un mot, il se leva. Cela ne le dérangeait pas de payer. Ce n’était sans doute qu’un juste retour des choses. Cependant… elle avait prit deux verres et lui un. Elle lui devait donc encore quelque chose, surtout qu’au final, il l’avait aidée. Marchant vers la sortie, il ne se gêna pas pour marcher sur l’homme encore à terre et qui était sur son passage. Les hurlements ne l’émouvaient plus depuis bien longtemps…

La jeune femme était là, assise sur les marches à fumer. Joseph baissa les yeux sur elle, s’étant stoppé juste derrière. Il allait ouvrir la bouche lorsqu’il remarqua des hommes qui avançaient dans sa direction. Sans doute des futurs clients du saloon. Mais lorsqu’ils passèrent à proximité de lui, il remarqua quelque chose sur leur poitrine. Une insigne ronde étoilée… Des Marshals. Que faisaient ils donc ici ? Ils cherchaient sans doute quelqu’un ou bien ils étaient peut-être de passage. Mais leur présence réduisait à néant les plans de Joseph. A cause d’eux, il ne pourrait rien faire. Mais il espérait surtout qu’ils ne le reconnaitraient pas et qu’ils n’étaient pas là pour lui.

Cependant, quand ils passèrent près de lui, ils l’observèrent. Pas vraiment d’une façon détaillée. C’était plutôt comme il l’aurait fait pour n’importe qui. Mais une fois à l’intérieur, Joseph constata qu’ils s’étaient retournés vers lui et qu’ils discutaient en le regardant. Ca, ça ne sentait pas bon. Il était possible qu’ils le reconnaissent. Auquel cas, il devait filer avant qu’ils ne réalisent que c’était bel et bien lui. Mais si il partait soudainement, cela ne paraitrait que plus suspect encore. Il devait agir avec naturel… et cela serait bien plus simple si il avait un allié pour le couvrir. Pour l’heure il n’en avait pas mais il lui suffisait de s’en créer un en l’y forçant un peu.

Se penchant vers la jeune femme, il lui attrapa le bras pour la faire se lever. C’était brusque, il ne lui laissait pas le choix. La maintenant par le bras, il l’entraina lentement hors des marches.

- Je crois que tu as un peu trop abusé d’alcool. Il est temps d’aller t’allonger un peu…

Il lui parlait comme si il la connaissait car il voulait faire croire aux marshals que c’était le cas, qu’ils étaient amis ou proches et que tout ça était normal. En le voyant ainsi s’éloigner accompagné, ils le laisseraient sans doute tranquille pour le moment. La jeune femme allait sans doute se débattre et il voulait l’éviter. Ainsi, il se pencha aussitôt vers elle pour lui murmurer à l’oreille.

- Venez avec moi. Ne posez pas de questions. Je vous expliquerais ensuite.

Même si au final il ne comptait pas expliquer grand chose, il désirait juste qu’elle l’accompagne le temps d’être hors de vue des représentants de la loi. Sentant une résistance, il préféra ajouter quelque chose.

- Vous me devez bien ça…

Il espérait juste qu’elle se laisserait faire à présent.
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MessageSujet: Re: "Une petite dance, chéri?"   "Une petite dance, chéri?" Icon_minitimeMar 1 Oct - 20:08

Gina fumait tranquillement, dépité de voir que toutes les villes étaient identiques. C'était d'un fatigant. Enfin, quoi qu'il en soit, l'homme avait été pris à son propre jeu. Pas moyen de rouler la jeune femme. Certains hommes pensaient justement que sa jeunesse faisait tâche dans le métier mais elle était bien plus douée que des hommes qui faisaient ce métier depuis des années. Elle soupira doucement, recrachant la fumée devant elle. Alors qu'elle entendit des pas dans son dos, elle aperçu un groupe de Marshals. Elle les ignora totalement. Elle n'avait pas la moindre envie de papoter prime, hors la loi et compagnie. Quoi qu'il en soit, elle se contenta de fixer le sol, poussant un petit caillou du bout du pied. Elle continuait de fumer tranquillement. Alors qu'elle allait se relever pour partir, elle fut attraper par le bras et reconnu la voix de l'homme dans le saloon. Tournant son visage vers lui, elle fronça légèrement les sourcils. Qu'est ce qu'il lui prenait à lui ? Depuis quand il la tutoyait ? Il se croyait où pour oser poser sa main sur elle ? Gina le fixait avec un air ahuri, ne croyant pas ses oreilles et ses yeux de son étrange comportement soudain. Mais avant qu'elle ne put faire la moindre réflexion, l'homme se permit de lui demander clairement de la fermer et qu'il lui donnerait une explication plus tard.

Alors que Monsieur pensait qu'elle allait se laisser faire, il resserra légèrement sa prise sur elle, lui annonçant qu'elle lui devait bien ça. Gina aurait sûrement rit en temps normal devant ce genre d'attitude de mâle blessé dans son ego mais il n'en fut rien. Quelque chose germa dans son esprit alors qu'elle regardait un peu derrière eux, légèrement discrète. Le blond cherchait il a échapper aux vilains Marshals ? Gina reposa son regard sur lui et le fixa un long moment. Cet homme ne devait certainement pas être tout blanc pour vouloir s'éloigner des Marshals. Elle le fixa légèrement et sourit, démontrant que là, il venait de faire une grave erreur qu'il allait regretter. Elle se colla légèrement contre lui, feignant d'être ivre et lança d'une voix audible pour tous.

Ooooh !!! Chéri !!! Tu dis ça parce que tu veux encore abuser de moi hein ?

Gina posa alors son index sur le nez du blond et se mit à rire, un rire qui sonnait faux si on avait l'habitude d'en entendre. Mais pourtant, la demoiselle mimait parfaitement la femme ivre et s'amusait bien de s'en tenir à un rôle tel que celui qu'elle venait d'inventer à l'instant. Elle avait une imagination débordante lorsqu'il s'agissait d'emmerder les gens. Une fois, alors qu'elle n'avait que quatorze ans, son père lui avait demandé de se faire passer pour un garçon afin qu'ils puissent arrêter un sherif qui se cachait sous une fausse identité. Gina avait joué son rôle à la perfection au point que personne n'avait remarqué que c'était une fille. Et aujourd'hui encore, elle s'amusait à devenir la compagne de ce blond, un peu trop amoureuse de l'alcool. Mais pas question pour lui de passer pour le mari aimant et gentil. Elle avait toujours son doigt sur son nez.

Ce n'est pas bien d'abuser de mon ivresse mon amour... Oh... Si tu savais comme je t'aime !!!

Maladroitement, à la manière d'une fille plus très maîtresse de son propre corps, elle trébucha sur le pied de l'homme et le percuta légèrement, se blottissant contre lui. Elle poussa un léger gémissement plaintif et se mit à pleurer. C'était tellement réel qu'on y croirait, elle avait même des larmes qui roulaient sur ses joues.

Mais j'en ai marre de tes infidélités... Et je veux un enfant !!!

Elle se mit réellement à pleurer, posant son front contre son torse, s'agrippant à lui avec force. Elle plia légèrement les jambes alors qu'elle gémissait et qu'un flot de larmes déferlaient sur ses joues. Puis, soudainement, d'un coup d'un seul, Gina se mit à lui frapper le torse, pas trop fort pour ne pas lui faire mal et ne pas paraître trop forte mais pas trop faible non plus, histoire que tout ça fasse bien réel. Nullement gênée de se comporter comme une cinglée alcoolique, Gina était bel et bien dans la peau de son personnage. Elle se mit alors à lui hurler dessus.

Pourquoi ?! Pourquoi tu me fais ça !! Je t'aime moi ! Je t'ai tout donné !!! Et toi, mari indigne et infidèle, tu me traîne dans la boue en allant voir des prostitués ! Tu ne peux pas te contenter de moi c'est ça ?! Je ne suis pas assez bien pour toi ? Pourquoi tu m'as épousé alors ? Hein ? HEIN ?!

Elle le repoussa violemment et tourna les talons, s'éloignant de lui en conservant son petit jeu encore quelques secondes. Elle essuyait ses yeux puis finalement, en bifurquant dans une ruelle, elle releva la tête après s'être assurée de ne plus être à la vue de personne. Gina ferma les yeux un court instant et sourit pour elle même, marmonnant.

Maintenant, je t'en dois deux connard...

Satisfaite de son petit numéro, la demoiselle s'étira pour faire craquer ses os et se colla contre le mur, se roulant une nouvelle cigarette. La collant entre ses lèvres, Gina gratta une allumette sous sa botte et tira fortement sur la cigarette pour l'allumer convenablement. En vérité, elle se doutait bien que le blond, humilié au possible devant tant de monde, s'empresserait de la rejoindre pour lui faire part de son mécontentement. S'il pensait qu'une simple femme ne pouvait pas se défendre face à un homme qui se croyait plus malin qu'elle, il se trompait. Ainsi fait, Gina prit son mal en patience. S'il ne venait pas, elle en profiterait pour se relaxer dans l'ombre des bâtiments.
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Jo "Ironhead" Marlow
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MessageSujet: Re: "Une petite dance, chéri?"   "Une petite dance, chéri?" Icon_minitimeVen 4 Oct - 14:28

Joseph faisait toujours un effort de présentation lorsqu’il se rendait quelque part et qu’il ne voulait pas qu’on le remarque trop. Bien évidemment, il y avait toujours des gens à la gueule de travers, aux chiquots noirs dégueulasses et à la mine patibulaire. Mais généralement ces gens là étaient aussitôt remarqués et on oublie pas leur visage de sitôt. Joseph ne s’était pas rasé mais il était propre, vêtu correctement et ne faisait pas vraiment tâche dans le décor. Il s’y fondait même parfaitement. Il n’y avait donc aucune raison pour que l’on fasse attention à lui si il se tenait à carreau et qu’il se comportait comme un citoyen lambda ou bien un voyageur simplement de passage en ville.

Tout se passait bien jusque là. Il comptait boire un verre et ensuite prendre une chambre à l’hôtel pour patienter mais tout ne se déroula pas comme prévu. En fait, si il n’avait pas rencontré cette fille, tout serait allé comme sur des roulettes. Certes, il l’avait un peu cherché en lui empruntant quelques cents pour boire un verre… mais il ne l’avait pas détroussée pour autant, chose qu’il aurait tout à fait pu faire. Ce qu’elle avait fait n’était que justice mais Joseph comptait bien remettre les compteurs à zéro.

Mais lorsqu’il la rejoignit dehors, il ne s’attendait pas à voir apparaître des marshals. Voilà qui compliquait bien son affaire. Si la jeune femme ou les citoyens ne connaissaient pas forcément son visage, ce n’était sans doute pas le cas des deux représentants de la loi. Même en voulant se camoufler, il ne ferait que paraître suspect. Quoi de mieux pour paraître innocent que d’être bien accompagné ? Les femmes n’aimaient pas les hors la loi. Mais il n’était pas certain que celle qui s’était moqué de lui soit réellement coopérative. Il était possible qu’elle ait déjà trop bu pour avoir une pensée cohérente mais il en doutait vu le petit numéro de tout à l’heure.

L’attrapant par le bras, il lui intima de se taire et de faire comme si ils se connaissaient. La jeune femme coopéra… un peu trop bien à son goût. En fait, elle eut soudainement un comportement des plus étranges, déstabilisant un peu Joseph qui se demandait ce qu’il lui prenait. Un peu collée à lui, elle lui parla comme si ils étaient un couple, l’accusant de diverses choses. Tout ça ne faisait pas l’affaire de Joseph qui passait alors pour un mari tortionnaire et irrespectueux. Bien que c’était monnaie courante, le faire non loin des marshals pourrait attirer leur attention. Peut-être que l’envie de venir punir un vilain époux leur viendrait à l’esprit, histoire de dorer leur plastron et de montrer qu’ils étaient aussi là pour défendre la veuve et l’orphelin.

Mais veuve, la jeune femme ne l’était pas encore, pas pour le moment. Joseph ne savait pas trop ce qu’il devait faire. Si il levait la main sur elle, il passerait assurément pour ce qu’il n’était pas. Il ne pouvait pas non plus lui faire signe de se taire… elle le faisait exprès, il le sentait bien à son regard. Elle en faisait de plus en plus, se mettant même à pleurer. Elle était sérieuse ? Dans le meilleur des cas, cela passerait juste pour une dispute de couple… pas de quoi alerter les marshals. Mais en jetant un œil dans leur direction, Joseph sentit bien qu’ils ne les lâchaient pas des yeux, ce qui ne présageaient rien de bon. A force d’attirer l’attention, elle allait finir par le faire reconnaître.

Des coups contre le torse, des larmes… Elle sortait toute la panoplie de la femme maltraitée et trompée. Elle jouait le rôle à merveille, il était difficile de croire que tout ça n’était qu’une vaste mascarade. Finalement Jo commençait à regretter de l’avoir choisi elle pour se tirer d’affaire. Si il avait su, il aurait simplement passé son chemin, quitte à devoir tuer les deux marshals un peu après. Sa pseudo femme le repoussa enfin et s’éloigna de lui, marquant ainsi la fin de cette dispute à sens unique. Joseph n’avait pas dit un mot de toute la scène. Il évita soigneusement de regarder les marshals puis se dirigea vers la ruelle qu’elle venait d’emprunter. Pensait elle se moquer de lui impunément ? Il l’avait peut-être cherché quelque part mais son égo en avait pris un coup également. Cela ne valait pas le coup de se mettre en danger pour une raison aussi grotesque mais il avait une réputation à défendre. Et alors qu’il marchait, il aperçu les marshals qui le suivaient, à distance. Raison de plus pour retrouver au plus vite cette petite maligne.

Empruntant à son tour la ruelle, il ne tarda pas à l’apercevoir. Elle était là, cigarette à la bouche, un peu dans l’ombre mais il distinguait bien sa silhouette. Lentement, il s’approcha d’elle et se mit à applaudir au ralenti. Il ne cessa que lorsqu’il ne fut plus qu’à à peine quelques mètres d’elle.

- Bravo, jolie démonstration. Vous n’avez pas songé à vous reconvertir dans le théâtre ? C’est peut-être votre activité, remarquez.

Puis, lorsqu’il fut à sa hauteur, il appuya sa main contre le mur derrière elle, la longueur de son bras étant la seule chose qui les séparait encore. Il plongea son regard dans le sien. Il n’était pas vraiment fâché mais il ne comptait pas la laisser s’en tirer à si bon compte. Et puis, les marshals allaient sans doute apparaître alors il ne fallait pas les décevoir. Tout ça n’était qu’un entracte, la pièce allait continuer. A moins que cette fois, la jeune femme en décide autrement. C’était à elle de décider, sa vie en dépendait.

- Dis moi, chérie, ça te dirait une petite balade avec moi ? Je ne te serais plus infidèle, fais moi confiance…

Il entrait dans son jeu en attendant que les marshals se pointent. Ils ne tardèrent pas, Joseph les apercevant au bout de la ruelle. D’un geste rapide, il s’avança contre la fille, entourant ses épaules de son bras, la forçant ainsi à pivoter vers les représentants de l’ordre tandis qu’elle se retrouvait dos à Joseph. De sa main libre et dissimulée par le dos de Gina, le hors la loi s’empara d’une de ses nombreuses armes et colla le canon du revolver contre son dos, appuyant légèrement pour qu’elle le sente à travers ses vêtements. Il se pencha vers elle juste assez pour qu’elle entende ce qu’il murmura.

- Soit gentille cette fois. Ne m’oblige pas à m’en servir. D’ici quelques minutes, tout sera terminé. Tu n’as qu’à leur dire… que tu regrettes et que tout va bien à présent.


Spoiler:
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Gina McLane
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MessageSujet: Re: "Une petite dance, chéri?"   "Une petite dance, chéri?" Icon_minitimeMar 8 Oct - 19:16

Appuyée contre le mur, Gina fumait tranquillement sa cigarette, finissant par se dire que sa soirée n'était pas si monotone que ça. Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était pas amusée comme ça et d'un côté, elle voulait remercier l'homme qui lui permettait de passer une bonne soirée. Lui même ne devait pas se douter à quel point la jeune femme pouvait prendre du plaisir à s'acharner sur lui de la sorte. Oh, elle ne le faisait pas pour le faire fuir ou pour lui foutre la honte, non, loin d'elle cette idée d'ailleurs, c'était un simple retour des choses. Il avait voulu jouer et il avait perdu. Mais l'homme ne semblait pas vouloir en rester là et continuait à revenir vers Gina, lui tendant des perches qu'elle attrapait au vol pour lui les retourner contre lui. Ce qu'elle pensait d'ailleurs être une mauvaise soirée se révélait finalement pour en devenir une excellente. Amusée d'avoir tout de même parfaitement bien joué le rôle de la femme trahie par son époux, Gina lâcha un petit sourire.

Mais alors qu'elle pensait ne pas le revoir de si tôt, vu ce qu'elle venait de lui faire c'était tout de même naturel qu'il ne revienne pas vers elle à moins d'être complètement inconscient, une silhouette se montra au bout de la rue, par là où elle venait d'arriver. Etonnée, la demoiselle tourna complètement son visage vers la silhouette, visiblement masculine, qui s'avançait vers elle. C'est alors qu'elle reconnu le blondinet. Il l'applaudissait, lentement, comme un brin vexé par son comportement. Gina manqua d'esquisser un sourire et de s'incliner en le remerciant mais finalement, elle resta totalement stoïque et le fixa. Et il la complimentait sur sa prestation en plus. Gina lui lança alors un léger sourire et inclinant respectueusement son visage pour le remercier. Tant de gentillesse de la part d'un homme qui venait d'être la victime d'un simple petit jeu n'était pas habituel.

Mais le blond ne semblait pas simplement venu pour la complimenter. Tout d'abord, il se posta en face d'elle, posant une main sur le mur dans le dos de Gina. Alors qu'elle ne le lâchait pas du regard, restant totalement hermétique au moindre sentiment, Gina pu constater que le blond était vraiment plus grand qu'elle. Elle devait lever les yeux pour le regarder. Elle ne bougea cependant pas le moindre cheveux, restant là, à le regarder. Puis, elle ne savait pas pourquoi, mais son esprit se mit à fonctionner, chose qui n'était pas arrivée depuis la mort de son père et surtout pas en présence d'un homme. Gina détourna rapidement son regard pour tirer sur sa cigarette, comme si c'était la seule chose qui comptait au monde. Elle chassa bien rapidement la moindre pensée à l'égard de l'homme qui se tenait tout près d'elle. Gina ne releva le visage que lorsqu'il s'adressa à elle, lui proposant une petite balade. Et en bon mari qu'il était, il lui promit de ne plus jamais lui être infidèle. Manquant de rire en voyant qu'il entrait dans son jeu, Gina lui lança un petit sourire des plus tendre, faux bien entendu.

Avec joie chéri... C'est toujours un plaisir de me promener près de toi...

Mais alors que la scène si romantique soit elle, était jouée à la perfection, voilà que la bande d'étoilés pointa le bout de son nez dans la rue. Gina fit une petite moue déçue. Pas de roucoulade en amoureux pour elle ce soir, les forces de l'ordre s'arrangeaient pour venir gâcher leur petit tête à tête. Mais en moins de temps qu'il ne lui fallut pour penser à une échappatoire, Gina se retrouva collée contre le blond, maintenue par un bras. Elle sentit quelque chose dans son dos et c'était vraiment trop haut pour être un organe du criminel. Du moins, pas celui auquel pensait Gina à l'instant même. Rapidement, elle comprit que le petit malin braquait une arme sur elle. Croyait il réellement avoir besoin de ça ? Leur petite promenade tombait à l'eau là et à cause des Marshals. Et si Gina n'aimait pas une chose, c'était bien que ce genre d'individu veuille lui voler ses futurs cibles. Et là, la cible, c'était le blond.

Je ne crois pas que ce soit néc-...

Le blond lui coupa rapidement la parole, lui demandant d'être gentille. Et voilà qu'il la tutoyait. Leur relation venait de franchir un vrai cap. Gina ne s'offusqua même pas du fait qu'il était familier avec elle soudainement. Après tout, elle le cherchait. Elle aimait la façon dont il lui rendait chacun de ses faux pas. Mais il l'utilisait pour se soustraire aux Marshals. Et ça, elle prenait assez mal. Surtout qu'ils ne se connaissaient pas du tout. Alors que les Marshals s'avançaient vers eux, demandant si tout allait bien, Gina pivota rapidement vers le jeune homme, se plaquant contre lui en cherchant à lui faire baisser discrètement son arme.

Ca... C'est une mauvaise idée... Mon cœur...

Elle venait de lui murmurer en plongeant son regard dans le sien, cherchant à rester discrète vis à vis des Marshals. Gina le savait, un homme qui pointe une arme sur quelqu'un, même discrètement, se faisait souvent choper. Plus parce que la victime était nerveuse. Ce n'était pas le cas de Gina, elle s'en fichait en fait. Elle se fichait complètement qu'on lui tire dessus. Mais là, cet homme lui appartenait, elle l'avait décidé. C'était ainsi. Le blond venait de se coller à une femme qui ne le lâcherait jamais.

Se mordant doucement la lèvre et se faisant un peu charmeuse -ce n'est pas parce qu'elle fuit les hommes qu'elle ne sait pas les charmer-, Gina glissa son bras autour de la taille du jeune homme, sous le manteau. Elle se pressa contre lui et se mit à parler d'une voix forte pour être entendue par les Marshals qui se stoppèrent dans leur élan, sans pour autant quitter le regard du jeune homme.

Messieurs !! J'aimerais... passer un moment seule avec mon époux, s'il vous plaît... Veuillez quitter cette ruelle... Vous ne voudriez pas énerver une femme amoureuse qui crève d'envie de s'occuper de son petit mari...

À ces mots, Gina poussa légèrement le grand blond pour qu'il recule. Elle ne le forçait absolument pas à faire ce qu'elle lui demandait mais peut être que la vue des Marshals qui haussèrent finalement les épaules avant de se détourner d'eux pour quitter la ruelle, le ferait soudainement réfléchir sur les intentions de Gina. Non, contrairement à ce qu'il pouvait penser, elle ne se pliait pas à la volonté du jeune homme. Elle ne le faisait uniquement que pour elle. Pour mieux le manipuler. Alors que les étoilés avaient quitté la ruelle, Gina ne lâcha pas le blond pour autant. Elle le colla même un peu plus contre, plantant son regard dans le sien.

Content mon cœur ? Les vilains sont partis... Alors maintenant, écoute moi bien... Ne me menace plus jamais avec une arme. Je me fous de prendre une balle. Par contre toi, si tu veux mon avis, à l'heure qu'il est, tu serais derrière les barreaux parce que tu m'aurais tué devant les Marshals. Je ne sais pas qui tu es mais tu as de quoi te sentir menacé par les étoilés. Alors maintenant, tu vas arrêter de croire que je puisse être une menace pour toi...

Sur ce petit discourt préventif mais nullement agressif, donc le jeune n'avait aucune raison de s'en sentir menacé ou de se vexer, Gina retira son bras qui entourait le blond et se recula légèrement. Elle le détailla un instant avant de sourire légèrement, posant son index sur sa joue.

Et puis je dois dire que mon époux est terriblement sexy et que j'ai très envie d'aller me balader avec lui. Je laisserais pas des étoilés gâcher ça... Alors bébé, près pour la balade ?
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MessageSujet: Re: "Une petite dance, chéri?"   "Une petite dance, chéri?" Icon_minitimeSam 12 Oct - 14:29

Lorsque Joseph s’était dirigé en direction de la ruelle que venait d’emprunter celle qui se jouait de lui, il ne doutait pas un seul instant que quand il y serait, elle serait là, à l’attendre. Elle devait sans doute vouloir savourer cette forme de victoire qu’elle avait sur lui ou bien se moquer un peu plus ouvertement encore de lui. Elle n’avait pas l’air d’être du genre à fuir et si elle était partie, c’était sans nul doute à cause de son petit jeu… mais aussi possiblement pour l’attirer à elle. L’un dans l’autre, Joseph ne se posa pas de questions. Il savait juste que plus loin, elle l’attendait sans aucun doute. Malgré la nuit et la pénombre de la ruelle, éloignée de la rue principale et donc des lanternes, il la voyait. Elle était là, attendant sagement, trahissant sa présence par un nuage de fumée.

Puisqu’elle était là, Joseph s’avança vers elle, l’applaudissant pour sa prestation digne d’une pièce de théâtre. Elle inclina alors la tête, acceptant le compliment qu’il lui faisait comme si elle était fière d’elle, ce qui était sans doute le cas. Joseph ne le prenait pas mal. Il avait joué, il avait perdu. Mais il ne comptait pas en rester là. Si elle tenait à continuer ce petit jeu, il allait la suivre. Mais il aurait ce qu’il voulait, d’une façon ou d’une autre, il en était certain. Sachant que les marshals ne devaient pas être loin, il désira se faire un peu insistant, s’appuyant en partie contre le mur derrière la jeune femme. La toisant, la surplombant même vu qu’il était bien plus grand, il posa ses yeux bleus dans les siens. Elle détourna le regard peu après, comme si elle se sentait trop intimidée. Pourtant, rien d’autre dans son comportement ne trahissait une quelconque gêne. Elle acceptait même sa proposition.

- Alors allons-y maintenant. Je ne voudrais pas que nous soyons importunés par qui que ce soit…

Par là, il sous-entendait bien évidemment les deux marshals. La jeune femme les avait elle vu ? Savait elle donc qu’il cherchait à les éviter ou était elle trop prise par son jeu pour y avoir porté la moindre attention ? De toute façon, cela ne changeait rien au problème, il l’emmènerait avec lui quoiqu’il arrive. Elle était sa sécurité au cas où et il ne comptait pas la laisser partir si facilement. Puisqu’elle avait l’air de se plaire à jouer sa femme, elle allait le devenir réellement pour les minutes à venir.

Toutefois, la soit disant balade n’eut même pas le temps de voir le jour. Les marshals étaient déjà là, au bout de la ruelle, c’était bien sa veine. Plutôt que de se laisser prendre au dépourvu, il comptait bien forcer la jeune femme à jouer le jeu jusqu’au bout. Cette fois, elle saurait qu’il était sérieux et que les marshals étaient effectivement ce qu’il évitait. Pour que ces informations ne modifient en rien son comportement vis à vis de lui, Joseph fit en sorte de pouvoir se trouver dans le dos de Gina. A les voir comme ça on aurait juste dit un couple qui s’enlaçait, mais le criminel était en fait menaçant, pointant l’une de ses armes dans le dos de celle qui se trouvait devant lui. Elle ne s’affola pas, rien dans son comportement ne trahissait une quelconque crainte ou peur. Elle amorça une phrase que Joseph coupa rapidement, lui intimant de lui obéir si elle désirait que tout se passe pour le mieux.

Même si il l’avait déjà fait auparavant, il se mit à la tutoyer. Cette fois ce n’était pas par jeu, il ne tutoyait pas sa femme mais celle qui l’interprétait. C’était une façon de lui dire qu’il ne plaisantait vraiment pas et qu’il valait mieux qu’elle coopère si elle voulait que tout se passe pour le mieux. Mais plutôt que de se laisser faire, elle se tourna alors vers lui, l’obligeant à baisser son arme. Joseph fronça les sourcils, se demandant alors ce qu’elle faisait exactement. Le regardant dans les yeux, elle l’informa alors que tout ça n’était qu’une mauvaise idée, continuant de jouer son rôle tant bien que mal. Joseph la fixa un instant avant de lever les yeux vers les marshals qui approchaient. Finalement il rangea discrètement son arme dans son étui.

Mais il n’eut pas le temps de refermer le pan de son long manteau que la jeune femme vint glisser l’une de ses bras autour de sa taille, se collant d’autant plus à lui maintenant que nulle arme ne les séparait. Elle le regardait d’une façon presque aguicheuse, ce qui fit hausser un sourcil à Joseph. Il savait bien qu’elle faisait semblant alors à quoi bon puisqu’elle tournait le dos aux marshals ? Cette fois, elle héla les deux hommes qui stoppèrent, leur signalant que ce qui se passait dans la ruelle était d’ordre privé. Elle poussa Joseph qui se laissa faire, ne sachant pas trop où tout ça les menait. Sans discuter davantage, ils firent demi-tour, les laissant alors seuls. En fin de compte, elle l’avait aidé mieux qu’il ne l’espérait.

Joseph s’attendait à ce qu’elle le lâche dès que les représentants de la loi disparurent mais ce ne fut pas le cas, elle se colla même un peu plus contre lui. A quoi jouait elle à présent ? Il n’y avait plus besoin de faire semblant, le danger était écarté. Le fixant du regard, elle joua franc jeu avec lui, lui signalant qu’elle ne voulait plus qu’il la menace avec une arme. En fait, elle lui montrait une nouvelle fois qu’il n’avait rien à craindre d’elle même si elle avait compris qu’il était recherché. Etait elle inconsciente ? A moins qu’elle aussi soit une criminelle et qu’elle comprenne donc la situation ? Sinon pourquoi l’aiderait elle volontairement. Joseph ne savait plus trop à quoi s’attendre avec elle. Tout ce qu’il savait c’était qu’elle savait se défendre, qu’elle n’avait pas l’air d’avoir peur de grand chose et qu’effectivement, elle n’était pas une menace pour lui.

- Je n’ai jamais songé un seul instant que tu puisses être une menace pour moi, chérie… J’ai plutôt pensé que tu pourrais me servir mais… je dois admettre que tu es plus efficace sans la moindre contrainte. Cependant, sache que je ne t’aurais pas tuée. Je ne vais quand même pas abimer ma toute nouvelle épouse… Enfin… Merci pour le coup de main.


Elle détacha son bras de lui mais ne s’éloigna pas spécialement pour autant. Que voulait elle maintenant ? Une récompense ? Elle lui proposa une balade tout en le complimentant. Joseph n’avait jamais vraiment perdu son temps à côtoyer diverses femmes pour satisfaire ses envies. Il avait bien d’autres projets en tête. Même si il devait admettre que la jeune femme était loin d’être repoussante, il n’envisageait pas pour autant de passer la soirée avec elle. Il allait donc refuser la proposition mais quelque chose lui vint à l’esprit. Elle qui aimait tant jouer la comédie… elle allait sans doute pouvoir l’aider à passer inaperçu aux entrepôts. Un homme seul était toujours plus suspect qu’un homme accompagné de sa femme. Bon elle ne portait pas de robe et était armée, ce qui était déjà plus suspect en soi… Mais cela valait le coup d’essayer. Lui attrapant la main, il la leva lentement jusqu’à lui tandis qu’il se baissait, déposant un baiser dessus.

- Avec plaisir. Je serais un mauvais mari si j’abandonnais ainsi ma femme… J’ai un endroit à visiter et j’aimerais que tu m’accompagnes. J’espère que tu n’as rien contre un peu d’action…

Sur ces mots, il libéra sa main et lui tendit son bras, attendant qu’elle l’attrape avant de sortir de la ruelle. Il marcha tranquillement dans la rue sans craindre d’être à nouveau ennuyé par les marshals pour le moment. Pas sûr qu’après ce qu’il comptait faire, les deux étoilés restent toujours passifs. Il se dirigea vers les entrepôts, ne s’arrêtant qu’une fois devant l’un d’eux. Si à l’origine il avait préféré attendre le lendemain pour passer à l’action, il désirait à présent passer à l’action, aidé de la jeune femme dont il ignorait toujours le nom. A quoi bon lui demander de toute façon, il n’allait pas la revoir après ça. Frappant deux coups secs contre la porte, il patienta, tournant la tête vers celle qui tenait son bras.

- Une fois entrés, reste derrière moi.

Ce n’était pas un ordre mais plutôt un conseil. Il comptait bien faire barrière de son corps pour empêcher qu’elle ne soit blessée au cours de l’altercation qui allait suivre. Bien qu’elle lui avait affirmé ne pas avoir peur de se prendre une balle, il était inutile qu’elle en prenne une si elle pouvait l’éviter. De plus, elle n’avait pas demandé à être mêlée à tout ça.
La porte s’entrouvrit et un homme les inspecta rapidement tous les deux avant d’ouvrir la porte en grand.

- Entrez m’sieur dame ! Eh les gars, on a des clients ! C’est la première fois que je vous vois ici. Nouveaux ? Je suis sûr que ce sont des amis qui vous ont conseillé, pas vrai ?

Joseph constata que celui ci, il ne le connaissait pas. C’était mieux, ainsi il n’avait pas besoin d’entrer de force. Joseph se contenta de hocher la tête, laissant sa « femme » entrer la première. Il la suivit juste après, la contournant pour se retrouver à côté d’elle. Balayant l’endroit du regard, il repéra 6 hommes. Juste à la droite du criminel se trouvait un homme armé d’un fusil à pompe. Charmant comité d’accueil que voilà… Lui par contre, il le connaissait.

- Eh mais… Jo ?! T’es pas…

Puisque sa couverture était fichée, Joseph ouvrit son manteau, dévoilant ses multiples armes tandis qu’il se saisit de deux d’entre elles. Il planta aussitôt son canon dans la bouche de celui qui parlait un peu trop. Autant profiter de l’effet de surprise pour se débarrasser de l’un des plus dangereux du lot.

- On ne t’a jamais dit qu’on ne parlait pas la bouche pleine ?

Joseph tira, trouant le crâne de l’homme et décorant le mur juste derrière lui d’une sorte de bouilli informe et sanguinolente.  Un de moins. Joseph se posta aussitôt devant la jeune femme qui l’accompagnait et sans attendre davantage, il se mit à tirer sur tous les autres. Il tirait rapidement et était plutôt généreux dans le nombre de coup qu’il envoyait. Dès que l’une de ses armes était vide, il la lâchait pour en prendre une autre et se remit aussitôt à faire feu. Il dut néanmoins se pencher pour éviter une balle, n’effleurant au final que sa joue. C’était toujours mieux que de prendre une balle dans la tête.

Une fois qu’il n’y eut plus personne debout, Joseph cessa les tirs. Tous ceux qu’il avait vu étaient au sol, morts. Au moins le ménage était fait. Rangeant ses armes, il repéra l’endroit où les sacs d’Eden étaient stockés. Il y en avait moins qu’il l’avait espéré. S’en désintéressant, il se tourna alors vers la jeune femme.

- Pour la balade romantique, on repassera, hein ? Tu peux prendre ce que tu veux, leurs armes ou même l’argent sur la table là. Ne touche juste pas à la poudre blanche, là. Si on t’interroge ou te suspecte, tu diras que je t’avais pris en otage, tu seras tranquille. Vu ton jeu d’actrice, je doute que tu sois ennuyée bien longtemps.

Joseph se dirigea vers l’une des poutres et attrapa une lanterne. Entassant quelques sacs, il jeta alors la lanterne dessus pour créer un début d’incendie. Il ne voulait pas que cette poudre puisse être utilisée par qui que ce soit. Une fois fait, il se dirigea vers la sortie, vérifiant que la jeune femme le suivait. Une fois dehors, il se tourna vers elle, inclinant légèrement la tête.

- Nos chemins se séparent ici, mon amour. La vie à tes côtés a été des plus agréables mais j’ai à faire. Prend soin de toi.

Il tourna alors les talons, prenant le chemin opposé par rapport à celui qu’ils avaient pris pour venir, comptant bien quitter rapidement la ville après tout ce remue-ménage.
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